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L'Echoppe
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Si le nom de Picasso circule de plus en plus chaque année dans la presse tant européenne qu'américaine entre 1905 et 1914, très rares sont, pendant cette décennie, les articles narrant une rencontre avec l'artiste et surtout rapportant ses propos. Le témoignage de la journaliste et dessinatrice américaine Kate Carew paru dans le New York Tribune du 6 avril 1913, quasiment ignoré par la littérature « picassienne », n'en est que plus précieux. Picasso y est montré et croqué dans le salon des Stein, rue de Fleurus à Paris ; lui qui déteste avoir à s'expliquer sur sa peinture est amené néanmoins à parler de boxe et de cinéma, de droit de vote des femmes et des suffragettes anglaises.
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Brancusi aux Indépendants : Paris 1920, l'homme qui rabote les femmes
Roger Dévigne
- L'Echoppe
- Ecrits D'Artiste
- 8 Avril 2024
- 9782840683407
Voici le dossier de l'affaire de la sculpture « Princesse X », retirée une première fois du Salon des Indépendants pour ne pas troubler la visite du Ministre, puis retirée une seconde fois suite à des plaintes pour « indécence ». L'ensemble est placé sous le titre du premier article consacré à l'affaire, dont l'auteur est Roger Dévigne, qui recueillit pour l'occasion ce qui est le premier interview de Brancusi.
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Onze chansons puériles : numérotées par Piere Alechinsky sur une table de multiplication d'écolier
Pierre Alechinsky, Jean Clair
- L'Echoppe
- 18 Octobre 2024
- 9782840683421
Cet ouvrage est la réédition en un format différent d'un ouvrage paru en 1990 et depuis longtemps épuisé et recherché. C'est le seul ouvrage de poésie de Jean Clair, bien connu pour ses écrits sur l'art ; Pierre Alechinsky, son ami, a accompagné chacune de ces « chansons puériles » d'une table de multiplication d'écolier revisitée par son pinceau.
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Ce livre réunit deux interviews avec Henry Moore jamais traduites en français, l'une portant sur Michel-Ange et l'autre sur le travail du bronze en sculpture. Ces entretiens sont précédés d'un texte inédit, même en anglais, où Sylvester, à la fin de sa vie, revient avec grande franchise et lucidité sur sa relation privilégiée avec le grand sculpteur anglais.
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« Ma mère avait toujours avec elle un de ces carnets qui, en même temps que des notes écrites, étaient remplis de petits croquis qu'elle faisait debout, pendant un arrêt, au cours d'une promenade ou dans un musée. » Ce sont ces « notes écrites » dont parle la fille de Berthe Morisot et Eugène Manet, Julie Manet, qui figurent dans cet ouvrage. En la matière, des notes de lecture, des pensées, des souvenirs ou des mots tenus par les amis que furent Edouard Manet, Mallarmé, Degas, Renoir... Des nombreux carnets utilisés par Morisot, nous n'avons pu en retrouver que cinq. D'autres carnets ont existé. Trois étaient notamment présentés au Palais des Beaux-Arts de Lille et à la fondation Pierre Gianadda en 2002. Ils sont hélas aujourd'hui inaccessibles. Cette édition permettra peut-être de les faire sortir de leur cachette.
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Depuis quand se penche-t-on pour lire un cartel à côté d'une oeuvre d'art ? Pas depuis longtemps. Il faut attendre le milieu du XXe siècle pour voir fleurir sur les murs des musées ces petits rectangles de bristol. Mais l'usage de cette étiquette que l'on ne peut lire qu'en s'inclinant vers elle, dans un geste qui semble empreint de déférence, est loin d'être anecdotique ni dépourvu d'effets quant à la manière dont nous approchons les oeuvres d'art.
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En 2022, Michael Peppiatt organise à la Royal Academy de Londres, une exposition
sur la présence de l'animal dans l'oeuvre de Francis Bacon, sujet qui n'avait jamais
jusque-là été travaillé en profondeur.
La préparation de cette exposition a été gravement perturbée par l'épidémie de Covid.
Dans l'ouvrage que publie maintenant L'Echoppe, l'auteur propose une version
remaniée de son texte éclairant paru en anglais dans le catalogue de l'exposition en
2022, et dans un prologue raconte la genèse de l'idée de l'exposition et les vicissitudes
de sa préparation par temps de pandémie. -
À la mi-janvier 1933, Alfred Barr s'installe avec son épouse Margaret dans une modeste petite pension de Stuttgart, en Allemagne. Il vient d'avoir trente et un ans et depuis moins de trois ans il est le premier directeur du jeune Museum of Modern Art de New York. De santé fragile, il est en congé sabbatique.Le 30 janvier 1933, Adolf Hitler a été nommé chancelier. C'est donc aux premières loges d'une assez grande ville de province allemande que Barr va assister à la prise du pouvoir par les nazis. Et c'est en tant que connaisseur avisé du monde de l'art contemporain allemand que le jeune directeur du MoMA, atterré, observe pendant près de quatre mois une mise au pas immédiate et brutale et les débuts de la campagne systématique contre l'Entartete Kunst, l'art dégénéré. Quittant l'Allemagne fin mai, Barr rédige quatre articles qu'il propose à plusieurs revues américaines qui les refusent. Il ne paraîtront qu'en 1945 dans un magazine. Barr en restera profondément blessé. Il confie en 1945, qu'il avait écrit ces articles dans un état de rage, mais usant d'un style délibérément froid et factuel ; malheureusement il n'avait rencontré qu'indifférence.
Alfred Barr ne se contenta pas d'écrire. Dès le mois de juin 1933, il s'employa à aider à fuir des historiens, directeurs de musées et artistes allemands menacés.Le lecteur pourra être frappé de l'étendue des connaissances de Barr, dans les domaines du cinéma, de la peinture, de l'architecture, de la sculpture. Sa conception du MoMA n'était pas celle d'un musée simplement consacré à la peinture et à la sculpture ; il n'eut de cesse d'y créer, souvent avec de multiples difficultés, un département de photographie, un d'architecture, un autre de cinéma, un autre d'arts appliqués. C'est ce vaste spectre d'intérêts que l'on découvre dans son récit de la conquête du pouvoir culturel par les nazis à Stuttgart en 1933. -
Je Ne Sais Ce que Je Vois Qu'En Travaillant
Alberto Giacometti
- L'Echoppe
- 1 Novembre 1993
- 9782840680253
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Anna Teresa Amidani, veuve Tobia, plus connue sous le nom de Rosalie Tobia est une figure légendaire du Montparnasse du premier tiers du XXe siècle et de la saga Modigliani. Tenancière du petit restaurant « Chez Rosalie » au 3, rue Campagne-Première, ancien modèle de peintres, elle apparaît dans presque tous les textes sur le Montparnasse de cette époque. Mais les informations la concernant sont très souvent fautives, parfois fantaisistes, rarement vérifiées. Voici donc un « dossier Rosalie », qui s'appuie sur la reprise des articles de la journaliste Michelle Deroyer parus entre 1931 et 1933, qui a rencontré et interrogé plusieurs fois la protagoniste. S'y ajoutent plusieurs textes, traduits pour la première fois de l'italien et de l'anglais, qui apportent un éclairage nouveau sur la figure attachante de Rosalie.
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Picasso, Braque et Léger racontent leurs débuts
Raymond Cogniat
- L'Echoppe
- 5 Novembre 2019
- 9782840683100
Picasso, avec sa mèche de cheveux grisonnants lui barrant le front, et ce regard aigu que Maurice Raynal a si exactement de´fini "des yeux de raisin noir" . Quand on est en présence de cette force qui s'exprime très simplement, avec un léger accent, il est bien difficile de diriger la conversa- tion sur le sujet qu'on voudrait. On se contenterait très volontiers d'écouter et il faut faire un effort sur soi-me^me pour revenir a` la question qu'on veut poser.
Parler de danseurs ou de poètes, soit ; de peinture, prudemment, mais de lui ou de son oeuvre, impossible. Picasso n'a jamais fait de théorie. Il peint, il parle ; il s'amuse et passionne ; il vit !
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Deux ou trois choses que je sais de Daniel Buren
Michel Nuridsany
- L'Echoppe
- Envois
- 1 Juillet 2022
- 9782840683308
Ecrivain et critique d'art, Michel Nuridsany a été le condisciple de Daniel Buren lorsque tous deux fréquentaient, au milieu des années 50, l'Ecole des Métiers d'art située alors dans l'Hôtel Salé, devenu depuis le Musée Picasso. Le rappel de lointains souvenirs est l'occasion d'un portrait stimulant de l'artiste, sous un angle singulier.
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Une femme chez les peintres : Braque, Derain, Léger, Picasso
Rosemonde R. Wilms
- L'Echoppe
- 13 Octobre 2022
- 9782840683322
Qui était Rosemonde R. Wilms ? Il est très difficile de le savoir et le personnage reste entouré d'une aura de mystère. Journaliste éphémère, auteure d'un seul ouvrage Réflexions d'une innocente en 1934, on ne connaît ni ses date et lieu de naissance ni ceux de son décès. Il est possible que ce nom soit un pseudonyme. Rosemonde apparaît dans le milieu du journalisme artistique en 1930 ; elle collabore au journal La République, à Candide et surtout à L'Intransigeant. « Free lance » et jouant la naïve, elle va rencontrer Braque, Derain, Picasso et Léger, mais aussi la fille de Bergson et le dramaturge russe Meyerhold. Elle assiste à une représentation du cirque de Calder et décrit la fin du Cirque Métropole. On la trouve en 1936-37 dans l'entourage de Dora Maar, Picasso, Eluard, Lee Miller et Man Ray, sur la Côte d'Azur. Jolie femme, elle pose nue pour ses amis photographes. Puis, plus rien... Il ne nous reste plus qu'à lire ses textes...
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Le jardin de Monet ; deux textes de Maurice Kahn et Louis Vauxcelles
Arsène Alexandre
- L'Echoppe
- 7 Octobre 2022
- 9782840683315
Cet ouvrage réunit trois textes écrits au tournant du XXe siècle (et jamais réédités dans leur entièreté) qui décrivent l'état du « domaine » de Monet à Giverny, notamment du fameux jardin, que l'artiste a commencé à profondément remodeler depuis qu'il en est devenu propriétaire quelques années auparavant. Arsène Alexandre, critique d'art réputé, aujourd'hui assez oublié, a le mérite de souligner que le jardin est en train de devenir une oeuvre de Monet et qu'il est un des meilleurs outils pour comprendre l'esprit du peintre.
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La peinture doit se détruire pour se réinventer : textes, entretiens, propos et témoignages
Jean Fautrier
- L'Echoppe
- 3 Novembre 2023
- 9782840683384
Cet ouvrage est la première réunion, exhaustive en l'état actuel des recherches des textes, entretiens et propos recueillis du grand artiste que fut Jean Fautrier (1898-1964), dont vient enfin de sortir le catalogue raisonné des peintures. Il comporte notamment des documents inédits en français, traduits du japonais, du norvégien, de l'anglais et de l'italien. Il apporte un éclairage renouvelé sur le personnage et l'oeuvre, notamment sur les « originaux multiples ».
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« Une chronique, par un témoin de premier plan, allant de 2018 à 2020, relatant l'installation de David Hockney en Normandie pour y peindre « L'Arrivée du Printemps ». La sortie de cet ouvrage coïncidera avec une importante exposition d'oeuvres de l'artiste à la Galerie Lelong & Co. à Paris le 15 octobre ».
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Chez Morozov et Chtchoukine, Moscou 1914 : Isaac de Camondo
Gaston Migeon
- L'Echoppe
- 9 Avril 2021
- 9782840683209
Au début de l'année 1914, Gaston Migeon, conservateur des objets orientaux au Louvre effectue un voyage den Russie. Comme il s'intéresse aussi beaucoup à l'art de son temps, il a la chance de pouvoir visiter les deux grands collectionneurs russes d'alors, qui ont acheté Monet, Degas, Gauguin, Picasso, Matisse, Bonnard et d'autres encore, alors que les musées français les dédaignaient. C'est ce témoignage rare que nous publions, accompagné de l'hommage de Migeon à un autre grand collectionneur et donateur, Isaac de Camondo
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Kertesz, Germaine Krull, Man Ray, Tabard : en photographiant les photographes, 1930
Jean Vidal
- L'Echoppe
- 6 Mai 2022
- 9782840683162
L'année 1929 est une année clé dans l'histoire de la photographie mondiale : la grande exposition Film und Foto est présentée du 18 mai au 7 juillet à Stuttgart. Organisée par Gustav Stotz, qui a su mobiliser autour de lui de nombreuses compétences internationales, l'exposition, appelée familièrement Fifo, marque les esprits ; elle va tourner ensuite dans une version réduite à Zurich, Berlin, Dantzig (Gdansk), Vienne, Agram (Zagreb), Munich.
Dès janvier 1929, dans la revue L'Art vivant, Jean Gallotti commençait la publication d'une série « La photographie est-elle un art ? » Jean Vidal (1904-2003), alors journaliste à L'Intransigeant, a saisi que quelque chose était dans l'air. Après un premier article annonçant son enquête, il visite quatre photographes (Kertesz, Krull, Man Ray, Tabard) qu'il interroge sur leur art. Tous sont nés dans les années 90 du XIXe siècle et ont donc alors entre trente et quarante ans. Ils participent aux revues Bifur, VU, Jazz, Variétés, Documents...
Cette suite d'articles de J. Vidal, fort intéressante, publiée entre février et avril 1930, n'a jamais encore, à notre connaissance, été réunie et rééditée
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Est-ce que je me sens en exil ? Oui, c'est le cas. Mais cela remonte à très loin, cela a duré si longtemps que c'est devenu ma nature, et je ne peux pas dire que j'en ai souffert trop souvent. Il y a même des moments où j'en suis heureuse. Un poète est, avant tout, la nature humaine à son état le plus pur. C'est pourquoi un poète est aussi humain qu'un chat est un chat, ou un cerisier est un cerisier. Tout le reste vient « après ». Tout le reste compte, mais aussi parfois ne compte pour rien. Les poètes sont profondément enracinés dans la langue et ils transcendent la langue.
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En décembre 1908, le peintre Émile Bernard a quarante ans et se trouve dans une étrange situation. Il a été très jeune un peintre novateur, a travaillé aux côtés d'amis de la trempe de Gauguin et Van Gogh. Plusieurs de ses amis sont morts prématurément ; profondément déçu, il est parti vers l'Italie, la Grèce, la Turquie, l'Égypte où il s'est installé et marié, l'Espagne. Pourquoi, en cette fin d'année 1908, confie-t-il au Mercure de France un article sur le père Tanguy, le marchand de couleurs de la rue Clauzel à Paris, alors que plus personne ne se soucie de cette figure oubliée, décédée voici quatorze ans ? Très probablement pour s'acquitter d'une dette morale. Tanguy lui avait fait confiance et l'avait aidé lorsqu'il avait eu à affronter l'hostilité de son père quand il avait décidé de devenir peintre. Lorsque Tanguy meurt en février 1894, Émile Bernard est au Caire. Dans une étonnante lettre à sa mère, le 15 février, il confie qu'il a eu deux pères : son père naturel et Tanguy. « Remercie bien Père de tout ce qu'il m'a témoigné d'affection en se montrant si bon envers Tanguy. Mais sache une chose. C'est que Tanguy l'ayant parfois remplacé, me l'a fait aimer en développant en moi l'amour. Maintenant que voilà dix ans que je peins, je puis dire que voilà dix ans que j'ai eu deux pères. » Il confie à la même époque à son ami Andries Bonger : « Sans Tanguy, que serais-je devenu il y a dix ans lorsque je me trouvais vis-à-vis de mon père furieux contre moi, contre mon désir d'art et l'impuissance de ma mère à m'aider en ce désir. J'étais sans couleurs, sans argent, souvent même sans avoir à manger lorsque j'allais à Paris voir les chefs-d'oeuvre du Louvre. [...] Tanguy s'est trouvé sur mon chemin et c'est grâce à lui que cette carrière s'est ouverte pour moi sans épines. Plus, il fit même ma première éducation : les Cézanne me furent montrés et expliqués par lui. [...] Ainsi ma vocation s'éveilla, plus vivace, plus ferme, plus sûre d'elle-même sans un doute, mais vinrent les heures découragées et c'est alors que la bonté et la résignation de ce presque père me furent utiles à voir. Lui, privé de tout, n'ayant même pas seulement une tranche de pain, donnait, espérait, aimait. » Cet ouvrage est donc une sorte d'hommage filial et le surnom populaire de « Père Tanguy » sous lequel Julien Tanguy est entré dans l'histoire avait pour Émile Bernard une résonnance toute particulière.
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Les années qui sont les plus formatrices pour un poète ou un écrivain sont celles de l'adolescence. Ce sont des années où votre raison et vos sens croissent visiblement mais dans des directions distinctes et se développent comme indépendamment l'une des autres. C'est pourquoi ce sont des années d'émotions violentes et de confusion mentale. Nous sommes alors comme de jeunes arbres dont les branches partent dans diverses directions donnant l'impression que le tronc va se briser, tiraillé qu'il est entre des tensions opposées.
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Cet entretien avec Henri Matisse a paru dans la revue "L'Art vivant" le 15 septembre 1925. L'entretien a eu lieu dans la maison d'Issy-les-Moulineaux, route de Clamart, où Matisse réside et travaille depuis 1909 et où il a fait construire un atelier. On ignore à quel moment précis s'est déroulé cet entretien. Matisse (1869-1954) a alors 56 ans, et son interlocuteur, lui, n'en a que 29. Le peintre est au mitan précis de ses années de création.
Sa première oeuvre date de 1890 et il expose depuis 1896 (dans deux salons) ; il a encore devant lui, mais il l'ignore bien sûr, presque 30 années de travail. Il est désormais un artiste largement reconnu, qui n'est plus considéré comme un "fauve" , ce qui n'était pas le cas lorsque Guillaume Apollinaire s'entretenait avec lui pour "La Phalange" en 1907. Ses nouvelles oeuvres, réalisées pour la plupart à Nice où il fait de longs séjours, sont alors généralement considérées comme plus "sages" .
Il vient de recevoir la Légion d'honneur. Dans le "Bulletin de la vie artistique" (que dirige Félix Fénéon), du 1er octobre 1925, on peut lire : "Interviewer Henri Matisse n'est point tâche facile. Ne pas trahir sa nette pensée est plus difficile encore. Il faut rendre à M. Jacques Guenne cette justice : où tant d'autres auraient échoué, il a pleinement réussi" .