Filtrer
Support
Éditeurs
Langues
Prix
-
-
-
-
-
-
-
L'angoisse du gardien de but au moment du penalty
Peter Handke
- Gallimard
- Du Monde Entier
- 18 Septembre 1972
- 9782070283163
-
Forêt, forêt de haute futaie, des arbres à abattre:tel est le cri du coeur (et le cri de guerre) que ne peut s'empêcher de pousser le comédien du Burgtheater au cours du dîner artistique donné en son honneur, à l'issue de la première du Canard sauvage, par les époux Auersberger, représentants on ne peut plus typiques de cette société artistique viennoise que l'auteur-narrateur abhorre et avec laquelle il se flatte d'avoir rompu une bonne fois pour toutes quelque trente ans auparavant.Forêt, forêt de haute futaie, des arbres à abattre:parole emblématique opposant à une réalité monstrueusement tangible de l'artifice social le rêve d'un état naturel révolu (et peut-être à réinventer), mais aussi formule magique susceptible de calmer la formidable irritation qui gagne le narrateur au contact renouvelé de cette épouvantable société artistique viennoise qu'il s'était juré de fuir à jamais et à laquelle il est bien forcé de constater qu'il n'a pas cessé d'appartenir.
-
Le rapport de Brodie
Jorge Luis Borges, Francoise-Marie Rosset
- Gallimard
- Du Monde Entier
- 7 Avril 1972
- 9782070281275
-
L'offrande lyrique ; la corbeille de fruits
Rabindranâth Tagore
- Gallimard
- Du Monde Entier
- 14 Mars 1963
- 9782070261703
-
-
«Trois jeunes pianistes plus que prometteurs - Glenn Gould, le narrateur et son ami Wertheimer - se sont rencontrés autrefois au Mozarteum de Salzbourg pour y suivre un cours donné par Horowitz. Rencontre déterminante au cours de laquelle Glenn Gould fait d'emblée figure de génie triomphant au point de détourner brutalement et définitivement les deux autres de leur carrière de pianiste virtuose. Mais si le narrateur, après s'être séparé de son Steinway, se mue alors délibérément en un "artiste de la représentation du monde" (Weltanschauungskünstler) tout entier voué à la rédaction toujours recommencée d'un interminable essai sur Glenn Gould, son ami Wertheimer s'engage sur la voie fatale du vaincu, du "sombreur" comme Glenn Gould en personne l'a plaisamment mais fort exactement surnommé aussitôt après avoir fait sa connaissance. Vingt ans plus tard, au terme d'une longue plongée dans son propre malheur, Wertheimer le sombreur mettra fin au tourment de son existence en se pendant haut et court devant la maison de sa soeur.» Bernard Kreiss.
-
«Sans raison», sous le coup d'une illumination qu'elle n'expliquera pas, la femme de ce récit demande à son mari de s'en aller, de la laisser seule avec son fils de huit ans. La voici, désormais, «libre», bien que le mot, trop grand, trop précis, ne soit pas prononcé, ni pensé peut-être. Avec la simplicité déroutante que nous lui connaissons, Peter Handke impose puissamment à l'enchaînement des faits et gestes insignifiants de la vie quotidienne une dimension universelle et tragique.
-
Autres rivages ; autobiographie
Vladimir Nabokov
- Gallimard
- Du Monde Entier
- 19 Janvier 1961
- 9782070246748
-
-
-
-
Ma soeur la vie et autres poèmes
Boris Pasternak
- Gallimard
- Du Monde Entier
- 21 Octobre 1982
- 9782070251049
La poésie de Boris Pasternak, dont on découvrira avec bonheur la singulière puissance, est une célébration émerveillée du moment de «seconde naissance» où surgit la vie en même temps que s'imposent les mots. Cet «été 1917» que raconte le recueil Ma soeur la vie, ses étoiles brûlantes, ses révoltes, ses orages, ses espaces, ses murmures, la beauté de la volupté et celle de l'écriture, habitent à jamais la poésie de Pasternak : jusqu'à la fin, ses vers nous redisent que le poète, pour être poète, doit accepter de voir la nature et la vie prendre l'initiative. Mais le lyrisme haletant, éclaté, intensément métaphorique des débuts s'apaise et s'épure dans les recueils de la maturité et des dernières années. Inlassablement ils posent la poésie comme fraternité des choses et des consciences, comme certitude d'unité où «les rivières elles-mêmes refusent de se penser séparées» et où le poète, parvenu au coeur des choses, n'est plus qu'un servant dans la toute simple liturgie de l'art et de la vie. On trouvera ici l'essentiel de l'oeuvre poétique de Pasternak, dans un choix qu'il a lui-même établi à l'époque où il terminait Le docteur Jivago.
-
-
-
Pablo Neruda publie Estravagario, présenté en français sous le titre Vaguedivague, en 1958. Il en parle comme d'une oeuvre essentielle pour lui et insiste sur l'humour grave dont le rôle est d'exorciser la mort, voire de l'insulter avec la dérision qui minimise l'instant où la terre reprend ce qu'elle a donné. Vaguedivague est, peut-on dire, une oeuvre métaphysique, dans la mesure où elle tente l'esquisse d'une philosophie terrestre capable d'élucider l'existence. Neruda rassemble et sonde des souvenirs, des expériences, des voyages - réels et légendaires - et ne fait jamais que revenir là où le rocher, l'arbre, la vague océane et la lumière solaire s'unissent. Ce point d'équilibre c'est la terre de prédilection désertée en vain. Neruda confie à Vaguedivague ce cheminement de la terre vers la terre. Il s'agit donc aussi d'une oeuvre profondément matérialiste, opérant d'inlassables retours à la matière et cherchant à unir l'animé à l'immuable, le mouvement et la fixité.
-
-
-
Nouvelles aventures du brave soldat Chvéïk
Jaroslav Hasek
- Gallimard
- Du Monde Entier
- 15 Septembre 1971
- 9782070231188