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Éditions Prise de parole
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Cette célèbre tragédie de Shakespeare se déroule au Danemark. Après la mort du roi, sa veuve, la reine Gertrude, épouse Claudius, le frère de son défunt mari. Or la mort du roi n'est pas accidentelle comme on le croit. Son fantôme apparaît à Hamlet, lui révèle le nom de son assassin
et demande vengeance contre le crime. -
«Richard III» est le récit de l'ascension fulgurante et de la chute brutale d'un homme animé par une quête de pouvoir. Ne reculant devant aucun mensonge, aucune traîtrise ni bassesse, le duc de Gloucester (futur Richard III) parviendra à manipuler la cour et à anéantir ses nombreux ennemis. Mais son triomphe sera éphémère. Dès qu'il s'emparera du trône, le système de haine dont il aura été l'architecte aura raison de sa vie et de son règne sanglant.
Mêlant le tragique et le comique dans la plus pure tradition shakespearienne, la pièce donne à voir les travers d'un homme méchant, certes, mais aussi ceux d'une classe entière?: tous les personnages de la cour mentent, déçoivent et trompent allègrement, dans un ballet savamment chorégraphié. Qui oserait prétendre que le duc, aussi méchant soit-il, est le seul fourbe dans cette histoire??
Après sa magistrale plongée dans «Hamlet» (Prise de parole, 2011), Jean Marc Dalpé poursuit son appropriation de l'univers shakespearien avec cette nouvelle traduction et adaptation pour la scène. Dans ce «Richard III» puissant, il réalise une fois de plus l'exploit de donner force et modernité à un grand texte du patrimoine théâtral. -
Le baiser de la Reine blanche
Tomson Highway
- Éditions Prise de parole
- Vivat
- 15 Août 2023
- 9782897444037
Champion et Ooneemeetoo, deux frères cris nés d'aurores boréales, grandissent au rythme des rires et des sabots de caribou martelant le sol de la toundra. Un jour, ils sont envoyés dans un pensionnat autochtone très loin dans le sud, où une tout autre réalité les attend. Heureusement, la Reine blanche veille sur eux. Imprégnés à la fois de la magie et de l'humour de la culture crie, et du potentiel rédempteur de l'art, les frères se fabriqueront, l'un par la musique et le théâtre, l'autre par la danse, une liberté nouvelle.
Véritable oeuvre d'équilibriste, «Le baiser de la Reine blanche» dépeint les rêves et les écueils que vivront ces garçons écartelés entre deux univers, et livre un hommage saisissant au pouvoir des récits.
Traduite en français par Robert Dickson et publiée par Prise de parole en 2004 sous le titre «Champion et Ooneemeetoo», cette oeuvre connaît depuis lors un succès critique et populaire qui ne se dément pas. Elle est ici rééditée avec un nouveau titre qui évoque l'univers mythologique du récit. -
OEuvres fragmentées, poétiques et résolument modernes, les trois romans regroupés dans ce volume convient une multitude de personnages qui inventent et bâtissent leur quotidien dans ses dimensions réelles et imaginaires. Ces romans, qui précèdent «1953. Chronique d'une naissance annoncée», sont des oeuvres formatrices qui se démarquent déjà par la qualité de la recherche formelle et l'audace stylistique propres à Daigle.
Un court texte en anglais, «Tending Towards the Horizontal», s'ajoute à l'ensemble.
Les textes, accompagnés d'un appareil critique mettant en contexte l'oeuvre et son auteure, donnent à voir toute la singularité de l'aventure romanesque de Daigle, figure incontournable de la littérature francophone au pays. Avec ce troisième tome se conclut la réédition, dans la Bibliothèque canadienne-française, des sept premières oeuvres de l'auteure acadienne plusieurs fois primée. -
Dans «(12) abécédaires», Herménégilde Chiasson développe une pensée riche et originale, une lettre à la fois. Sur un mode fragmenté, il revisite des thèmes comme l'Acadie, la langue, la culture, l'identité, l'art, la psychanalyse, la spiritualité, le rapport à l'autre et au territoire - et bien d'autres encore. Au fil de ses exporations, Chiasson pose autant de questions qu'il apporte de réponses : il est un défricheur qui ne recule devant aucun territoire et il se tient à distance des vérités toutes faites. S'il aspire à l'universalité, le penseur se fait aussi polémiste et provoque le débat sur des sujets qui dérangent, comme l'acculturation ou le repli identitaire.
Les douze abécédaires qui composent ce livre ont été lus en public au fil de diverses rencontres; ils sont ici rassemblés et publiés pour la première fois. -
Le testament du couturier
Michel Ouellette
- Éditions Prise de parole
- Rappels
- 15 Février 2013
- 9782894238035
« À travers 30 courtes scènes, Le testament du couturier brosse un tableau effrayant de la vie dans la Banlieue de l'Avenir [...]. Gouverné par les Élus, cet espace est contrôlé par un vaste réseau électronique avec des logiciels pour détecter les germes et les crimes ainsi que par un système de cybervision pour propager l'idéologie du régime. À la cybervision, les autorités dénoncent la sexualité, la criminalité et l'immoralité qui règnent dans la Cité et qu'il faut bannir de la Banlieue. D'après l'idéologie sexiste et antiérotique de la Banlieue, l'homme moderne est supérieur à la femme parce qu'il n'a plus de désirs érotiques. La femme a besoin d'aide pour se libérer de sa libido, signe de son infériorité morale. »
- Jane Moss, « Le théâtre francophone en Ontario », dans Introduction à la littérature franco-ontarienne
Dans ce monde de l'avenir, le passé est oublié. Mais le patron d'une robe du XVIIe siècle vient bouleverser l'ordre établi.. -
Champion et Ooneemeetoo
Tomson Highway
- Éditions Prise de parole
- En juin : Je lis autochtone
- 25 Avril 2019
- 9782897441579
Champion et Ooneemeetoo Okimasis, jeunes Cris du nord du Manitoba, sont arrachés à leur famille et placés dans une école catholique résidentielle du Sud. Aliénés par une culture qu'on leur impose, ils luttent pour leur survie. La Reine blanche, personnage mythique, veille sur eux et les ramène vers l'univers magique dont ils sont issus. L'un deviendra musicien et l'autre danseur. De leur art, un espace de possibilités, un monde nouveau, émergera.
Ce projet a été réalisé grâce au soutien financier d'Ontario Créatif -
La machine a beaute
Bellefeuille Robert
- Éditions Prise de parole
- Théâtre ado
- 30 Janvier 2013
- 9782894238004
Les habitants d'un petit village se voient en photo et se trouvent plutôt... laids. Arrive alors Arsène Clou, un inventeur, qui, grâce à sa machine, promet la beauté à tous ceux qui la veulent. Les villageois se précipitent dans la machine où ils sont immédiatement transformés, pour leur plus grande joie. Mais celle-ci est de courte durée. C'est qu'il y a un hic : la perfection n'a que deux visages, un pour les hommes, l'autre pour les femmes. Impossible dès lors de se reconnaître. Adaptée du roman de Raymond Plante, La machine à beauté a connu un immense succès auprès de son jeune public.
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Entre Shédiac, Moncton et Montréal, Xénia cartographie l'éclatement identitaire qui caractérise son parcours d'artiste multidisciplinaire queer acadien·ne. Examinant son enfance, ses traumas, sa sexualité, sa langue chiac et son art, iel ouvre un espace de réflexion où la fierté n'efface pas la douleur, et où il est possible d'être critique sans cesser d'être solidaire.
uvre de lumière, ce recueil se veut surtout le témoignage flamboyant d'une vie complexe mais sans concessions. Il explore une transition tant émotionnelle que corporelle et identitaire, et récupère des symboles typiquement associés à l'identité acadienne et les recontextualisant dans une optique queer et trans.
Narration et conception: Xénia Gould
© Éditions Prise de parole 2024
Studio Bulldog 2024 -
Le dernier roi faiseur de pluie
Mbonimpa Melchior
- Éditions Prise de parole
- Roman
- 29 Juillet 2011
- 9782894235188
Il y a moins d'un siècle, en plein coeur de l'Afrique des Grands Lacs, vivait un roi qui réglait la circulation des nuages. Le Dernier roi faiseur de pluie recrée la vie de celui qui clôtura la lignée de ces monarques bantous qui dégonflent les nuages afin que la pluie féconde la terre ou qui déchaîne les vents pour nettoyer le ciel quand les eaux menacent les récoltes.
Pendant le règne de Dagano, le Kibondo ne connaît pas la famine. Mais le royaume est victime d'un nouveau fléau, les faces roses, ces «albinos» invincibles venus du bout du monde. Conscient de toute leur puissance, Dagano choisit de leur opposer une résistance spirituelle. -
Un bar vide en plein après-midi. D'un côté, un client discret qui aimerait passer inaperçu, de l'autre, un barman désoeuvré, curieux et bavard. Vingt minutes à tuer en sa présence... Insignifiante, au départ, la conversation que le waiter engage devient bientôt un duel moderne où les mots écorchent et où la curiosité cherche à repousser les limites. « Une langue soutenue, des réflexions mordantes et déroutantes, un humour et des sarcasmes qui taquinent l'esprit, sans jamais tomber dans la facilité ou la grivoiserie. » Danièle Vallée, Liaison « Épinal » a été créée en janvier 2002 par le Théâtre de la Vieille 17, en coproduction avec le Théâtre français du Centre national des Arts et la Caisse populaire Notre-Dame d'Ottawa.
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Le Christ est apparu au Gun club
Herménégilde Chiasson
- Éditions Prise de parole
- Théâtre
- 10 Février 2013
- 9782894235997
Conrad, mécanicien de génie pouvant « démancher » et « ramancher » une voiture en une journée, peut aussi réciter moult passages de l'Évangile. Car comme le souhaitait son père sur son lit de mort, il l'a apprise par coeur, la Bible - bien que parfois le sens de certains mots lui échappe. Venant de quitter son emploi de réparateur de machines à Coke, il se retrouve au Gun Club en compagnie de son ami Simon, là où travaille Véronica, serveuse et chanteuse country avec qui il a déjà eu une relation. En cette soirée d'ivresse et de délivrance, s'il faut l'en croire, le Christ apparaîtra bel et bien au Gun Club.
« Conrad a appris par coeur et il veut appliquer par coeur ce qu'il a lu. La réalité lui résiste, il la niera, lui surimposant sa vision du monde avec une telle force qu'elle sera sa réalité. Quête d'un individu à la recherche d'une spiritualité qui compensera sa maigre emprise sur le réel, la démarche de Conrad est d'autant plus tragique qu'elle ne se fonde que sur des mots déconnectés de leur portée symbolique. » Préface, David Lonergan
« Le Christ est apparu au Gun Club » a été créée le 23 octobre 2003 par le théâtre l'Escaouette, en coproduction avec le Théâtre français du Centre national des Arts. -
« De l'enfermement à l'envol, rencontres littéraires » est un ouvrage unique qui présente des textes de création issus d'ateliers littéraires menés en milieu carcéral ou communautaire. Les ateliers ont eu lieu aux prisons Leclerc (pour hommes), Joliette (pour femmes) au Québec, ainsi qu'à la prison pour femmes de Marseille en France. Ils ont également été tenus dans les centres Elizabeth Fry (Gatineau), Les Impatiens et La rue des femmes (Montréal). Ils ont été menés par des auteurs de l'Ontario français, sous la direction de Sylvie Frigon, professeure et chercheure à l'Université d'Ottawa, spécialisée en création en milieu fermé.
Des artistes « du dehors » ont joint leur voix à ces oeuvres en créant à leur tour des textes inspirés par l'enfermement : Jane Evelyn Atwood, Natalie Beausoleil, Chrystine Brouillet, Margaret Michèle Cook, Denise Desautels, Valérie Descroisselles-Savoie, Claire Jenny, Andrée Lacelle et Michel Ouellette.
Cette initiative est une collaboration entre l'Association des auteures et auteurs de l'Ontario français et la Chaire de recherche «?La prison dans la culture, la culture dans la prison?» de l'Université d'Ottawa. L'ouvrage est publié en coédition par les Éditions du remue-ménage et les Éditions Prise de parole.
Les textes de l'ouvrage couvrent une vaste gamme de genres littéraires courts, passant du poème au slam, du théâtre à l'épistolaire, du récit bref au conte. La parole y est le plus souvent directe et sans fard. Elle est parfois profondément liée au quotidien, dont elle traduit avec force les enjeux, les trahisons et la quête. Ailleurs, elle se pare de merveilleux, s'habille de la métaphore pour faire un clin d'oeil à la vie. -
Introduction a la litterature franco-ontarienne
Hotte Lucie
- Éditions Prise de parole
- Agora
- 29 Juillet 2011
- 9782894235140
À la fois introduction à la littérature franco-ontarienne et exploration des enjeux liés à la production littéraire minoritaire, «Introduction à la littérature franco-ontarienne (1970-2008)» témoigne de l'essor fulgurant que connaît cette littérature depuis le début des années 1970.
Dans une introduction substantielle, les directrices de l'ouvrage présentent les particularités du corpus et effectuent un survol de la production littéraire en Ontario français des origines -1610 - à 1969, situant ainsi l'émergence de la littérature franco-ontarienne dans son contexte
historique, politique et culturel. L'ouvrage comporte ensuite cinq chapitres, rédigés par des spécialistes, chacun abordant l'un ou l'autre des principaux genres littéraires s'étant développés depuis 1970 : théâtre (Jane Moss), poésie (François Paré), chanson (Johanne Melançon), roman
(Lucie Hotte) et nouvelle (Michel Lord). -
Paul, le frère de Pierre, se noie dans l'eau d'un étang glacé, un étang tout comme celui où, plus jeunes, l'hiver, les deux frères jouaient au hockey. Tout porte à croire que c'est un suicide. Cette mort subite incite Pierre à chercher à comprendre qui était devenu son frère, cet homme obèse dont il s'était éloigné et qu'il ne reconnaît plus. À travers les écrits laissés derrière par le défunt, il tente de renouer les liens fraternels défaits au fil des ans. Les mots constituent la trame sur laquelle se déroule la quête du vivant vers le mort.
Extrait :
Je lis, me relis à mon frère une dernière fois.
Je lis à voix haute pour que les mots retentissent dans le vide de la pièce, pour qu'ils frappent sur le couvercle du cercueil.
Mais Paul n'est pas là. Il n'est plus.
J'entends les mots retomber sur le plancher comme de la poussière -
À partir de leur exploration du parc national des Everglades, Daniel H. Dugas et Valerie LeBlanc cartographient dans cet essai poétique les effets de la présence humaine sur le milieu naturel, les traces qu'elle y dépose. «Everglades» est une ode à la beauté, à la fragilité et à la résilience d'une nature aux prises avec une espèce envahissante, la nôtre.
Cet ouvrage bilingue français-anglais, qui comporte de magnifiques oeuvres photographiques et composites réalisées par les auteurs, est tiré en quantité limitée.
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Through their exploration of the Everglades National Park, Daniel H. Dugas and Valerie LeBlanc document, in this poetic collection, the effects of human presence in the natural world and the traces left behind. «Everglades» is an ode to the beauty, the fragility and the resilience of nature faced with the invasiveness of a particular species, ours.
This bilingual book, in French and English, displaying gorgeous photographic and composite visuals created by the authors, was printed in limited quantities. -
La nature du Nord ontarien est sauvage, mais elle est juste.
Trois chasseurs irrespectueux l'apprendront à leurs dépens. Après avoir illégalement abattu un orignal, ils découvrent de l'or et s'épuisent à l'extraire du lit d'une rivière. Mais la nature réserve ses richesses à ceux qui respectent son code d'honneur. La récolte du trésor se transformera en une lutte dramatique pour la survie.
Le rythme de l'aventure, le langage simple et évocateur, le sens du mythe toujours présent ont fait de ce roman jeunesse le best-seller franco-ontarien. -
« [...] l'écriture de Jean Marc Dalpé fracture le silence, répète à qui veut l'entendre, jusqu'à la vocifération, la nécessité absolue de la voix, source de toute affirmation et de toute dignité.»
L'oeuvre riche et consacrée de Jean Marc Dalpé - trois prix du Gouverneur général - passe ici sous la loupe de dix-sept spécialistes, dont Lucie Hotte, François Ouellet, Dominique Lafon et Mariel O'Neill-Karch, et sous le regard de créateurs, dont Robert Dickson (prix du Gouverneur général). Il s'agit du premier examen en profondeur des trente ans d'écriture de Dalpé : son théâtre, sa poésie, ses romans et nouvelles.
Les chercheurs étudient sa langue, «obscure, compacte, fulgurante », et explorent les résonances culturelles et collectives de ce langage «pétri et poli». Ils analysent le sous-texte, le riche non-dit et le tragique qui en émane, « sourd, brutal, invisible comme le vent et qui éparpille les êtres». Ils se penchent sur les rapports de force entre les personnages, le noyau oedipien et la fiction du bâtard. Enfin ils définissent l'ouvrier d'un dire comme acteur social, dont l'influence agit sur les générations de créateurs qui ont suivi. -
Affrontant une nouvelle fois le langage de Bébé M., Garde Vautour ne sait pas qu'elle change la couche et lave les fesses d'une écrivaine. Elle ne sait pas qu'elle a les deux mains plongées dans la littérature en devenir. Elle ne peut apprécier à leur juste valeur les nuances de jaune, de vert et de gris des excréments, sans parler de leur texture graisseuse, de leur fréquence et de leur puanteur. Garde Vautour ne pense pas à la littérature. Elle pense à la vie, à celle de Bébé M. en particulier, qui semble toujours aussi indifférente au fait que la vie pourrait à tout moment lui échapper, se glisser, prendre une autre route, aller s'établir ailleurs. Elle cherche le fil par lequel ramener l'enfant à la vie.
En 1953, le monde occidental est témoin de grands événements : la mort de Staline, le couronnement d'Elizabeth II, la découverte de l'ADN, la publication du Degré zéro de l'écriture. Ces événements, parmi d'autres relatés dans les pages du quotidien l'Évangéline, à Moncton, ponctuent les jours de Garde Vautour et de la mère de Bébé M., aux prises avec les premières manifestations littéraires d'une romancière en gestation. -
Ils sont quatre jeunes gens de la première génération à naître et à grandir dans ce rude pays qu'est le Nouvel-Ontario. Ils arrivent à maturité pendant la dépression des années 30, une conjoncture économique peu propice à la réalisation de leurs rêves. Dont le plus important, de bâtir un pays. Rose-Délima, surtout, se désespère : elle aime Donald Stewart malgré tout ce qui oppose alors les Canadiens français et les Canadiens anglais. Les liens de l'amour seront-ils plus forts que le conflit des cultures?
Initialement publié en 1983 aux Quinze, puis repris par Prise de parole en 1986, ce roman historique est le deuxième tome de la trilogie Les Chroniques du Nouvel-Ontario. -
Ancrée dans la communauté naissante de Mattawa à la fin du 19e siècle, alors que le chemin de fer ouvre le Canada vers l'Ouest, ce roman présente les enjeux de la migration québécoise dans ce Nouvel-Ontario à certains égards peu accueillant. On y fait état de la dureté de la vie dans les chantiers, qu'ils soient ceux du bois ou des chemins de fer; de la mainmise des « company » sur leur « companytown » et de leur résistance à l'endroit des citoyens qui souhaitent fonder une municipalité; des enjeux entourant l'établissement de services de santé et surtout scolaires; des frictions entre anglophones et francophones, dont le point culminant sera la promulgation du règlement XVII en 1912, règlement qui interdisait l'enseignement du français dans les écoles en Ontario.
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Troisième et dernier tome des « Chroniques du Nouvel-Ontario », « Les routes incertaines » suit le parcours sinueux d'une première génération née dans le Nord de l'Ontario, à l'époque turbulente de la Seconde Guerre mondiale.
Du Nord ontarien à l'Afrique, en passant par Montréal, Ottawa et l'Europe, ces routes mènent tantôt à l'ambition tantôt à la déchéance. L'entreprise commerciale des frères Marchessault réussira-t-elle ? Jean-Pierre deviendra-t-il médecin, comme il le souhaite ? Rose-Delima reverra-t-elle Donald, celui qu'elle aime mais que la vie et la culture éloignent ? Cette époque bouleverse les plans de ces jeunes Franco-Ontariens qui, au seuil de l'âge adulte, entrevoyaient leur vie tout autrement. On suit leur parcours jusqu'à l'éclatement du Canada français en 1968.
La parution des « Routes incertaines » dans la Bibliothèque canadienne-française complète la réédition de cette saga, « l'une des oeuvres les plus importantes de la littérature franco-ontarienne, tant par l'envergure que l'indéniable qualité littéraire ». - Doric Germain, Dictionnaire des écrits de l'Ontario français. -
Le recueil de poésie primé de Herménégilde Chiasson, « Conversations », est réédité dans la collection Bibliothèque canadienne-française (BCF). Cette édition est bonifiée d'une préface de Pierre Nepveu, d'un choix de jugements et d'une biobibliographie de l'auteur.
Dans ce recueil, l'auteur répertorie, accumule, déploie 999 fragments de conversations, racontées tantôt par un « Lui », tantôt par un « Elle ». Pas de dialogue ici, pas plus que de répliques. Rien, non plus, qui permette de retracer l'existence d'un ou de plusieurs personnages qui se répondent, pas de suite qui permette de conclure à la construction d'une histoire. Plutôt, une sorte de texte théâtral d'où s'élève la vaste rumeur de l'oralité. Document d'où émerge le plus intime et le plus sincère de toute communication et de toute collectivité.
« D'une poésie puissante, tellurique, incantatoire, Conversations s'enracine dans les ressources sonores et rythmiques d'une langue à la limite de l'ultrason. Une version acadienne de dire l'humanité. »
- Jury, Prix du Gouverneur Général -
Reesor Siding, Nord de l'Ontario, nuit du 10 au 11 février 1963. Un affrontement en forêt fait trois morts.
Quelques semaines avant la nuit du drame, les travailleurs de la Spruce Falls Power and Paper Company déclenchent une grève. Or, les cultivateurs des environs, qui possèdent des droits de coupe, continuent de vendre leur bois à la papetière, au grand dam des ouvriers. Pierre Ménard est l'un de ceux-là. Il fréquente Madeleine, dont le père, Hermas, est en grève. Pris dans ce climat de tension, les deux hommes se retrouvent dans des camps opposés.
Dans Défenses légitimes, Doric Germain met en lumière, avec humanité et sens de l'histoire, le contexte de la tuerie. Car en filigrane du drame se joue le destin de deux groupes dans un monde en transformation : celui des cultivateurs attachés à un mode de vie en voie de disparition, et celui d'une classe de travailleurs syndiqués aspirant à une nouvelle forme de modernité.