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Black Out
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Dans ce cinquième roman de Pierre Frémont, la joyeuse équipe de Josselin se retrouve, malgré elle, face à l'industrie du trottoir, oeuvrant à Limoges et à sa périphérie. Le terme fils de pute n'a peut-être jamais si bien été porté.
Tout en fustigeant quelques travers de la société, avec le verre à la main, les limiers mènent une enquête aux multiples rebondissements. Les traques et les poursuites permettent de découvrir certains lieux insolites de la région limousine.
La solide équipe, encore une fois soumise à rude épreuve, s'en sortira-t-elle indemne ? -
Le Salon du livre oublié a dressé son chapiteau place de la Motte à Limoges. Un crime, suivi de plusieurs disparitions, met le salon en ébullition. Une course contre le temps s'organise pour tenter d'empêcher le tueur de commettre d'autres meurtres.
Les dessous de l'enquête révèlent les fortes racines sociales des personnages et nous entraînent dans plusieurs endroits connus ou insolites de Limoges.
Ce premier roman policier de Pierre Frémont a initié les mésaventures de la joyeuse équipe de Josselin, embarquée, malgré elle, dans des situations embarrassantes.
Du même auteur : Nid de vipères, Requiem pour un enfoiré, Tours de cochon sur le plancher des vaches, Fille de joie pour fils de pute et Le silence du corbeau. -
Dans ce deuxième roman, on retrouve quelques-uns des personnages attachants d'Un salaud au salon. Pour leurs vacances, ils pensent profiter de la tranquillité de la campagne limousine, mais la sérénité de leur séjour va être troublée par les agissements d'une inquiétante nébuleuse...
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Ce sixième roman policier voit Josselin et son incorruptible équipe pris dans la tourmente d'une série de meurtres. Quel est cet énigmatique corbeau, muet et sournois, qui semble régler ses comptes avec la collectivité, en exécutant des personnages influents de la société.
Les mésaventures des limiers vont les amener à sillonner la région limousine et découvrir de nouveaux lieux insolites, certains méconnus, où se sont déroulés les drames. Leur ténacité légendaire va à nouveau être mise à rude épreuve. Malgré tout, habitués aux choses improbables, les compères vont continuer à fustiger quelques travers de la société bien-pensante, un verre à la main, et ainsi, faire face à l'adversité. -
Tours de cochon sur le plancher des vaches
Fremont Pierre
- Black Out
- Roman Noir
- 1 Janvier 2016
- 9782356521194
L'auteur prend un malin plaisir à situer ses romans dans la ville de Limoges et ses environs. Il reprend tous les codes du roman noir moderne avec une truculence et une gouaille digne des séries noires de la grande époque. Tous les ingrédients du roman policier sont là, même si la présence policière est discrète et que l'auteur préfère mettre en scène un groupe de néo-ruraux autour de son héros Josselin dans des récits rocambolesques mais fortement ancrés dans le réel. N'hésitant pas à puiser dans ses indignations et dans les inquiétudes du mouvement social, il leur donne corps au coeur du terroir limousin. Mais il sait également camper les rapports humains et l'amitié, celle qui se partage avec un verre de vin.
Son dernier roman ne fait pas exception à la règle. Josselin et sa bande y sont confrontés à d'étranges fermiers qui convoitent leur coin de campagne limousine pour y installer un élevage industriel et qui s'avèrent prêt à tout pour parvenir à leurs fins. -
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Tonton Épinard et la Petite Fontaine, Frankie Nez Rouge, Duschmoll et son frérot, Rosie, Emma et Tata Vava, Madame Annie et les WTD, Christina, Charlie et Minnie, ma maman, mon copain Alan, Helena/Cinnamon, le Hipster Binoclard, Perla la Petite Cochonne, Nora sans son JJ, Cuisses de Caille, Le Lou-at à la Calvitie Précoce, Fernand le Soviétique, Margaret et Tony, Janek, Van Loo, Dolores et Linda, Fabie, Zahra, Lardillac, Margot, Gwen, JF, Denis, Claudie, Kathie et Lucie, Michael, Clémentine, Lya et Bernie, voire même Samuel Fuller, Daniel Humair et Umberto Eco - elles et ils sont tous là, hic et nunc, afin d'interpréter de nouveau la sarabande des folies limougeaudes.
18 nouvelles express d'une (toujours) suave sévérité, pour prolonger « Ici ». -
Il existe en ce monde des êtres supérieurs tels que Mozart, dont l'art se hisse au niveau du divin et dont les oeuvres magiques déconcertent les autres humains. Même s'il faut de l'acharnement dans le travail pour atteindre le firmament, où vivent à jamais les âmes et les oeuvres de ces hommes au-dessus de la norme, il faut reconnaître que l'échelle, qui les a fait gravir la montagne de la perfection, émane de quelque chose d'irrationnel et d'inexplicable. Et ce n'est certainement pas la quête de la gloire. Il suffit de voir combien d'entre eux sont morts tels des chiens galeux, dans la misère et l'anonymat.
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L'honneur je sais pas ce que c'est ! Par contre je suis fou. L'asile à treize ans. Ne faites pas cette tête-là ! Je n'étais pas dangereux. Un fou gentil. Libérez-moi, s'il vous plaît ! Je ne veux pas mourir enfermé. S'il vous plaît...
Te fatigue pas, ils comprennent pas le français. Par contre toi, tu me déçois. Ah ! Au milieu de la misère, Monsieur pavane Monsieur fait le fier. Mais couleur kaki, on se chie dans le froc...
Et ouais, je chie dans mon froc. Tu peux m'expliquer ce que c'est l'Honneur, pour quelqu'un qui galère depuis toujours, ce qu'est la fierté pour quelqu'un qui s'est toujours fait enculer ?
La fierté, quand on se fait enculer, c'est de ne pas dire merci. -
Trois destins blessés par la vie. Lenny, un jeune écorché vif en mal de reconnaissance, est sur le point de toucher du doigt son rêve, celui d'être enfin entendu avec sa musique. Lou, 19 ans, ne parvient plus à garder pour elle le secret qui la ronge depuis trop longtemps. Après avoir passé la moitié de sa vie derrière les barreaux, Didier met tout en oeuvre pour faire vaciller un système qui l'a toujours écrasé. Aujourd'hui, ils vont tous trois devoir combattre. Combattre leurs démons, combattre le passé, combattre un monde en putréfaction. En ligne de mire, la libération. La violence de cette journée où rage, amour et rédemption se confondent, va réunir trois âmes que rien ne prédestinait à la rencontre.
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TIJUANA inaugure le « Cycle de Catalpa », une fantaisie romanesque en sept volumes dont l'action se situe, la plupart du temps, entre les côtes américano-mexicaines occidentales et l'île de Catalpa où vit Guy Misty, le narrateur.
Quelques excursions nous mèneront néanmoins du côté d'Ostende, mais aussi de New York (durant l'été 1977 où sévit à Yonkers le funeste « Fils de Sam ») à Cluj-Napoca (Roumanie), ou de l'île séparatiste de Konzxside à Loch Lake Island, sur les traces d'un hypothétique Saint Bob.
Nous aurons l'occasion de croiser de multiples stars hollywoodiennes, des cinéastes, des musiciens, des chanteuses, des écrivains (dont un célèbre prix Nobel censé être mort), des peintres et des sculpteurs, quelques sportifs, ainsi qu'un producteur de séries Z et un critique littéraire snobinard.
Bien entendu, derrière ces exhibitions s'ourdit une vraie énigme (que tente désespérément de résoudre le détective Fastero), mais il faudra au mieux attendre l'an 2022 pour y voir un peu plus clair.
Notre premier tome présente les principaux acteurs de la saga, en familiarisant peu à peu le lecteur avec les ambiances sombres d'un monde en morceaux - ce qui n'est pas si mal.
Texte de Marc BRUIMAUD 12 polaroïds de Pascal LEROUX -
Tshwane Mosaïk ([tswané], nom de la municipalité de Pretoria) est un thriller passionnant, impliquant une vingtaine de personnages qui, en apparence, ne se connaissent pas. Le fil de ce récit en mosaïque noue les différents liens qui existent entre les protagonistes.
Tout part du meurtre de Rasmus Larsen, un Danois qui travaille pour sa mère dans le commerce d'art premier africain, venu en Afrique du Sud pour affaires. Sidsel, la demi-veuve de Rasmus, engage Boomslang, un détective privé, pour enquêter sur Codette Verduche, puisque son nom est retrouvé dans la poche du défunt.
Codette, la principale suspecte, est une mosaïste française qui arrive à Pretoria pour refaire la piscine de Jenny et Themba Botha, les voisins de son cousin. Elle se retrouve malgré elle dans la tourmente, puisqu'une coïncidence fait que les frères et soeurs Botha s'avèrent également être les partenaires d'affaires de Rasmus.
Boomslang, aussi pataud qu'inefficace, se fait aisément berner par Jenny Botha, la véritable meurtrière, pour l'envoyer sur de fausses pistes.
Il est révélé à la fin du roman que c'est la mère de Rasmus qui a commandité son assassinat, car elle ne veut en aucun cas le voir hériter de l'entreprise familiale, le considérant comme un dangereux incapable. -
Joseph erre parmi les ruines : la tour Eiffel est envahie de lierre et les saumons nagent dans la Seine, redevenue limpide. Joseph est un chat, à l'origine de la rébellion contre les humains qui détruisent tout ce qu'ils touchent au nom du fric amen. Et grâce à ce chat, qui par contagion a fédéré le genre animal, le genre humain va être décimé, peu ou prou. Révolution écologique, car la seule façon de sauver la planète, selon lui et quelques autres mammifères éclairés, est d'éradiquer la race qui se croit supérieure. Aussi l'Homme fuit-il en pure perte le chat, le lion et la nature en colère...
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Elle était pas belle et lui ne valait guère mieux : ils étaient faits pour s'entendre et c'est ce qu'ils faisaient. Sarah était un sobriquet de sorcière, mais elle s'en foutait. Lucas, lui, était casseur de cailloux, métier devenu rare de nos jours. Il aurait tout aussi bien pu s'appeler Colas et être concasseur de cacao, mais les cacaoyers se faisaient rares du côté de Saint Nazaire le Désert. Au lieu de ça, ils filaient le parfait coton et, bien qu'hérétiques, bénissaient le ciel tous les matins de leur donner une si jolie vue sur la Drôme en ouvrant les volets.
Ils n'étaient ni mariés ni pacsés ? quel vilain mot ?, ce qui leur avait valu d'être excommuniés de leurs territoires familiaux respectifs et les arrangeait bien, car ils avaient fui leur foyer aux alentours de la majorité : Lucas avait fui ses parents, les parents de Sarah avaient déserté Saint Nazaire pour se chaussonner jusqu'à leur trépas dans une vilaine maison de retraite, à Montélimar.
Amants tout simplement étaient-ils, et se foutaient pas mal de ce que pensaient leurs tribus. Et réciproquement.
Une certaine conception de la liberté...
...et l'histoire aurait pu s'arrêter là.
Seulement voilà, l'oncle d'Amérique vint à trépasser, lui qui possédait une fortune colossale et Lucas comme unique héritier. -
Avez-vous La Main Verte ?
Aimez-vous jardiner ?
Êtes-vous en quête de bonnes astuces pour rendre vos plants plus robustes, vos rosiers plus fleuris et vos buissons plus fournis ?
Si c'est le cas, cette histoire vous donnera un excellent conseil...
À ne surtout pas suivre !... -
« Je crois que l'on écrit parce que l'on doit
se créer un monde dans lequel on puisse vivre »
(Anaïs Nin)
Sur l'île de Catalpa, face à Tijuana et non loin de Konzxside, l'histoire suit son cours : Janek pond des articles, Van Loo produit des films et Misty, c'est imparable, cherche l'amour inconditionnel.
Nous aurons l'occasion de croiser Kate, Farrah et Piper, Reza et Richard, Boris et Don, Veronika et Carmilla, Bernard et Patrick, sans compter le célèbre Roars, censé être mort, et son ami Jimmy... Aucun sculpteur ni sportif, ni Saint Bob à l'horizon.
Pendant ce temps, le détective Fastero commencera à se manifester, ainsi que de sinistres forces, dont Lucy Butler, plus ou moins incarnée, mais il faudra attendre l'an 2022 pour y voir un peu plus clair.
Ce second tome retrouve les principaux acteurs de la saga, embringuant le lecteur dans les ambiances atones d'un monde en décomposition - ce qui n'est pas si mal.
« Quand on croit que rien ne bouge,
les mouvements intrinsèques s'entrechoquent »
Texte de Marc BRUIMAUD
Illustrations de Pascal LEROUX -
A l'americaine, ou comment s'est ecrit : le coeur sur la main
Forbes Pascal
- Black Out
- Roman Sanglant
- 15 Octobre 2008
- 9782916753058
À l'américaine, pourquoi ? Parce que tous les esprits sont désormais dirigés, modelés, façonnés par les idéaux américains, et préférentiellement par tous les clichés et stéréotypes issus des films hollywoodiens aux budgets surdimensionnés, bourrés de cascades en tous genres, de meurtres abominables et de sexe à la limite de la pornographie. Alors pourquoi ne pas profiter de cette puissante déferlante pour écrire un roman dans la même veine, à l'américaine ? Et bénéficier un peu du rejaillissement des succès du box office ? Fonctionner « à l'américaine », c'est aussi une manière employée par certains réalisateurs pour proposer leurs films aux producteurs, ne présentant seulement que des trames, que de vagues synopsis de scénarios. Pascal Forbes part de ce principe pour décrire la romance, l'histoire d'amour qu'il a la ferme intention de raconter, d'écrire avec ses tripes, d'une traite, sans prendre de repos, se laissant emporter par son inspiration oscillante. Le lecteur est ainsi absorbé dans le monde de la création littéraire naïve, réalisée pour plaire aux masses, sans message philosophique, sans questionnement ardent sur la tournure que prend notre monde, un ovni littéraire créé pour divertir d'un côté, et de l'autre, affranchir sans leçon ni morale les lecteurs sur le cheminement tortueux de la rédaction pure, entre l'imaginaire contrôlé et le résultat fuyant...
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Dans ce décor sombre et fantastique, il semble que les résinifères ont pris vie, mettant les griffes au paletot du parrain dans son 4x4, sous leurs silhouettes imposantes de croque-mitaines biscornus.
Des gueules difformes se profilent sur les écorces, des bras tentaculaires sur les branches, des carcasses de gargouilles décharnées sur les troncs pliés par les tempêtes.
Or les deux amis ne craignent guère qu'une sorcière rapplique sur un balai, que des loups-garous déboulent de la broussaille, ou que Dracula sorte sa gueule d'un cercueil.
Certes, vues sous cet angle, les Carpates sont bien à la hauteur de leur réputation...
Mais rien de tel qu'une bonne vieille sharklade à la mafieuse, indifférente et calme, à genou, mains sur la tête...
Et BAM !
A plus peur de rien.
Premier roman de Richard Palachak, auteur du recueil de nouvelles KALACHE, paru chez Black-out. -
Pour ce troisième acte du « Cycle de Catalpa », nous serons à Ostende, Limoges, Coronado, Broadway, Malibu, Soledad, Catalpa, Timi?oara, Dehesa, Sunnydale, Bonita ou Chula Vista, c'est-à-dire plus ou moins loin de Tijuana, en des temps chamboulés.
Nous aurons l'occasion de retrouver Misty, Janek et Van Loo, de croiser une bonne partie des filles perdues (Marianne, Kelly, Corinne, Brenda, Dolores, Rebecca, Jennie, Veronika, Catarina, Minnie, Christina, Carmilla) et de nombreux spécimens plus ou moins fictifs (JJP, Jimmy Rizzi, Roars, Pinky, Bunny, Gwen, Buffy, Ava Varazo, Boxer Santaros, Mae Frost, Krysta Now et Beata), sans compter quelques acteurs (Michael, Peter, Andrew) et un téléaste en déroute... Aucun sculpteur ni sportif, ni Saint Bob, à l'horizon.
Pendant ce temps, le détective Fastero continuera à exister, ainsi que de sinistres forces, dont Lucy Butler, de plus en plus incarnée, mais il faudra attendre l'an 2022 pour y voir un peu plus clair.
Ce nouveau tome retrouve donc les principaux acteurs de la saga, embringuant comme toujours le lecteur dans les ambiances atones d'un Monde (Réalis V.V.) en totale décomposition - ce qui n'est pas si mal.
Texte de Marc BRUIMAUD
Illustrations de Pascal LEROUX -
Le « Cycle de Catalpa », c'est un peu comme « XIII » : il y a un narrateur, quelques héros, des héroïnes, et beaucoup, mais alors beaucoup, de personnages secondaires dont le lecteur peut légitimement se demander qui ils sont et quelle sera leur destinée.
La série des « Nouvelles Orphelines » (que nous poursuivons avec « La corneille de Sinaloa ») vous dévoile donc, une fois par an jusqu'en 2022, voire 2023, l'histoire souvent tragique de ces « utilités » qui méritent bien qu'on leur consacre une plaquette, en regard de l'imposante architecture constituée par les sept tomes de la saga - pour chaque étrenne une figure révélée ; hier Bettina Di Loënig (« Tijuana »), Carmilla Broadaway (« Catalpa ») et Rebecca Filip (« Loin de Tijuana »), ici et maintenant Carolina Bayersager (la crooneuse terrorisée d'Ostende dans « Loin de Catalpa »), demain Inga Fossa (« Yonkers »), puis Sheree Rosa (« Saint Bob »). -
Et Max, sur sa balançoire, a évité tout ça. Il profite de l'été indien, lorsque le soleil est à dix heures. Max est devenu solaire, il se fout du monde entier, comme le monde entier se fout de lui, il attend avec une patience infinie l'arrivée de Jeannot l'épicier. Si ça se trouve, la Troisième Guerre mondiale est déclarée, d'ailleurs, si l'on compte les pays « en voie de développement » - bel euphémisme, le langage politique est truffé d'euphémismes - déjà en conflit, la Troisième Guerre mondiale sévit, et depuis un moment. Max s'en fout, jamais une bombe ne trouvera le chemin de la Creuse.
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- Tu sais quoi ? J'ai fini par lire ton livre...
- C'est bien, je suis content pour toi.
- Et tu ne me demandes pas ce que j'en ai pensé ?
- Pour être honnête, je n'ai pas trop envie de le savoir...
- Eh bien, je vais te le dire quand même : j'ai bien aimé ! Il y avait tout ce que tu m'avais dit, la bière, la zique, les filles... En fait, j'aurais juste aimé un peu plus de sexe...
- Tu sais, mes personnages ne passent pas leur temps à baiser...
- Je m'en doute ! C'est pareil pour moi, d'ailleurs... Du coup, tu vas faire un autre bouquin ?
- Tu tombes bien, le nouveau sort ces jours-ci. « Le Bal des névrosés », qu'il s'appelle.
- Tu aimes vraiment les titres à la con, y a pas de doute là-dessus... Et ça parle de quoi ?
- Pareil que l'autre, je n'avais pas -ni de vider mon sac. Je n'ai d'ailleurs toujours pas fini, en fin de compte...
- Alors là, je vais l'acheter les yeux fermés ! Surtout s'il y a du s...
- Arrête avec ça, tu es vraiment un malade ! D'ailleurs, le livre parle aussi de la chasse, des végans... Du monde du travail aussi, ça va t'instruire un peu, vu que tu es un glandeur de première !
- Tu es dur... Ce n'est pas que je n'aime pas le taf, c'est plutôt lui qui ne m'aime pas...
- Ouais... Remarque, il y a des moments où je me demande si ce n'est pas toi qui as raison...
- Tu vois !
- Au fait, tu m'as bien dit que tu avais touché tes allocs, la semaine dernière ? Alors, va donc commander deux mousses. Pour une fois que tu payes ta tournée, je ne vais pas rater ça ! -
Les serrariens représentaient 99% des habitants de cette ville morte. Un amas d'êtres médiocres "qui ne sert à rien".
Il avait du mal à se convaincre lui-même de ne plus mériter cette étiquette qui lui avait collé à la peau avec tant de justesse. Comme ceux dont la vie passait sans que personne ne les remarque. Une existence entière à coûter à la société, sans rien lui apporter. Bouffer, chier, consommer, jeter. Mais en brisant la carrière d'une femme qu'il haïssait, responsable de la mort de son jeune frère, et toujours impunie près de trente ans après, il venait de passer dans l'autre camp. Celui des hommes qui laissaient une trace. Celui des hommes dont la vie avait un but.