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Récit autre
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«Je connais peu d'images aussi frappantes que celle par laquelle Nabokov décrit le départ d'un train : ce sont les wagons qui reculent le long du quai. Quant à la destination, elle n'est jamais celle qu'on a entrevue, en esprit, au moment de s'en aller.» François Sureau n'a jamais cessé de rechercher la compagnie bienfaisante de ceux qui, comme lui, ont été habités par le désir de s'en aller ; de Victor Hugo, fuyant la politique à Guernesey, à Philby père et fils fuyant la loyauté nationale, en passant par Patrick Leigh Fermor et sa soif d'éprouver la mystérieuse unité du monde. À travers leurs voyages, l'auteur revoit certains moments de sa vie : la Hongrie au moment de la chute du Mur, l'Inde et l'Himalaya, la guerre en Yougoslavie. Dans ce récit, l'écrivain poursuit avec éclat sa méditation sur la beauté de l'aventure.
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Sambre : Radioscopie d'un fait divers
Alice Geraud
- Le Livre De Poche
- Documents
- 7 Février 2024
- 9782253247630
Durant trente ans, dans le nord de la France, des dizaines et des dizaines de femmes sont agressées sexuellement ou violées au petit matin de long de la Sambre. Elles portent plainte. Mais elles ne sont pas toujours crues. Et pendant longtemps, personne ne fait le lien entre ces viols. En février 2018, "le violeur de la Sambre" est arrêté. C'est un monsieur tout le monde, père de famille et ouvrier apprécié de tous. Comment a-t-il pu commettre autant de crimes, aussi longtemps, sur un si petit territoire, sans jamais être inquiété ? C'est par cette question que la journaliste Alice Géraud débute son enquête. Bien au-delà du fait divers, Sambre raconte la manière dont nos institutions et notre société ont traité les victimes de viols depuis les années 80 jusqu'à l'ère #MeToo. Ce livre change définitivement le regard. Plus les citations de la presse.C'est peut-être ça, lire un fait divers raconté avec brio : connaître dès les premières pages le dénouement, et finir la lecture haletant, comme si on venait de le découvrir. L'Obs.Limpide et glaçant. Télérama.PRIX DU LIVRE DU JOURNALISME 2023 - PRIX POLAR ET JUSTICE 2023 - PRIX DU LIVRE DU RÉEL 2023 - PRIX MARIANNE, UN ALLER-RETOUR DANS LE NOIR
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«Le féminisme m'a fait jouir. Comme jamais. De mon indépendance. De ma liberté. De mes choix. De mon sexe, féminin. De mon corps tout entier. Il m'a ramassée, centrée, reconstituée : les pieds, la tête, le coeur, le ventre, tout à coup, ça faisait bloc. Parce que tout faisait sens. Solidement ancrée dans la terre ferme, j'étais insubmersible et j'étais sûre. Je savais où j'allais, je savais pourquoi j'y allais. Le féminisme m'a tenue droite, et il m'a mise en marche. Vers un "moi" plus dense, plus juste, plus complet : celui qui peut dire "je", celui qui sait dire "nous". Parce qu'il sait dire non, alors il peut dire oui. Affirmer une identité, des refus, un objectif, des envies. Tracer ma route, sauter dans les flaques. Ne pas le faire seule. Avec celles qui m'ont précédée, celles qui me tiennent la main, celles qui nous suivront. Les féministes ont la créativité des opprimées, l'humour des estropiées, et l'insolence des affranchies. Le féminisme m'a fait rire.»
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Cette lumière en nous : s'accomplir en des temps incertains
Michelle Obama
- J'Ai Lu
- Document
- 15 Novembre 2023
- 9782290392959
J'ai appris que l'estime de soi et la vulnérabilité n'étaient pas incompatibles, bien au contraire, et que les êtres humains avaient tous au moins une chose en commun : nous aspirons à mieux, en toute circonstance et à tout prix. Connaître sa lumière, c'est se connaître soi-même ; c'est porter un regard lucide sur sa propre histoire. La connaissance de soi engendre la confiance en soi, qui nous permet d'être plus sereins et de prendre du recul. C'est ainsi que nous pouvons nouer des relations authentiques avec les autres. Et c'est, pour moi, la base de tout. La lumière se transmet. Une famille forte donne de la force à d'autres familles. Une communauté engagée éveille chez les autres le désir de s'impliquer. Tel est le pouvoir de la lumière qui est en nous. Michelle Obama
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L'amour et la révolution
Johanna Silva
- Textuel
- Petite Encyclopedie Critique
- 6 Mars 2024
- 9782845979925
Dans un récit autobiographique, Johanna Silva revient sur les six années de son parcours politique et amoureux aux côtés de François Ruffin. Du journal Fakir à l'Assemblée Nationale en passant par les aventures Merci Patron et Nuit Debout, l'autrice nous entraine dans les coulisses passionnantes de "l'entreprise Ruffin". De la fascination à la désillusion, on suit le fil de son cheminement intime jusqu'à sa prise de conscience féministe.
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Si les plus grandes cathédrales datent du Moyen Âge, de très nombreux édifices furent bâtis au long des siècles suivants. Leur importance cultuelle, historique, politique et symbolique a très tôt intéressé les écrivains. Au XIX? siècle, les romantiques les glorifient. Le succès de Notre-Dame de Paris de Victor Hugo fut immense et permit déjà de sauver le monument de la ruine. Issues d'une idée millénaire, les cathédrales incarnent la puissance de la foi, mais aussi la qualité du travail des bâtisseurs. Colosses aux pieds d'argile - ce qu'a mis en lumière l'incendie qui a ravagé Notre-Dame de Paris en 2019 - les cathédrales restent dans nos paysages des phares symboliques. À explorer en compagnie de Chateaubriand, Paul Claudel, Auguste Rodin, Georges Duby, Paul Verlaine, Victor Hugo, Marcel Proust, Hemingway, Jacques Prévert, Ken Follet, Henry James, Christian Oster, Laurence Cossé, Adrien Goetz et bien d'autres...
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Le goût de la francophonie
Collectif, Emmanuel Maury
- Mercure de France
- Le Petit Mercure
- 5 Septembre 2024
- 9782715264083
La Francophonie est à la fois une réalité et un projet politique. Depuis 1880 et la création du «concept» par Onésime Reclus (1837-1916), elle n'a jamais été autant d'actualité. Ici, nous entendrons les voix phares qui dessinent un monde linguistique sans frontière. Précurseurs ou contemporains, qu'ils soient de France, Québec, Haïti, Vietnam, Belgique, Suisse, Pologne, Uruguay, Maurice, Madagascar, Mali, Sénégal, Irlande, Roumanie, Martinique, Guadeloupe, Liban, Côte-d'Ivoire, Espagne, Algérie, Maroc ou Polynésie, tous ces écrivains ont délibérément choisi de s'exprimer en français par goût ou amour de cette langue, et font résonner la langue française une et multiple pour composer les plus belles pages de la littérature.
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Parcourant les Pays-Bas durant l'entre-deux-guerres, Karel Capek se laisse prendre au charme de leur campagne pimpante, peuplée de vaches flegmatiques et jonchée de fleurs par milliers. Il dépeint les notables du cru, les polders et les maisons étroites aux larges fenêtres qui laissent entrer cette lumière qui inspira les maîtres anciens. En fin observateur, il s'attarde, avec son humour habituel, sur les détails, que ce soit pour en révéler la beauté ou le caractère absurde.
Mais ce voyage est aussi le cadre d'une réflexion plus profonde sur les méfaits du tourisme et l'état du monde. Il perçoit avec une acuité prophétique les signes des changements politiques de son temps et questionne la place des «petites nations» comme les Pays-Bas et la Tchécoslovaquie dans la politique internationale.
Les Tableaux hollandais s'inscrivent dans une série de récits de voyage, principalement publiés dans le journal Lidové noviny, réalisés dans l'Europe de l'entre-deux-guerres en Angleterre, en Italie, en Espagne, aux Pays-Bas, en Scandinavie et en Bohème. -
C'était au début du printemps, par un jour de pluie.
Ce jour-là, elle m'a recueilli. Depuis, je suis son chat à Elle.
Un chat au franc-parler amoureux de sa maîtresse, une chatte rêveuse abandonnée, un chaton perdu dans sa nouvelle famille d'accueil et un chat de gouttière railleur... Ils vivent à Tokyo, dans le même quartier, se croisent et fraternisent au gré des saisons. Et non contents de bouleverser le quotidien de leurs humaines respectives, ils finissent par entremêler leurs vies.
Dans ce magnifique récit choral, femmes et félins se lient d'amitié et s'entraident pour apprendre, ensemble, la beauté de la vie. Un tableau urbain poétique sur la fragilité de la vie, son charme, la solitude et le jeu des apparences, porté par un style délicat et épuré.
« Un portrait à la fois critique et innocent de la société japonaise. À mettre entre toutes les pattes ! » Japan magazine -
À Chamonix, la jolie Parisienne Brigitte Collonges n'était venue chercher que le soleil et le plaisir des fêtes mondaines. Or, Zian, un jeune guide dont la montagne est toute la vie, lui révèle les joies de l'exploit et la splendeur des paysages intacts... Un exaltant partage qui devient grand amour. Cependant, tandis que Zian se consacre à sa passion, Brigitte découvre la solitude et les angoisses de l'attente. Entourée de villageois hostiles, elle étouffe. Et cette montagne, qui avait su les réunir, lui apparaît comme une rivale, vouée à les séparer.
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«Je voudrais garder cette semaine en moi. Emporter sa lumière, ce qu'elle contient de matins. Et puis leur dire aux autres, ce bonheur-là. Sans faire illuminée. Il faudra le dire doucement, j'imagine. En silence. Comme on sourit. Il faudra le dire juste en étant sereine. Je voudrais être heureuse pour donner des horizons.» Ça se passe chez les Jésuites, dans un centre spirituel au bord de la mer. Ça dure une semaine. Après Toucher terre, Florence Besson livre le récit intime de quelqu'un qui a cru mourir et qui revient à la vie.
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Le titre fait référence à la chambre 39 de l'hôtel du Grand Miroir, dans la rue de la Montagne, à Bruxelles, que Baudelaire occupa à la toute fin de sa vie, de juillet 1864 à juillet 1866. Car ce à quoi Gilles Ortlieb a souhaité se confronter en écrivant cet essai, c'est à l'énigme que pose la vision d'un poète non pas dépossédé tout à fait de ses propres res- sources d'imagination, mais sous l'emprise de deux aspirations contra- dictoires : la fuite (de Paris, du travail, de soi) et la recherche (de soi, d'un livre et, en définitive, de la mort). Après s'être beaucoup docu- menté de façon à pouvoir étayer son texte de détails ininventables, il s'est donc proposé d'accompagner, avec les moyens du bord, les mois passés par Baudelaire en Belgique de reprendre ligne à ligne le livre que l'auteur des Fleurs du mal avait projeté d'écrire pendant et sur son séjour, de localiser les quelques traces de son passage encore visibles ici et là, d'imaginer et de conjecturer, lorsqu'elles avaient disparu, ce qu'avait pu être son existence ; et de reformuler, encore et encore, la question suivante : « Comment expliquer qu'il ait laissé perdurer, jusqu'à une désarticulation mentale complète, une situation qui engen- drait chez lui un tel mal-être, de telles frustrations ? » Il y a là un noeud existentiel qu'Ortlieb décortique avec l'empathie de qui semble avoir lui-même souffert de pareille procrastination. Il parvient, en tout cas, à restituer avec une précision quasi hypnotique, l'état d'esprit d'un Baudelaire confit dans son rejet, alors même qu'il avait d'abord espéré, en venant à Bruxelles, y trouver les ressources nécessaires à un sursaut dans sa vie d'écrivain. Sans doute parce que « peu a changé en somme » et que lui-même a arpenté, inlassablement, cent quarante ans plus tard, les mêmes lieux, éprouvant parfois les mêmes vertiges : « la foule des dimanches matin ondoie au pied de la tour du Midi pour se frayer un chemin entre les vendeurs de tapis de voiture, de tabac de la Semois, de livres à colorier, d'assortiments de tournevis, et d'animaux en peluche fluorescente. De temps à autre, le sol, imperceptiblement, vibre au pas- sage d'un train sur les talus ou d'un convoi souterrain, les odeurs de friture rivalisent avec des effluves de fleur d'oranger et de barbe à papa, et des filets d'urine stagnent dans les tunnels et les recoins pendant que des réfugiés d'Europe centrale au teint clair s'efforcent d'écouler à bas prix des poupées gigognes, des optiques russes, des vêtements mili- taires et autres butins de rapines. Dimanches à Bruxelles, l'ennui et le rien. »
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En mars 1950, Raymond Guérin et son épouse Sonia passent trois semaines chez Curzio Malaparte à Capri, dans sa célèbre maison, la Casa « Come me ». Les deux écrivains ne se sont jamais rencontrés, mais au fil de leur correspondance leur respect mutuel s'est mué en amitié.
« Du côté de chez Malaparte » est le récit de ce séjour capriote. Guérin y consigne ses impressions et les conversations avec son hôte, qui évoque pêle-mêle ses livres, ses femmes, ses engagements. Le portrait qu'il dresse de l'écrivain italien dessine en creux un Raymond Guérin fasciné par la personnalité solaire et complexe de Malaparte. Document de première main, ce court récit décrit la vie d'un groupe d'intellectuels et d'artistes dans cette maison devenue « culte » grâce à Godard. -
Elle a vécu la belle et grande époque de la presse et des stars, au sein d'un magazine au faîte de sa gloire.
Dany Jucaud fut pendant 40 ans reporter à Match.
Installée à Los Angeles, entrée dans le métier presque par hasard à la veille des années 1980, elle fut une journaliste redoutable. Avant les réseaux, avant les portables, quand Match demeurait le meilleur moyen de s'informer sur l'état du monde et la vie secrète des vedettes, elle excellait dans l'art de poser les questions percutantes, au bon moment et aux bonnes personnes. Dans sa maison sur les hauteurs, ancienne propriété d'Alain Delon, elle a reçu les figures les plus célébrées d'Hollywood : Kirk Douglas, Sharon Stone, Sean Connery, Charles Aznavour...
Dans ce récit débordant d'anecdotes délicieuses, elle dévoile les coulisses d'un magazine mythique, à une époque où l'on prenait l'avion comme d'autres le métro, où le culot et la débrouillardise valaient tous les diplômes d'écoles de journalisme.
Elle raconte comment une idée devient un sujet, une réussite, un échec parfois, mais aussi l'ambiance d'une rédaction hors norme, à la fois l'émulation intellectuelle et les coups de gueules machistes.
Pétillant et très informé, ce livre est autant le témoignage d'une reporter dans le monde des célébrités et du glamour qu'une réflexion sur le journalisme, et un retour sur l'Amérique des trente dernières années. -
La marche est une activité universelle qui a toujours inspiré les artistes, les écrivains, les philosophes, les explorateurs. Voici les plus beaux textes et citations d'illustres marcheurs: Hugo, Gide, Giono, Colette, Monod, ou encore Dante, Gandhi et bien d'autres...
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Il y a une famille, ordinaire : inscrite dans son époque, avec ses habitudes, ses qu'en-dira-t-on, son entre-soi ennuyeux. Chacun à sa place. La figure centrale est le père, et pourtant si peu là ; chacun s'appréhende en fonction de lui, sauf le « dernier » (le narrateur), décalé, hostile.
Le suicide du père vient ébranler la distribution des charges et démentir les certitudes. Le « on ne dit rien à personne » s'entrouvre : refoulés pendant des années, les souvenirs de l'« enfantprêté » refont surface. Les flous qui perduraient, déplacés sur le père et faisant de lui « un monstre », s'élucident.
C'est avec une écriture boitillante, un récit désarticulé aux conjugaisons mélangées que l'auteur sature la fracture, puis la « concorde » possible entre père et fils, mais du côté d'une balafre commune : « je / tu / fondus / Nos démolis » - dans l'ambivalence de la honte et de la culpabilité partagées. -
Récit d'une marche qui prend la forme d'une singulière rêverie de promeneur solitaire, sombre et sinueuse, inquiétante et surréaliste, Vieille Écorcherie est un voyage au bout de la nuit et de l'enfer.
S'y mêlent inextricablement, fantastiquement, les espaces détruits par l'industrie que traverse le narrateur, le vertige de l'histoire intime prise dans un jeu de dédoublements, et le cauchemar de l'histoire collective (la RFA dans sa relation au nazisme). Une quête des origines aussi bien.
Suivant un cours d'eau, le narrateur atteint les vestiges d'une exploitation de houille ainsi qu'une usine de traitement des carcasses d'animaux : lieu fécond en méditations rêveuses, agissant vivement sur une narration qui emprunte aux contes d'Hoffmann et aux histoires extraordinaires de Poe. -
Les hommes dans la tempête ; dans les houles d'Islande
Emile Condroyer
- Arthaud
- Arthaud Poche
- 15 Mars 2023
- 9782080413963
«Avec ces hommes qui n'étaient pas de ma race, j'ai vécu au grand large plus de cinq lentes semaines. Je les ai vus à toutes heures du jour et de la nuit. Je les ai écoutés longuement, aussi bien lorsqu'ils chantaient que lorsqu'ils se plaignaient. Dans cette intimité de chaque minute, qui est le propre de la vie d'un navire morutier, j'ai senti leur fatigue, leur rancoeur et leurs espoirs.»Émile Condroyer, romancier et journaliste, rend un hommage puissant à tous les travailleurs de la mer confrontés à un élément qui ne connaît pas de repos.Dans Les Hommes dans la tempête, de Ouessant à l'île de Sein, de phare en phare, les coups de vent rythment la vie des navigateurs à l'ancre, des gardiens de phares, des sauveteurs et des familles restées au port. Peur, folie, mort tissent des destins tragiques, où le courage et l'héroïsme émergent en permanence.Dans les houles d'Islande est le récit d'une immersion de cinq semaines sur un navire morutier. Jour et nuit, dans l'intimité la plus étroite, Émile Condroyer est parti sur les traces des Pêcheurs d'Islande de Pierre Loti pour sentir le courage et l'humilité de ces héros maritimes.
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«Emma braillait comme la mère du Christ qui voit son fils sur la croix, mais j'étais déjà passé à autre chose dans ma vie, prêt à frencher à gauche à droite, à boire à en mourir, à faire les meilleures et les pires rencontres de ma vie, j'en pouvais plus d'attendre. J'ai posé deux becs sur ses larmes, je l'ai regardée dans les yeux et lui ai menti?: On se revoit lundi à l'école tout va être pareil tu vas voir j'aurai pas changé d'un poil.» Doctorant en études médiévales le jour, club kid la nuit, Gabriel Cholette documente sans complaisance ses expériences nocturnes sur fond de techno, de drogues, de questionnements existentiels, de rencontres sentimentales et sexuelles, d'expériences des limites spirituelles ou physiques. Enfant des récits de Guillaume Dustan, Dennis Cooper et Bret Easton Ellis, il raconte comme personne les gueules de bois, les impasses amoureuses, les corps épuisés, les relations avortées et les angoisses de la jeunesse contemporaine. De Berlin à Montréal, de Paris à New York, Gabriel Cholette examine notre époque par le prisme de son intimité et se dénude pour mieux déconstruire les contours relationnels et les limites de nos comportements collectifs. Gabriel Cholette vit et travaille à Montréal. Les Carnets de l'Underground est son premier livre.
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Élevé dans un milieu non croyant, Daniel Tammet raconte sa conversion au christianisme à l'âge adulte. Quels épisodes de l'enfance, quelles rencontres, quels échanges ont été déterminants ? Peut-on réconcilier la foi et la raison ? Comment partager une expérience aussi indicible ? Ces Fragments de paradis, portés par cette poésie et ces fulgurances qui sont la marque de Daniel Tammet, dessinent la spiritualité d'un homme du XXIe siècle. Récit lumineux sur la quête de sens, ce livre est sans doute le plus intime de l'auteur et touchera les croyants comme les non-croyants.
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Été 1957, sur la face nord de l'Eiger, la plus célèbre et la plus meurtrière paroi des Alpes, deux cordées tentent l'ascension:les Italiens Corti et Longhi, les Allemands Nothdurft et Mayer. Progressant à une lenteur incompréhensible pour ceux qui les observent au télescope, ils sont bientôt pris au piège...Afin de les arracher à l'abîme, un hallucinant sauvetage est organisé par une soixantaine de bénévoles, dont les meilleurs alpinistes du moment, comme le grand guide français Lionel Terray et l'Italien Riccardo Cassin. Du sommet de l'Eiger, l'Allemand Alfred Hellepart est descendu dans le précipice au bout d'un mince fil d'acier long de trois cents mètres... Corti sera-t-il sauvé à temps? Longhi survivra-t-il à son neuvième bivouac passé dans la paroi? Et qu'est devenue la cordée allemande?Quatre Hommes sur l'Eiger est l'histoire fidèle de cette ascension folle, infernale, impossible, et de ce sauvetage héroïque. C'est, heure par heure, le récit des fautes, des accidents, du désespoir des quatre hommes, des efforts incroyables des sauveteurs, de leurs doutes et de leurs difficultés, le tout sous l'oeil avide des reporters. Le journaliste américain John-Edward Olsen a mené tambour battant son enquête sur le plus vaste sauvetage jamais organisé en haute montagne. Un véritable «polar» alpin où tout est véridique. Jusqu'aux dernières découvertes, quatre ans après le drame...
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Chacun pour soi ! libertariens, survivalistes, pro-armes... our § l'histoire vraie d'une cité idéale
Matthew Hongoltz-Hetling
- Arthaud
- Recits
- 8 Novembre 2023
- 9782080414830
«Grafton fut mentionné deux fois aux informations nationales ces vingt dernières années. En 2004, la ville attira l'attention parce que c'était le site d'une des expériences sociales les plus ambitieuses de l'histoire des États-Unis, le Projet Free Town : des libertariens de tout le pays, obsédés par leur liberté individuelle, annoncèrent qu'ils s'installaient à Grafton pour se "libérer" du joug oppressant du gouvernement. Puis en 2012, Grafton se rendit tristement célèbre en devenant le premier village de l'époque moderne du New Hampshire où, vraisemblablement, un ours sauvage attaqua une personne. » Quand des libertaires désignèrent la petite ville dépeuplée de Grafton comme lieu idéal pour leur projet de Free Town, ils avaient négligé un détail de poids : les ours, rapidement séduits par le concept du tout est permis. Qui de Jessica Soule, une vétérante du Vietnam membre de la secte Moon, d'Adam Franz, un communiste amateur de poker qui rêve de fonder une communauté survivaliste, de Lady Donut, une généreuse grand-mère qui nourrit les ours avec des beignets, de John Connell, un ouvrier d'usine mandaté par Dieu qui acquit l'église de Grafton avant de la repeindre en violet ou encore de John Babiarz, le pompier libertarien qui ouvrit les portes de Grafton au Projet Free Town, parviendra à convaincre le journaliste Matthew Hongoltz-Hetling du bien-fondé de cette utopie ? Une enquête parfois drôle, parfois terrifiante sur la mise en pratique d'un des grands principes de l'esprit américain : «Vivre libre ou mourir»... fut-ce sous les griffes d'un ours ?
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Cinquante-six, c'est l'âge de Carol Vanni au début de ce texte ; ce sont les chiffres inversés de son année de naissance ; le numéro d'une carte routière de son grand-père. C'est également le nombre de ses amants, jusqu'à aujourd'hui.
Relations d'un soir ou de plusieurs années, l'autrice se souvient de chaque homme côtoyé et fait revenir le souvenir de ces rencontres, plus ou moins chronologiquement. Pied-de-nez aux stéréotypes et loin de se conformer aux assignations faites aux femmes - femme-objet, épouse, mère ou amante, femme mûre supposée sage, que la société aimerait voir reléguées au statut de spectatrices de leurs vies et de leurs rencontres - l'autrice prend un malin plaisir à nous montrer par l'exemple que la voie peut être autre. Toutes ces femmes existent en même temps dans son récit, y compris celle qui vieillit et reste multiple.
Ce texte nous rappelle que disposer librement de son corps, de son désir et de son temps peut s'avérer être un joyeux déroulé d'expériences, plus ou moins épanouissantes, plus ou moins heureuses. Il est question de danse et d'amour, de ce qu'un être peut et veut, d'un mouvement tel une lame de fond qui pousse à aller vers... l'inconnu, l'autre, l'homme.
Par l'écriture, en évitant tous les pièges qu'une telle exposition de sa vie pourraient entraîner, Carol Vanni explore le rapport à son corps et au temps qui passe. Elle fait la part belle aux matières, odeurs, couleurs, sensations et bruits, en fait, à tout ce qui nous rend vivants. -
Les quatre mousquetaires de Montmartre. C'est ainsi qu'on appelait la joyeuse bande d'auteurs et d'amis composée de Francis Carco, Pierre Mac Orlan, Roland Dorgelès... et André Warnod. Écrivain, essayiste, journaliste, illustrateur et critique d'art, ce dernier n'a cherché ni la gloire ni la postérité. Il est pourtant l'auteur d'une oeuvre considérable sur l'art et l'histoire de Paris. Flâneur invétéré, conteur incontournable, il n'a eu de cesse de déambuler dans l'ombre pour livrer les innombrables secrets que recèlent les rues de la Ville-Lumière. Qui se souvient de la fête des fleurs et de la foire à la ferraille ? De la cavalcade du Rougevin ?
Des bals et des bistrots par milliers ? Des dessinateurs affabulateurs et des discrets photographes ? Des chanteuses s'époumonant sur le macadam et des gamins galopant à folle allure ? Printemps, été, automne, hiver, chaque saison est l'occasion d'infinies rêveries. André Warnod nous rappelle que Paris, avant d'être une fête, était un plaisir