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Éditions du Basson
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Avec sa gouaille jouissive et facétieuse, doublée d'un humour féroce, André Lalieux nous entraîne, en nous prenant gentiment par la main, dans des histoires sombres et improbables avec une élégance et une simplicité qui nous font gober les pires couleuvres avec délectation...
Olivia et Jacques vivent depuis vingt-cinq ans une relation passionnée et conflictuelle.
Autour d'eux gravite une série de personnages dont Brigitte, la meilleure amie d'Olivia... et nymphomane notoire, Jean-Guy, l'ami d'enfance de Jacques, le roi des embrouilles ou encore Laura, la fille du couple, qui vient de s'amouracher d'un musicien pas très net.
De rebondissements en faux-semblants, de hasards en quiproquos, la situation dégénère à en devenir explosive. Nous nous régalons alors des aventures extrêmement inavouables et particulièrement drôles de cet attachant couple de carolos confronté à des délinquants, trafiquants, intrigants, magouilleurs... où règlements de compte, coups de feu, argent, drogue et justiciers sont légion !
L'histoire se termine bien, évidemment. Enfin... peut-être, parce que, les mauvaises nouvelles, chacun les interprète à sa manière. Le tout, étant de relativiser. Et en la matière, il faut bien avouer : Jacques est champion !
Ses personnages se débattent dans l'existence en proie à leurs pulsions, confrontés à des situations qui les dépassent et André Lalieux leur voue une énorme tendresse malgré les travers et autres tares dont il les affuble. -
Les Bienheureuses, c'est l'histoire à la fois sordide et drôlissime d'un sympathique serial killer !
Bon d'accord, des serial killers, on en croise tous les jours et à toutes les sauces... dans moult séries télévisées, ou au JT ! Entre les Experts Oslo ou Kuala Lumpur, les Esprits criminels et autres joyeusetés américaines... un assassin de plus ou de moins finalement... rien de nouveau sous le soleil. Le sujet est tellement commun qu'il en parait presque galvaudé. Et pourtant, notre serial killer à nous n'est pas comme les autres !
Pourquoi ? Parce qu'il s'appelle Marcel, tiens, et qu'il sévit pour l'essentiel... entre Marchienne, Gerpinnes, Presles et le Boulevard Tirou.
Un serial killer carolo, épatant non ? Le premier, ça c'est un scoop !
Au fil de l'histoire, nous découvrons un sympathique quinquagénaire, chômeur de longue durée - et bien décidé à le rester -, gentiment entretenu par sa maman et qui fréquente les tripots et les bistrots de nuit. Bien à l'aise dans sa petite vie, il végète gentiment jusqu'au jour où il rencontre sa première victime... il est alors persuadé d'être investi d'une mission divine : envoyer au paradis des beautés - les « Bienheureuses » - dont le créateur fera son quatre heures après que Marcel en ait fait son 5 à 7.
Entre l'Onem qui cherche à le remettre au travail, ses soirées au Sporting de Charleroi, son travail dans un parc à conteneurs, sa rencontre avec un entrepreneur mafieux, les balades « en ville » avec sa maman et ses soirées « pépères » avec son amoureuse, notre brave Marcel trucide ainsi, en passant, quelques - plus ou moins - jeunes demoiselles. Jusqu'à la rencontre avec une coiffeuse, sulfureuse beauté italienne au tempérament volcanique... -
«?Vieille peau?» est un huis clos étouffant, moite, tendu, ou, derrière les portes closes, se joue une tragédie à la fois drôle et brutale.
Pas de prologue, Christophe Kauffman nous plonge immédiatement dans le vif du sujet, comme on plante un couteau dans le coeur, avec souplesse et détermination.
Paola, quatre-vingts ans, vit seule dans sa maison aussi usée qu'elle nichée dans un quartier en déshérence.
Ce jour-là, elle a de la visite. Trois jeunes en vadrouille. Elle n'a pas dû leur ouvrir, ils s'en sont chargé. Et là, elle apprend qu'ils veulent la cambrioler. Ces trois-là ne sont pas des tendres. Il faut avouer que la cité qu'ils habitent ne l'est guère plus. Paola n'a pas dû leur ouvrir, ils s'en sont chargés.
Le récit nous est conté par Paola, la vieille, et Jamila, un des trois visiteurs, qui a son «?parler djeuns?» tout aussi fleuri que la langue de la vieille. L'alternance des conteuses nous fait vivre les émotions des deux « camps » avec bonheur.
La situation va rapidement dégénérer. Personne n'arrive plus à raisonner personne et tous en sortiront... différents.
Christophe Kauffman maîtrise parfaitement la situation et gère ses personnages, leur discours, leurs émotions et la tension narrative avec brio.
Vieille peau est un roman aussi noir qu'un expresso bien tassé, un roman urbain sans urbanité qui raconte la tragédie des solitudes banales, des violences que plus rien ne retient, des tempêtes qui malmènent et des accalmies qui effrayent. -
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