Dans la lignée de ses oeuvres précédentes, la série Bouche explore l'intimité familiale de l'artiste pour interroger les frontières entre le monstrueux, le banal et le désirable. À travers des fragments de corps, des gros plans de bouches, des restes de repas décomposés et des matières énigmatiques, l'artiste s'inspire des réflexions de Julia Kristeva et Barbara Creed sur l'abjection et le féminin monstrueux. Ces représentations, parfois troublantes ou fascinantes, questionnent les classifications traditionnelles entre pur et impur, beau et repoussant, renouvelant ainsi notre regard sur l'altérité.
Ce livre sous forme de cadavre exquis (dont les pages sont découpées dans la largeur), propose des photos de danseurs contemporains à mélanger pour créer des chorégraphies inattendues.
Dans un court-métrage au Super-8 du même nom, Camille Vivier symbolisait en 2002 la passion destructrice à travers l'image d'une bougie représentant deux anges enlacés consumés par la flamme allumée. Reprenant ce procédé - et quelques images de la vidéo - la photographe française présente ici une série de de bougies anthropomorphes ou à la symbolique religieuse, toutes allumées et photographiées sur un fond uni telles les idoles anciennes dans les musées. Mais ici la figure spirituelle se mêle à la symbolique du Memento Mori, mêlant ainsi éternité et éphémère.
Débuté il y a quatre ans, le travail au long cours de la photographe autour de la figure de Sophie, bodybuildeuse, questionne les notions de genre et les standards contemporains de la beauté féminine à travers une série de mises en scènes évoquant autant Mapplethorpe, Lisa Lyons que les auto-portraits de Cindy Sherman.
Pendant plus de 30 ans, Richard Kern s'est concentré sur le portrait, de manière directe et parfois crue. Il s'intéresse à la distance psychologique entre le modèle et le photographe. Cette publication rassemble plus de 200 polaroids réalisés au cours de différents projets sur les 35 dernières années.
Dans cette série, le photographe Zin Taylor se souvient d'une journée à arpenter le village côtier de Shimoda au Japon. En noir et blanc, utilisant un petit appareil sony comme compagnon de voyage, il établit des contrastes forts pour restituer le paysage de manière allégorique et métaphorique, parfois avec des vues de détail et des éléments abstraits ou irréels, jouant avec la perception du spectateur.
Universal Tongue documente image par image une installation sonore et vidéo d'Anouk Kruithof consacrée à la danse, dans laquelle se succèdent, coexistent, et s'alternent sur 8 écrans, en 32 heures de vidéo, 1000 styles de danse différents. A partir de 8.800 vidéos collectées dans le monde entier depuis les plateformes en ligne Youtube et Instagram, grâce à une équipe de 50 chercheurs, Anouk Kruithof a réalisé 8 films de 4 heures, conçus pour être montrés simultanément. De la Macarena au twerk, du simple saut au moonwalk, l'installation reflète l'universalité de la danse comme langage, comme moyen d'expression d'une diversité d'identités culturelles dans une société mondialement connectée.
In 'Counting Till Ten', Isabelle Wenzel plays a game. A game where she challenges herself as well as the viewer. Improvisation is an important element in this game. Things happen by mistake. Wenzel questions the role of the camera and the one of the (female) body. She makes use of her own body as a model in order to convey an image by movement. Wenzel works in a fast, direct and very spontaneous way. Photographer and model become one. Performance is always present in her work. She sculptures an image by use of her body, gravity and the environment. She makes the viewer conscious of his or her own body, while narcissistically being occupied with that of her own. What is it like to be a physical being?
Cet ouvrage propose une sélection de fresques murales commissionnées à l'artiste hollandais Gijs Frieling (1966) par des collections privées. Connu pour ses interventions à large échelle, Frieling garde une approche transversale mélangeant différents univers créatifs tels que les beaux-arts, l'art populaire, la peinture religieuse, l'art à la mode et l'avant-garde.
Rebekka Deubner a réalisé les images de la série Tempête après tempête lors de son second voyage à Fukushima, durant l'été 2019. Pour elle, la destruction ne provoque pas l'annihilation totale mais laisse émerger de nouvelles formes de vie. Pour documenter cela, elle utilise souvent des gros plans rapprochés et saisit alternativement des algues, les insectes, les gens qui vivent à proximité en cadrant sur des détails de leur corps. Le tout semble former une nouvelle structure corporelle hybride. Reliure suisse.
Cette publication est composée de toutes les diapositives de Frido Troost (1960-2013) utilisées pour ses cours à la Gerrit Rietveld Academie. Troost, historien de l'art de métier, a été un pionnier dans la collecte de photographies de toutes sortes. Sa collection contenait des photographies de tous genres, allant des daguerréotypes aux gravures d'albumine, des photos stéréo aux albums de famille. Les images de ce livre proviennent de toutes sortes de sources: peintures, publicités, érotisme, objets d'art, portraits, etc. Elles forment une nouvelle collection qui représente le regard associatif de Frido Troost. Les diapositives sont présentées par blocs de neuf, telles qu'utilisées par le professeur pendant ses classes, une configuration non hiérarchique qui invite le spectateur à relier librement les images. Un ensemble controversé qui couvre une grande partie de l'histoire de la photographie.
Conference of the Birds' shows an outtake from an analysis of the correlation between time and place and of the historical Iranian landscape. How do places appear and disappear? How do we attach meaning to a certain site and in what way photography can deal with deconstructed icons in comparison to the (a-)historical palm tree sticking out its tongue? A small desert village has been photographed obsessively and captured from every angle possible. Elements are positioned in the frame so that they are repeated in the next.
«1099» est le deuxième volet de «2099», une série d'oeuvres photographiques de Sybren Vanoverberghe. Son travail est né de son intérêt pour la manière dont le temps change le paysage et les objets qui s'y trouvent. Vanoverberghe questionne le regard que nous portons sur les artefacts, les icônes et notre environnement. En «1099», le travail se concentre principalement sur la matérialité qui peut être trouvée dans plusieurs lieux historiques.
Depuis 2015, Edouard a voyagé dans différents pays du monde à la découverte de call centers, ces entreprises spécialisées dans la communication à distance. Généralement décrits comme des lieux sans vie et inaccessibles, souffrant d'une représentation unique et souvent négative, ces espaces de travail sont, cette fois-ci, vus de l'intérieur. Entre fantasmes et désillusions, les incompréhensions personnelles de l'auteur servent d'exemple et font écho au manque de références visuelles et aux stéréotypes de l'ensemble des métiers de bureau. Dans cette série Marguerites - qui emprunte son titre à une organisation spatiale en étoile des postes de travail - les images sont volontairement mélangées pour interroger et renforcer leur symbolique, invitant le spectateur à appréhender différemment cet environnement de travail complexe et secret.
