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Prix
Albin Michel (réédition numérique FeniXX)
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- Est-ce que vous vous y connaissez en macumba ? Je n'en connaissais que ce que j'avais lu dans les prospectus des charters Paris-Rio. - Conceïçao do Mundo veut dire Conception du Monde. Il n'en naît qu'un par millénaire. C'est elle qui régnera sur le monde en l'an deux mille ! Il enleva son panama. Il avait les cheveux rasés et des tatouages de toutes les couleurs sur le crâne. - Je suis un sorcier amazone, me dit-il. Conceïçao est la fille d'une longue lignée qui se manifeste une fois tous les mille ans ; elle est l'hermaphrodite parfaite, la fine fleur des chefs-d'oeuvre de la nature. Suivit un silence. Il se concentrait, fronçant les sourcils et tétant son havane. - Vous êtes un homme bon, je vous la laisse en garde. Notre secte passe par une mauvaise période. Plusieurs d'entre nous sont en prison. Pour les quatorze ans de Conceïçao, nous avons mis le feu à un stade de football ; le gouvernement brésilien nous en veut. À Porto Alegre, on nous brûle en place publique. Une question bien française m'échappa : - Mais pourquoi êtes-vous incendiaires ? - Nous adorons le soleil, me répondit-il tout bêtement. Il tira de sa poche un diamant gros comme le poing. À la clarté de la lune, il miroitait dans toute la pièce comme une boule de dancing. - Je me permets de vous faire cadeau de ce diamant. - Pour me remercier de quoi ? - Pour vous remercier d'adorer Conceïçao do Mundo.
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Lettre ouverte aux parents des petits écoliers
Pierre Debray-Ritzen
- FeniXX réédition numérique (Albin Michel)
- Lettre ouverte
- 28 Avril 2017
- 9782402166966
Le Professeur Pierre Debray-Ritzen est actuellement chef du service de psycho-pédiatrie à l'Hôpital des Enfants-Malades. Depuis quinze ans, il examine des petits écoliers en difficultés scolaires, et dans sa lettre ouverte à leurs parents il vend aujourd'hui la mèche... C'est-à-dire qu'il dénonce l'aveuglement et la carence de notre Éducation. Il explique pourquoi le mythe égalitaire, celui du collège unique, l'inutile cuistrerie de la pédagogie, surtout l'ignorance neuro-psychologique de l'enfant concourent à faire souffrir beaucoup de jeunes êtres. Étant donné leurs inégalités en intelligence, en langage oral, en apprentissage de la lecture, en contrôle moteur, etc., ceux-ci demandent à être secourus et à bénéficier d'un enseignement adapté. Des modèles étrangers sont à suivre, dans une orientation méthodique - malheureusement refusée par des idéologues, les petits dévots de la scolastique freudienne et des hommes politiques sans détermination. Cette lettre ouverte aux apparences de pamphlet est en vérité un cri d'amour poussé dans un monde qui en manque singulièrement.
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La Nauf des fous
Apostolides J.m.
- Albin Michel (réédition numérique FeniXX)
- Théâtre
- 24 Août 2015
- 9782226345462
Jocko, aveugle, erre avec ses deux filles, Antigone et Ismène, sur une route qui ne conduit nulle part. En chemin, il croise plusieurs laissés-pour-compte qu'il emmène avec lui. Il les prend sous sa protection et fonde alors les fils de demain. Retirée dans une fabrique à l'abandon, la famille de Jocko est bientôt victime de Prince. Celui-ci, par des échanges continuels, brouille les pistes et entrecroise les destins ; il séduit l'un après l'autre les membres de la secte et les transforme en fils d'aujourd'hui, autant dire en individus obéissants et soumis. Jocko perçoit trop tard le cours inattendu que prend l'histoire. Il se retrouve au coeur d'un drame qui met en jeu tout son passé. Pour lui et pour ses filles, la tragédie se noue une dernière fois.
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La flamme au poing
Henry Malherbe
- Albin Michel (réédition numérique FeniXX)
- 4 Février 2019
- 9782705001872
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
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Les Hauts de Ramatuelle
Parturier Francoise
- Albin Michel (réédition numérique FeniXX)
- 11 Septembre 2015
- 9782226345561
Saint-Tropez, résumé de la folie et du désordre humains, tel est le sens de ce roman qui nous entraîne des bas-fonds de Saint-Tropez aux collines de Ramatuelle, dans les forêts sauvages qui dominent Pampelonne, où vivent cachés d'étranges personnages, les uns charmants, les autres terrifiants, des monstres. À travers un texte accéléré, volontairement un peu fou, comme le pays lui-même, de rebondissement en rebondissement, drôle ou féroce, parfois tragique, sur un fond de guignolade avec le choeur antique des éternels figurants de la comédie tropézienne : l'antiquaire, l'avocat, l'architecte, le médecin, le peintre, les coiffeurs, le milliardaire, le voyou, la comtesse..., l'auteur va très loin dans l'étude des formes diverses de la débauche et de la cruauté dès qu'elles trouvent le lieu, l'époque, le climat et les moyens de s'exprimer. Les Hauts de Ramatuelle disent très clairement qu'au-delà des apparences bon enfant et d'un luxe tapageur- Sodome et Gomorrhe entre pizza et dom Pérignon - la verte presqu'île est un de ces lieux où règne le Malin. Sous un ciel admirable, Valmont et Sade y font la ronde. Un roman où l'imaginaire galope si fort qu'il rejoint la réalité. Un grand roman de moeurs.
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Tequila blues
Jean-Marie Galliand
- FeniXX réédition numérique (Albin Michel)
- 12 Mai 2017
- 9782402175456
On peut avoir été élevée chez les Soeurs et jouer du saxo ténor comme un mec, être douée pour les études, mais préférer Stan Getz et les voyages. C'est ainsi qu'à 18 ans, son saxo sous le bras, Béa quitte cocon familial et vie douillette pour les États-Unis. Nous sommes en 1975. Entre New York et la Californie, elle va découvrir la faune underground qui se bouscule au Blue Note, rencontrer des personnages aussi fous que pittoresques, s'offrir en stop la grande ruée vers l'Ouest et vivre une cavale pleine d'amour et de danger avec un voleur chicano nommé Jesus. Du VIIe arrondissement à la frontière mexicaine, Jean-Marie Galliand nous entraîne dans un road-movie drôle et endiablé : Bonnie and Clyde et Thelma et Louise réunis. Un roman rouge passion, passion de la musique, de la vie, d'une vie libre et sans tabous jouée comme une improvisation au saxo. Une exceptionnelle réussite dans le jeune roman d'aujourd'hui.
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Le roman de Balthazar
Tine Caroline
- FeniXX réédition numérique (Albin Michel)
- 12 Mai 2017
- 9782402175982
« Balthazar partit un jour à la recherche de son enfance. Car nul ne peut changer l'enfance... » Enfant beau et sombre, né dans un château en même temps que Ludo, son jumeau simplet et contrefait, mais aussi son double inséparable et mystérieux, Balthazar rêve la vie et vole à la nature ses dons d'illusionniste. Avec la complicité de la nuit, Balthazar et Ludo vont se protéger l'un l'autre d'un monde qui les effraie. Plus tard ce seront les gitans et le géant Matéo, seigneur des Roms, qui prolongeront le songe de Balthazar et sèmeront en lui le goût du voyage... Roman de l'errance et de l'illusion, Le Roman de Balthazar est celui d'un monde baroque et ensorcelant, une féerie étrangement naturelle qui s'impose avec une rare présence. Ce livre au charme noir confirme avec brio la singularité et le talent de Caroline Tiné qui lui ont valu pour L'Immeuble le Prix du Premier Roman et un accueil exceptionnel de la critique.
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Le voyage en Allemagne : les écrivains français et l'Allemagne
Collectif
- FeniXX réédition numérique (Albin Michel)
- 12 Mai 2017
- 9782402177177
On considère volontiers le couple franco-allemand comme le pivot de la construction européenne. Et pourtant ce « couple » a connu bien des vicissitudes, comme en témoignent ces textes qui vont de la Chanson de Roland à nos jours. Depuis Montaigne, les voyageurs ont traversé les terres allemandes. Les échanges commerciaux, les guerres ont mis les peuples en contact. Avec De l'Allemagne, Madame de Staël a participé à la mode allemande, mais aussi fait circuler des clichés durables. Après l'époque romantique, s'amorce une période noire que le vingtième siècle ne dément pas : l'Allemagne devient un État, cela ne peut-il se faire qu'aux dépens de la France, du reste de l'Europe ? Alsace-Lorraine, tranchées, Occupation, camps de la mort : la suspicion, la peur et la haine envahissent les relations, sans que disparaisse pour autant l'attirance française pour ce peuple de philosophes, de poètes et de musiciens... Naïveté des Français ? Duplicité des Allemands ? Si l'Allemagne est aujourd'hui une démocratie respectée, la hantise des « vieux démons » n'a pas disparu... Avec ce pays si proche - les Francs étaient après tout un peuple germanique -, le malentendu ne date pas d'hier ! Le choix de textes proposé ici entend donner un aperçu de la manière dont les écrivains français, tantôt ironiques, tantôt enthousiastes, souvent amers, ont vu l'Allemagne. La palette est variée qui va de l'amour à la haine. L'Allemagne décidément fascine, comme une énigme qui reste à déchiffrer.
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Transformer le « zinc » en or ? Les Aveyronnais de Paris ont découvert ce secret en investissant bars et brasseries dans les années trente, souvent au prix de luttes féroces entre clans. À travers l'histoire des Astruc, ce roman nous raconte leur saga. Surnommés « les milliardaires » au pays, les Astruc comptent parmi ces princes de la « bistrocratie » régnant en maîtres sur leur empire : dans le Rouergue, ils régentent leurs châteaux, leurs fermes, leurs somptueuses résidences secondaires ; à Paris, aucune belle affaire ne se monte sans leur appui. Par son mariage avec une héritière, Antoine Pereira appartient à cette famille dont il supporte de plus en plus mal l'âpreté et l'arrogance. Son aventure avec Laurence de Marnhac va renforcer son désir de couper les ponts. Mais c'est durant l'été, rythmé par les repas dominicaux, les fêtes paroissiales et les manifestations mondaines, qu'une affaire dans laquelle il est impliqué risque de faire éclater la famille et le scandale, de ruiner des années de dur travail... Pierre Christin, Aveyronnais de coeur, scénariste et auteur des plus grands succès de bande dessinée de ces dernières années, nous donne ici son troisième roman. Un roman de moeurs aux résonances balzaciennes, où amour, ambition et pouvoir, rivalisent. Une chronique de ces familles provinciales dont l'opiniâtreté au gain n'a d'égal qu'un sens inné des affaires.
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Le dernier capitaine
La Marre Herve
- FeniXX réédition numérique (Albin Michel)
- 28 Avril 2017
- 9782402166843
Le dernier capitaine est l'histoire d'un Commando qui, en 1954, attaqua un camp Viet-Minh derrière la frontière de la Chine. Ce fut le rêve fou d'un vieux Capitaine à qui le commandement refusait l'autorisation de rejoindre ses camarades encerclés, pour mourir avec eux, à Dien Bien Phu. Pour y parvenir, le Capitaine choisit d'entraîner avec lui dix soldats de 18 ans qui n'avaient jamais fait la guerre. Le Capitaine et ses adolescents firent en dix jours une marche meurtrière, de 300 kilomètres à travers les jungles et les lignes des Viets. Ce livre est l'histoire d'une Superbe Folie telle que les aimaient Kipling, Conrad et Lawrence, un conte fabuleux où surgissent le Roi de la montagne, les officiers ambigus des Missions Spéciales, le colonel Yen, Chevalier de l'Empire des Indes, Mike le fou, le prince Vassilovitch et vingt autres étranges personnages. Ce livre est aussi un défi jeté à la jeunesse désabusée de 1978, par des jeunes qui avaient choisi de partir pour l'Indochine et d'y risquer leur peau, pour cent francs par mois, parce qu'ils avaient eux aussi des Rêves. André Malraux disait que la guerre, c'est le Sang, la Jouissance et la Mort. Le Dernier Capitaine est alors un livre cruel, mystique, tendre, et peut être un des plus vrais jamais écrits sur les rêves des Hommes de guerre.
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Une guerre amoureuse
Ravennes Alain
- FeniXX réédition numérique (Albin Michel)
- 9 Mai 2017
- 9782402169530
Commencé à vingt-trois ans et écrit au long de sept années, Une guerre amoureuse restera peut-être comme les nouvelles confessions d'un enfant du siècle. Ou plutôt d'un enfant de l'anti-siècle, tant ce chant de la passion désespérée est aussi un cri de guerre contre ce siècle. Contre le siècle lui-même, ni plus, ni moins. D'où la liberté de sentiments et de ton de ce roman. Et pourquoi il parvient à magnifier un désir dont la littérature avait admis depuis longtemps, sous forme de plaidoyer ou de provocation, la culpabilité. Car dans ce livre d'amour masculin où alternent le lyrisme et l'ironie, l'introspection et le rêve, le péché est étonnamment absent. Seule la mort est accusée. Le titre de ce roman a une autre raison. Dans l'esprit crucifié du narrateur, l'amour et la politique n'en finissent pas de s'opposer et de s'épouser. Comme s'il y avait un être politique de l'amour et une nature amoureuse de la politique. Comme s'il y avait un lien entre la solitude amoureuse et celle d'un certain 18 juin. Et si ce livre déclare la guerre amoureuse avec une rare violence, c'est pour mieux avouer qu'on ne sait pas même s'il s'agit de conquérir l'autre ou de s'anéantir soi-même. À travers l'histoire du narrateur et de Jean-Pierre, où chacun meurt à sa façon, se détachent aussi l'inoubliable visage de Jean-Jacques, l'ami, et celui de Fabien, l'enfant qui ne naîtra pas.
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Kaly : photographe bassari
Morat Antoine, Gautron Marc
- Albin Michel (réédition numérique FeniXX)
- Aventure au XXe siècle
- 7 Octobre 2016
- 9782226346063
Kaly est un orphelin de onze ans lorsque Antoine Morat, cinéaste français, le rencontre au village d'Edalé, sur le mystérieux territoire des Bassaris, une peuplade animiste régie par des coutumes et des rites ancestraux. C'est au coeur de cette Afrique archaïque que le toubab adopte le jeune Bassari. Les anciens du village n'imposent qu'une condition : que Kaly, amené au savoir des Blancs, revienne un jour apporter ce qu'il aura appris. Ce livre est l'histoire drôle et émouvante d'une amitié merveilleusement insolite, entre deux êtres qui s'échangent les clés de leurs univers et de leurs cultures : une Afrique noire de la magie pure, mais vulnérable et menacée de disparition ; un Occident trop rationnel, mais ouvert sur le monde. Un monde dont Kaly, devenu photographe, sera à son tour l'ethnologue, en l'explorant de la France profonde à l'Himalaya.
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Jean Faust : histoire d'un pacte
Philippe Raulet
- FeniXX réédition numérique (Albin Michel)
- Les Grands mythes fondateurs de l'Occide
- 12 Mai 2017
- 9782402173018
Docteur en théologie, médecin, astrologue, mathématicien, aucun de ces titres ne peut satisfaire Jean Faust de Wittemberg. Son goût du défi, voire de la provocation, l'amène à se tourner vers « l'art efficace entre tous », la magie. Le mot ne lui fait pas peur. Il est temps de s'arracher aux superstitions dans lesquelles l'Église tient les âmes, à l'heure où se défait le Moyen Âge et où un certain Copernic, là-bas, en Pologne, ose affirmer que la terre n'est pas le centre du monde. Pactiser avec un esprit n'est-il pas le plus rapide moyen d'assouvir sa soif de connaissance, et la jouissance des choses de la vie n'est-elle pas le légitime salaire dû aux hommes affranchis ? Jean Faust signe le pacte. L'esprit Méphistophélès entre à son service pour vingt-quatre années. Qui est le maître ? Un certain Johann Faust vécut en Allemagne entre 1480 et 1540. Les témoignages attestent d'un personnage hâbleur, escroc sentant le soufre. Il finit de mort violente et, moins de cinquante ans plus tard, entre en légende. Jean Faust, histoire d'un pacte remonte volontairement, au-delà de Goethe et de Marlowe, au texte bas-allemand de la fin du XVe siècle ; il reprend la légende dans son état le plus original et authentique tout en la soumettant aux lois romanesques les plus modernes. Faust y retrouve une jeunesse et une actualité qui devraient lui conquérir tous les publics.
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Sans tambours ni trompettes
Le Vernoy Alec
- FeniXX réédition numérique (Albin Michel)
- 12 Mai 2017
- 9782402507417
S'évadant en Afrique du Nord, après la défaite de 1940, Alec Le Vernoy prend part à des opérations au sein de la guérilla tunisienne, en vue de saboter les convois allemands. Blessé quatre fois, arrêté quatre fois, il raconte ses rocambolesques évasions - en kayak sur la Méditerranée par exemple - mais aussi son passage au Camp de concentration de Sachsenhausen, où il est le témoin des pires atrocités. Évadé encore une fois, il rejoint alors les rangs de la Résistance.
Dans ce récit grave et allègre, où Alec Le Vernoy mêle souvenirs, exploits et passions, l'aventure individuelle de la guerre se révèle à la fois fantastique et dérisoire. De Vichy à Alger, Gibraltar, Tunis, Malte, Bizerte, Berlin, Madrid - un récit picaresque, le roman vécu de la guerre.
Un extraordinaire récit d'aventures.
Une autobiographie passionnante et mouvementée.
Un témoignage exemplaire sur la dernière guerre. -
« On peut se passer du bonheur. Il suffit d'être assez attentif à la vie, assez occupé à l'affronter ou à la fuir. Le héros du « Rendez-vous » s'y emploie avec talent. Il a très peur de mourir. Il est très amoureux. Cela fait deux raisons de continuer. Il s'intéresse à tout. Il ne croit à rien. La femme qu'il aime, dont il parle merveilleusement, ne veut aimer qu'un écrivain. Il écrit donc. Quelle meilleure raison ? Écriture amoureuse. Écriture de conquête. C'est un roman qui serait une lettre d'amour, une lettre d'amour qui ferait un roman. On soupçonne un livre autobiographique. Trop de fraîcheur pour être tout à fait inventé. Trop d'étrangeté pour n'être pas vrai. C'est à la fois cocasse et grave, émouvant et déroutant. Est-ce ainsi que les hommes vivent ? Celui-là, oui. Il n'est pas comme les autres ; c'est pourquoi il nous éclaire sur nous-mêmes. Le corps de cette femme, pour lui, vaut plus que tous les livres. Cela met la littérature à sa place, qui n'est pas la première. Et ce roman à la sienne, singulière et belle. On peut se passer du bonheur. On peut se passer de la littérature. Mais de l'amour, non. » André Comte-Sponville
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À la poursuite de Sandra
Collectif
- Albin Michel (réédition numérique FeniXX)
- 7 Mars 2019
- 9782705000325
« Au lendemain de sa fuite, de ce que j'appelais sa trahison, je ne ressentis que de la colère. C'est plus tard que tout commença, que mon ressentiment tournant à vide se mua en inquiétude, puis en regret poignant. Le doute en moi prit corps. Avais-je jamais su qui était Sandra ? » Pierre Audret va passionnément questionner cette absente à travers ceux qui l'ont connue, et cette quête, tantôt vaine, tantôt féconde, fera plus que lui révéler qui était la femme qu'il aima jadis avec désinvolture, elle va le révéler à lui-même. Comme un phare tournant, le personnage de Sandra éclairera durement ceux qui furent ses proches : amis, amants, passants... Nathan qui tenta de lui inculquer un dégoût de vivre semblable au sien, Philippe mythomane véreux, certaine brute qui s'écrie : « Sandra était une garce. Avec elle, on avait toujours à un moment donné l'impression d'être une espèce particulière d'imbécile ». Mais en regard de ces visages d'hommes apparaîtront aussi quelques visages de douceur : vieilles éducatrices qui, en leur temps, s'arrachèrent l'âme de Sandra. « C'était une petite fille pâle avec de grands yeux bleus à la fois apeurés et curieux ». - « Sandra m'a dit la dernière fois que je l'ai vue : Dieu ? Mademoiselle vous m'en aviez fait une image bien sévère. Pour un peu, j'aurais cru que Dieu n'était qu'au ciel, alors qu'il y a un morcellement de Dieux sur la terre ». De recherches en recherches, Pierre Audret découvrira-t-il la vraie Sandra ? « Dans cette chambre nue, son dernier visage m'apparaissait bouleversant, par ce qu'il avait d'insolite... »
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"Belleville, c'est mon quartier, quinze ans que j'y respire le même air que les voyous. Tous ceux que j'ai arrêtés, y'a longtemps qu'ils sont tous ressortis. C'est vraiment pas la peine de jouer les méchants. Et l'entrée de la B.T. aussi, je peux vous dire que je la connais vraiment par coeur. Quinze ans que je suis arrivé simple stagiaire. Je n'ai jamais eu envie de changer. J'ai fait tout mon chemin ici, dans ce blockhaus. Mon chemin complet d'ailleurs. Maintenant qu'on m'a nommé chef de groupe, je suis au sommet. Ça paraît drôle à trente-deux berges, se dire qu'on va pas évoluer jusqu'à l'âge de la retraite. Mais je trouverai bien quelque chose. Je passerai commissaire, même si personne n'y croit". Héros d'un polar ? Plutôt d'une "chronique policière", d'un document choc qui nous montre une réalité d'aujourd'hui. Un univers où tout le monde a le même langage, le même argot, le même comportement douteux. Flics, truands, avocats véreux, jeunes délinquants. Un vrai sac d'embrouilles du côté de la Goutte d'Or.
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Mort derrière le mur
Marie-Agnes Courouble
- FeniXX réédition numérique (Albin Michel)
- 19 Novembre 2018
- 9782402283458
Une adolescente raconte la mort de son frère jugé à la Libération pour collaboration. Elle raconte le long calvaire de la famille, l'attente atroce et puis l'exécution dans une aube froide, à jamais présente. Dans ce court récit tout est dit des sentiments humains, de l'amour et de la pudeur à le nommer, de l'espoir et de la révolte, de l'horreur de toute mort préméditée. Un témoignage unique, d'une écriture sobre et ardente, pour décrire l'indicible de la douleur.
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Le 1er novembre 1954, à Pondichéry, la France abandonne ses Comptoirs. Au coeur de la ville blanche, dans un petit palais XVIIIe rongé par la mousson, un homme voit s'engloutir ses rêves. Du destin fastueux et démesuré de Dupleix, véritable vice-roi des Indes deux cents ans plus tôt, à celui, exemplaire et tragique, du premier administrateur colonial à avoir abaissé le drapeau tricolore sur un morceau de l'Empire, c'est toute l'aventure des Indes françaises et de Pondichéry que le nouveau roman de Thierry Ardisson nous raconte pour la première fois. Au-delà de la saga d'une ville mythique, au-delà de la chronique et des intrigues d'une sous-préfecture sous les cocotiers, Thierry Ardisson, l'auteur de Rive droite et de Louis XX, nous offre une autre lecture, aussi authentique qu'anticonformiste, du charme discret des colonies, pour conclure avec une troublante impertinence : Et si la colonisation était une idée d'avenir ?
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Don Juan est-il français ?
Fanny Deschamps
- FeniXX réédition numérique (Albin Michel)
- 22 Décembre 2017
- 9782402234696
Don Juan est-il français ? Fanny Deschamps a posé la question à quatorze jeunes étrangères. Chaque été apporte à Paris des rêveuses qui viennent chercher, sur les quais de la Seine, la douceur de vivre à la française. Et peut-être aussi - pourquoi pas ? - la douceur d'aimer à la française. Dans leur pays, elles ont lu Stendhal, et « Le lys dans la vallée », et « Les nuits » de Musset. Au cinéma, elles ont vu Gérard Philipe dans « Le diable au corps », Delon et Belmondo dans leurs prouesses amoureuses. Et, en plus, « cela se sait, dans le monde entier, l'amant français est le plus coquinement meilleur de tous les amants ». Alors, ma foi, après avoir contemplé la Joconde, en plus de goûter à nos vins, à nos fromages et à nos parfums, certaines se disent qu'elles goûteraient bien un peu à nos hommes. Oh ! pas pour toujours. Le Français n'a pas la réputation d'être bon pour faire « un homme d'usage ». Mais il pourrait faire un beau souvenir de voyage ? Il pourrait au moins faire le cadeau d'une nuit inoubliable ? Hélas, il est difficile de rencontrer, dans le métro, le héros des « Liaisons dangereuses », et même un sosie de Gérard Philipe. Alors, des aventures amoureuses des blondes et des brunes venues d'ailleurs, Fanny Deschamps a recueilli les confidences douces-amères. Et d'une franchise sans fleurs ! Qu'elle arrive de Cracovie, de Naples, de Helsinki, de Copenhague, de Stockholm, d'Oslo, de Leningrad, de Londres, de Berlin, d'Athènes, de Prague, de Madrid, de Tokyo ou de Los Angeles, la belle-qui-n'a-aimé-qu'un-seul-été a la rancune tenace et la langue acidulée dès que son Français l'a déçue. Mais c'est que, vraiment, il n'est pas facile d'être l'Amant universel ! Si vous êtes candidat au titre, suivez le guide. En filigrane de ses propos, chacune donne son mode d'emploi. Et il y en a qui épouseraient bien la France pour la vie : elles sont tombées sur nos don Juan.
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La Tache de sang
Daniel Gilles
- Albin Michel (réédition numérique FeniXX)
- 9 Octobre 2015
- 9782226345080
Après Le Festival de Salzbourg et Nés pour mourir, qui évoquaient l'Anschluss et les menaces que l'Allemagne nazie faisait peser sur l'Europe de 1938-1939, nous retrouvons les héros de Daniel Gillès aux prises avec la guerre. Friedl von Rosegg est capitaine dans la 7e division de Rommel et, lorsque Hitler décide de violer la neutralité de la Belgique, il est de ceux qui franchissent la Meuse, écrasant toute résistance sur leur passage. Son cousin Donat de Mellery, officier dans l'armée belge, fait, au contraire, partie des vaincus, de ceux qui connaissent le désordre et la honte de la retraite. Pourtant, il se bat, notamment sur la Lys, avec un courage désespéré. Donat a épousé la belle Laurence, dont la guerre le sépare cependant qu'elle met en présence, de façon extraordinaire, Laurence et Friedl blessé presque à mort... Harold, le père de Donat, qui est sénateur, est un des premiers à accuser le roi des Belges Léopold III (dont il était l'un des fidèles) d'avoir trahi. Le 30 mai 1940, celui-ci sera déchu par les Chambres belges repliées à Limoges. Et tandis que la chère et adorable Granny meurt, abandonnée de tous, dans un Bruxelles occupé, Renata von Rosegg essaye de toutes ses forces, du fond de son couvent autrichien, de maintenir la flamme de l'amour au milieu de ce fleuve de haine qu'est la guerre. Le talent puissant et clair de Daniel Gillès retrace pour nous, à travers chacun de ses principaux personnages, et avec un souci remarquable du détail concret, véridique, ce temps de lâcheté et de mort, de débâcle et de cruauté. Cela fait de La tache de sang une oeuvre émouvante, terrible - et même, dans certaines scènes, hallucinante. Les hommes et les femmes qui en sont la chair et l'esprit font en effet plus que s'affronter sur le plan des intérêts et des passions, ils jouent à chaque instant leur vie.
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Le roi du sel constitue un véritable roman. Retrouvé il y a peu de mois, il n'est nullement un fond de tiroir, ni un de ces montages fabriqués à coups de ciseaux par un disciple trop zélé. Joë Bousquet l'avait revu, et mis au point lui-même pour publication. Il n'eut jamais, hélas, la joie de tenir entre ses mains ce livre qu'il aurait voulu ajouter à la Bibliothèque rose, comme un recueil de contes fantastiques inspirés par le village de son enfance. L'écrivain a trouvé là, en effet, une nouvelle source d'inspiration romanesque, où le village marin de La Palme et le personnage du roi du sel, ce gueux merveilleux, ne font qu'un. La Palme, c'est le temps retrouvé, l'enfance, la lumière heureuse de ces vacances que Joë Bousquet passait, chaque été, auprès de son grand-père ; c'est l'apprentissage de la liberté, l'émoi des premières rencontres avec ces filles gauchement impudiques que le vent déshabillait et apprenait à rougir. C'est aussi le légendaire méditerranéen, peuplé de ces individus singuliers et fantasques, fils de pirates dont l'existence débordait d'aventures picaresques, autant que leur mémoire ancestrale était remplie de contes à dormir debout. Inédit, lui aussi, le Conte des sept robes, que nous publions à la suite du Roi du sel, est un hommage rendu aux sept femmes que Bousquet a le plus aimées, ou qui incarnaient le mieux à ses yeux la féminité absolue, chacune d'elles rejoignant, par des sentiers de forêt, ce qu'elles sont toutes sans le savoir. Ces femmes n'existent que comme apparences, elles ne sont que leurs robes, elles ne sont qu'extériorité : elles prennent les couleurs de l'oeil qui les regarde, ou qui les attend. Elles sont aussi la substance de celui qui les contemple avec amour. Mais si elles aiment à leur tour, alors elles s'intériorisent, et elles apportent à l'homme l'oubli de ce qu'il est. Ce texte, dans lequel Bousquet semble nous dire que l'amour de la femme est trop grand pour l'homme, fait partie de ces contes plus purs, de ces contes parfaits, à travers lesquels le poète cherchait, avec une sorte d'enivrement, à mettre tout l'imaginaire dans la réalité.
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Un dernier amour
Maurice Toesca
- Albin Michel (réédition numérique FeniXX)
- 11 Septembre 2015
- 9782226344908
... Que tu me ravis, lorsque tu me dis que l'on te trouve l'air d'une femme heureuse et que tu me le dois ! Ces lignes passionnées ont été écrites par un homme de soixante-deux ans, Alfred de Vigny, à sa jeune maîtresse de vingt-trois ans, Augusta Froustey. Jusqu'à présent, faute de documents essentiels, cette passion avait été négligée ou mal analysée par les biographes du poète. Grâce à la publication de son Vigny ou la Passion de l'honneur, en 1972, Maurice Toesca a pu accéder au trésor que constituent les lettres inédites d'Alfred de Vigny à Augusta, entre 1859 et 1863, date de sa mort. Elles lui ont permis de retracer l'histoire d'amour authentique et la fin dramatique du poète, atteint d'un mal incurable. La déchéance physique de Vigny, survenant en pleine passion amoureuse, n'aura pas été sans inspirer ses derniers poèmes, peut-être les plus beaux de toute son oeuvre. Maurice Toesca a eu également en main des carnets inédits d'un jeune homme, M. Franceschi. Celui-ci a pu rendre visite, en voisin, à Vigny dans les dernières semaines de son existence. Ses notes apportent quelque lumière sur l'état d'âme du poète au moment où il approchait de la mort, et sur ce que d'aucuns ont appelé sa conversion. Et comme si le Ciel, ce ciel muet qui n'a rien voulu nous dire, réservait à Vigny une surprise, Augusta lui donna un fils posthume, - Auguste-Antoine Froustey -, qui naquit le 28 octobre 1863. Ainsi, Vigny a eu une descendance qui s'est perpétuée jusqu'à nos jours. Toute l'existence du poète-philosophe s'éclaire donc d'un jour nouveau avec cet ouvrage de Maurice Toesca.
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Le Spectateur brandebourgeois
Daniel Gilles
- Albin Michel (réédition numérique FeniXX)
- 11 Septembre 2015
- 9782226345219
Dans l'oeuvre vaste et puissante qu'a entreprise Daniel Gillès, Le Festival de Salzbourg et Nés pour mourir avaient situé les personnages, montré le drame à sa source. Avec La tache de sang, en entrant dans la guerre (celle de 1939) nous avions pénétré au coeur de l'action. Et voici aujourd'hui Le spectateur brandebourgeois. 1940-1942, Donat de Mellery, officier dans l'armée belge, vaincu avec elle, avec toute l'Europe non nazie, est prisonnier en Allemagne. Dans son stalag, où il devient chef de kommando, lui, qui est un aristocrate, va se trouver confronté avec de dures réalités : les privations, le froid, l'humiliation, les brimades, et le contact avec des camarades plus rudes et profondément différents. Lui, l'homme aux mains blanches, va souffrir moralement autant que physiquement. De Bruxelles occupée, certes, Laurence, sa femme, lui écrit. Mais lui, qui l'aime de toutes ses forces, sent bien que là-bas elle est l'objet de la convoitise des hommes ; que - telle Pénélope - elle ne manque pas de prétendants qui, par leurs assiduités, finiront peut-être par... Non, Donat veut faire confiance à Laurence. D'ailleurs, elle s'emploie ardemment à le faire libérer. Elle a demandé l'aide de leurs cousins autrichiens, le prince von Rosegg et sa famille, Renata surtout qui, du fond du monastère où elle a trouvé asile, ne cesse de veiller sur ceux qu'elle aime. Et lorsque Donat, enfin, quittera le camp de prisonniers avec quelques compagnons, dont l'un est communiste, ce sera pour se lancer dans la Résistance... On retrouve avec passion, dans ce nouveau roman de Daniel Gillès, le ton, l'allure, l'intérêt historique et humain qui ont fait le succès des précédents. Le titre même : Le spectateur brandebourgeois marque bien ce que fut cette période de pause, d'attente, où l'abattement succédait au désastre, mais où déjà se préparaient, s'unissaient dans l'ombre, les efforts de ceux qui n'avaient pas abandonné la lutte.