Filtrer
- Jeunesse
- Bandes dessinées / Comics / Mangas
- Policier & Thriller
- Romance
- Fantasy & Science-fiction
- Vie pratique & Loisirs
- Tourisme & Voyages
- Arts et spectacles
- Religion & Esotérisme
- Entreprise, économie & droit
- Sciences humaines & sociales
- Sciences & Techniques
- Scolaire
- Parascolaire
- Dictionnaires / Encyclopédies / Documentation
Éditeurs
Formats
Prix
L'Antilope
-
Tel-Aviv années 1950, Tzipi est une petite fille unique, naïve et curieuse. Elle grandit entre un père décontracté, passionné de musique classique qui l'adore et une mère inquiète pour laquelle les préoccupations concernant la santé surpassent l'amour maternel.
Les parents nés en Pologne, utilisent le yiddish comme langue de l'intimité, dont Tzipi est exclue.
Comme toute famille, celle-ci a son propre vocabulaire, un mélange de vrai yiddish ; des mots qui sonnent yiddish mais inventés ou des expressions en hébreu qui leur sont propres.
On découvre une famille de la classe moyenne : vie simple, loyauté à l'égard du pays, traumatisme d'avoir perdu tant de proches exterminés en Europe.
Un 3e roman extrêmement frais, tendre, souvent drôle, très sensible, vu à la hauteur d'une enfant.
Rachel Shalita est née en 1949, un an après la création de l'État d'Israël, dans un kibboutz. Elle vit à Tel-Aviv.
Son premier roman, Comme deux soeurs (l'Antilope, 2016 - paru en poche chez Points, 2017 puis à l'Antilopoche, 2024), a reçu le prix Wizo 2016. Son second roman, L'ours qui cache la forêt, est paru à l'Antilope en 2019. -
Le petit Motl vient de voir mourir son père, qui était chantre à la synagogue. Devenu orphelin, il doit exécuter les tâches quotidiennes que lui imposent sa maman et sa vie de misère. Motl décide de les raconter avec son regard d'enfant juif d'Ukraine de la fin du XIXe siècle. Et comme il n'a plus rien à perdre, Motl rêve de quitter l'Europe pour l'Amérique...
On retrouve avec le Motl de Sholem-Aleikhem ce qui a probablement inspiré René Goscinny et son petit Nicolas, la légèreté pour raconter des événements pas forcément légers.
Ce roman est l'un des grands classiques de la littérature yiddish. Des générations de Juifs d'Europe orientale et de nombreux Juifs immigrés en Europe occidentale ou en Amérique se sont identifiés à Motl. Il s'agit d'un petit bijou d'humour et de sensibilité.
Sholem-Aleikhem, né en Ukraine le 2 mars 1859, mort à New York le 13 mai 1916, a connu une popularité considérable de son vivant. Parmi son oeuvre prolifique, Tèvyé le laitier a rencontré un grand succès puisqu'il a inspiré la comédie musicale Le Violon sur le toit. -
"Autour du rabbin, les Juifs avaient accompagné son discours de hochements de tête approbateurs. Mister Nathan Goldblum fut tellement déconcerté qu'il s'empressa de sortir de la poche de son pantalon son carnet de chèques recouvert de cuir, de la poche de son gilet son stylo Parker et, fermement décidé à faire un chèque de vingt-cinq dollars, il écrivit « cinquante dollars »."
Sous une apparente légèreté, Israël Joshua Singer campe des personnages tiraillés entre le vieux continent et l'Amérique, le monde juif et le monde non juif, la vie traditionnelle et l'existence moderne. Où l'on retrouve le souffle du grand Israël Joshua Singer. -
Mona, la patiente du jeudi, vient consulter un psychothérapeute car ses relations amoureuses sont des échecs successifs. Elle ne trouve pas la stabilité affective, elle est sujette à des crises d'angoisse inexplicables que ses divers amants ou amante sont bien incapables de gérer. Au point même qu'elle va devoir être hospitalisée.
Là, des enregistrements révèlent qu'elle parle une langue étrangère dans son sommeil. Même la jeune femme ne reconnaît pas cette langue. L'hôpital fait appel à un spécialiste qui révèle que Mona emploie des mots yiddish dans son sommeil. Comment est-ce possible, elle qui a été élevée dans une famille sans aucun lien ni avec la langue yiddish ni avec le judaïsme ?
Maître de conférence en psychologie à l'université Paris-VIII, Nathalie Zajde est spécialiste des traumatismes psychiques, d'origine individuelle ou de masse.
En France, elle a créé les premiers groupes de parole de survivants et enfants de survivants de la Shoah. Au Rwanda, au Burundi ou à Conakry, elle a contribué à créer des lieux de prise en charge des souffrances psychiques des survivants des massacres.
La patiente du jeudi est son premier roman. -
«Je suis née dans un royaume juif.» Ainsi parle Sulamita, une vieille dame digne, mémoire vivante de l'Atlantide engloutie qui, de Moscou à Bucarest, de Varsovie à Lvov, écrivait en yiddish.
Pierre, un jeune homme sage, se prend d'amitié pour Sulamita, recluse en son palais romain. À son contact, il découvre le destin de trois poètes, étoiles filantes qui se sont croisées dans le ciel de Varsovie en 1922 : Peretz Markish, Uri-Zvi Grinberg, Melekh Rawicz. L'un émigra en Palestine en 1923, l'autre rejoignit l'Union soviétique en 1926, le troisième finit par se fixer à Montréal. Ils eurent vingt ans, des maîtresses, une gloire de révoltés de la langue, une rage de vivre qui se brisa contre la catastrophe dans laquelle le Yiddishland disparut, terres et livres, corps et âmes. -
1934. Yash (surnom de l'auteur) embarque à New York sur un bateau pour retourner vers sa ville natale, Lublin, en Pologne. Le voyage le mène au Havre, où il descend du bateau, prend le train, passe par Paris. Là, il retrouve des amis artistes ou écrivains yiddish au Dôme, à Montparnasse. Toujours en train, il traverse l'Allemagne - devenue nazie l'année précédente - avant d'arriver en Pologne.
Si Jacob Glatstein ne sait pas encore la catastrophe qui va s'abattre sur l'Europe, son récit dresse déjà la photographie d'un monde en train de pousser celui de son enfance dans le précipice.
La force particulière de ce récit du retour au pays natal tient à ses ambiances et aux rencontres.
La traduction de Rachel Ertel la restitue magistralement.
Jacob Glatstein (1896, Lublin - 1971, New York) a dix-huit ans en 1914, quand il quitte la Pologne pour émigrer à New York, chez un oncle. Vingt ans plus tard, devenu journaliste et écrivain yiddish, il décide de faire le trajet à rebours, de New York à Lublin.
Ses poèmes le rendent très célèbre dans le monde yiddish. -
Dans Séjour à rebours, Jacob Glatstein partage, à travers la rencontre de divers personnages, une vision du pays qu'il a quitté vingt ans plus tôt. Comme dans Voyage à rebours, ce sont les rencontres qui vont nourrir le récit. La situation politique de son pays, ainsi que de l'Europe, a tellement changé depuis son départ que les différents points de vue lui permettent de faire passer ses propres interrogations. Pendant son séjour dans une pension de famille près de Lublin, il côtoie toutes sortes de personnages dont il se régale à dresser le portrait. L'endroit favorise les rencontres les plus étonnantes. Jacob Glatstein n'a de cesse de faire parler ses interlocuteurs et de les écouter.
Jacob Glatstein (1896-1971) est un écrivain majeur de la littérature yiddish, très grand poète et un très grand critique littéraire. Il est considéré comme l'une des principales personnalités littéraires du monde yiddish new-yorkais des années 1920 à la fin des années 1960. -
Contes juifs : récits de famille
Leopold Von Sacher-masoch
- L'Antilope
- L'ANTILOPOCHE
- 16 Septembre 2021
- 9782379510595
Parus en 1888, ces vingt-six contes juifs sont les seuls textes écrits en français par Leopold de Sacher Masoch.
Ces petites formes littéraires sont inspirées de contes juifs de l'Europe entière (Alsace, Russie, Pologne, Angleterre, Italie, etc.) et également deux du Moyen-Orient (Jérusalem, Bagdad, etc.)
Né à Lemberg (aujourd'hui Lviv) alors dans l'Empire austro-hongrois, Leopold von Sacher-Masoch est davantage connu pour sa Vénus à la fourrure que pour ses Contes juifs. Pourtant, il fut dès sa jeunesse un humaniste militant, révolté par l'antisémitisme andémique d'une province qui comptait une forte population juive. -
Véra et Tsiona aiment à se rappeler leur première rencontre, à quatre ans, dans un jardin d'enfants de Tel-Aviv. Véra a grandi entre un père artiste volage et une mère infirmière rangée. Tsiona a perdu son père quand elle était petite.Après le lycée, Véra, la sensible, l'artiste, ne sait pas ce qu'elle veut faire ; Tsiona, l'effrontée, engagée dans un mouvement de jeunes pionniers, va participer à la fondation d'un kibboutz dans le Néguev.Malgré leurs différences, elles partagent leurs joies et leurs peines, jusqu'à l'arrivée de Yossef, le rescapé...À travers le destin de deux héroïnes qui s'aiment comme deux soeurs, le roman entraîne le lecteur dans la société juive de Palestine, de la fin des années 1920 à la création de l'État d'Israël. Une période peu décrite jusqu'à présent dans la littérature israélienne.
-
Après le décès de son père, rescapé de la Shoah, sa fille part dans une quête familiale désespérée. Elle découvre un film témoignage de son père dans lequel il raconte avoir eu une enfant avant la guerre, enfant disparue en déportation. Est-elle morte, se demande la narratrice qui, à partir de ce moment, n'a de cesse de la retrouver.Recherches et hasards vont la mener à Montréal où elle rencontre enfin sa demi-soeur, Mariette. Mais leurs souvenirs ne correspondent pas. Au fil du récit, l'histoire du père révèle un homme double.Le lecteur finit par en être totalement troublé.Ce roman renouvelle le genre de la recherche de l'histoire familiale : les doutes de la narratrice deviennent ceux du lecteur.Si les faits sont graves, la manière de les relater est légère, souvent drôle.
Née à Cracovie (Pologne) de parents survivants de la Shoah, Irène Kaufer est arrivée en Belgique en 1958. Grande militante féministe et syndicale, elle a participé dans les années 1970 à l'aventure de l'hebdomadaire Pour.Déjà parus :o Fausses pistes, polar, Luc Pire, 1995o Parcours féministe, entretiens avec la philosophe Françoise Collin, Labor, 2005o Déserteuses, nouvelles, Academia-L'Harmattan, 2015 -
H. Leivick décide à 71 ans de revenir sur les années de cachot qu'il a connues à 18 ans.Dans une première partie, H. Leivick se souvient des six années passées dans un cachot obscur, de ses camarades de détention, révolutionnaires, juifs et non juifs. Il se souvient également des prisonniers de droit commun, dont certains avaient assassiné des Juifs. Des flash-back sur son enfance, son éducation traditionnelle puis son engagement politique parsèment le récit, alimentés par des dialogues intérieurs émouvants avec son père.Dans la deuxième partie, H. Leivick raconte le voyage à pied, puis en bateau-prison vers la Sibérie, traversé par une galerie de portraits et de réflexions sur l'existence et la résistance à l'oppression.
Né en Biélorussie, H. Leivik (1888-1962) reçut une éducation juive traditionnelle et s'engagea très jeune dans le mouvement révolutionnaire. À 17 ans, il prit part à la révolution avortée de 1905 contre le pouvoir tsariste. Il purgea six ans de cachot et fut envoyé en 1912 en Sibérie. Il parvint à s'échapper et gagna New York en 1913 où il vécut le reste de sa vie.Grande figure morale, il est connu en tant que poète, dramaturge et essayiste. Dans les bagnes du tsar est son seul récit. -
On suit l'histoire d'un homme à Paris qui, après le décès de son père né en Tunisie, cherche le talit (châle de prière) de celui-ci car la tradition juive veut que l'on soit enterré dedans. Il le retrouve mais celui-ci est emmêlé avec le talit de son grand-père, qui n'a pas pu être enterré dedans car il a disparu.
Le récit prend place sur deux temporalités : le présent, où le narrateur effectue des recherches sur son grand-père et raconte au fantôme son père ce qu'il a découvert; le passé, qui est la reconstitution de la vie du grand-père.
Le roman se termine par la reconstitution de la vie du grand-père, la séparation du narrateur d'avec sa femme, et le déliement des deux talits. Cela permet au narrateur d'enterrer son père et poursuivre sa vie en individu libre.
Né en 1971, David Naïm vit à Paris. Son travail d'écriture se consacre à une question : pourquoi cherchons-nous à toute force, à se tisser à un autre que soi, que ce soit un ami, un amour, ou un dieu ? L'Ombre Pâle est son premier roman. -
Le petit Motl et sa famille arrivent en Amérique. Ou plutôt leur paquebot, le Prince Albert. Car avant de débarquer à New York, il faut passer par les services d'immigration d'Ellis Island.L'Amérique ! Motl, avec son regard d'enfant, voit tous les bienfaits de ce nouveau pays. Et si l'exil, c'est changer de pays, c'est aussi changer de langue. Dans ce domaine, Sholem-Aleikhem en connaît un rayon. Alors quand il laisse parler Motl, on découvre vraiment l'Amérique !
De son vrai nom Sholem Rabinovitch, Sholem-Aleikhem (« la paix soit avec vous ») naît en Ukraine le 2 mars 1859 et meurt à New York le 13 mai 1916. Écrivain extrêmement populaire de son vivant, il l'est resté longtemps après.Ses oeuvres, écrites des années 1890 jusqu'à sa mort, ont constamment été rééditées en yiddish avant et après la Seconde Guerre mondiale, ce jusqu'au déclin du lectorat yiddish. Certaines ont été adaptées au théâtre ou au cinéma (« Un violon sur le toit », notamment). -
Contre l'avis de sa famille, le narrateur, un jeune franco-libanais, a décidé de se rendre en Israël. Arrivé à l'aéroport de Tel-Aviv, il subit, comme il s'y attendait, un interrogatoire de plusieurs heures.
Les questions fusent et se répètent. "Comment s'appelle votre mère ? Comment s'appelle votre père ? Comment s'appelle votre grand-père ? Comment vous appelez-vous ?"
La succession et la répétition des questions en éveillent d'autres chez le narrateur, sur son identité. "Est-ce bien moi ce moi, qui moi et qui je ?"
Dans un texte court, avec un mélange de gravité et d'humour, Sabyl Ghoussoub interroge la question de l'identité. Il est nourri par l'absurdité des conflits du Moyen-Orient, l'état de guerre entre le Liban et Israël, ces deux pays qui ne se voient pas...
Né à Paris en 1988, dans une famille libanaise, Sabyl Ghoussoub a fait sa scolarité en France, a vécu à Beyrouth de 2011 à 2015 puis est revenu à Paris.
Photographe et chroniqueur dans la presse libanaise et française, il a été directeur du Festival du film libanais de Beyrouth. En 2019, il a été commissaire de l'exposition à succès "C'est Beyrouth" à l'Institut des Cultures d'Islam de Paris.
Son premier roman, Le nez juif, paru à l'Antilope en 2018, a été très bien accueilli. -
"Après le repas, le vieux s'installait dans un fauteuil, et disait à sa fille de lire la Bible.Wolf n'était pas dépaysé en écoutant la lecture. Les histoires qu'il entendait parlaient des Patriarches, des Juifs d'Égypte persécutés par Pharaon... Le fait que cette fille goy aux cheveux raides lise l'histoire du peuple juif, d'Abraham, d'Isaac, de Jacob, de la sortie d'Égypte, l'emplissait de fierté.- Nice stories ! De belles histoires ! disait le vieux. Tu connais ? Ukraine, avant la Première Guerre mondiale. Wolf est très heureux sur le domaine de son père Hersh. Il préfère s'occuper du bétail plutôt que d'étudier. Quand il rentre du service militaire, son père a vendu le domaine.Par dépit, Wolf part pour l'Amérique. Il y est accueilli par un paysan protestant et sa fille.
-
Le chevalier Paris et la princesse Vienne
Elia Levita
- L'Antilope
- L'ANTILOPE
- 20 Octobre 2023
- 9782379511301
Pour la première fois, un poème épique écrit en yiddish ancien est traduit en français. Cet événement, l'Antilope le doit à Arnaud Bikard, maître de conférences à l'Inalco (Paris) et spécialiste de littérature yiddish ancienne. Arnaud Bikard propose Le Chevalier Paris et la Princesse Vienne, véritable prouesse, qui respecte la forme du poème épique yiddish d'origine, avec plus de six mille vers en alexandrins rimés.
Pariz un Vienè est l'adaptation d'une grande histoire d'amour entre le chevalier Paris et la princesse Vienne, écrite en provençal et intitulée Paris et Vienne, en référence aux deux villes françaises. La version provençale a été adaptée dans la plupart des langues européennes. Pour la version yiddish, Elia Levita, vivant en Italie, s'inspire de la version italienne.
Né à Nuremberg en 1469, Elia Bahur Levita doit quitter l'Allemagne en 1496 et part s'installer à Venise. Il séjourne ensuite à Padoue et à Rome, retourne en Allemagne et finit ses jours à Venise en 1549.
Poète, grammairien typique de la Renaissance italienne, il prend une part importante dans la diffusion des idéaux de la Renaissance parmi les Juifs de la péninsule et plus largement d'Europe.
Le Chevalier Paris et la Princesse Vienne (Pariz un Vienè, 1594) est l'une de ses oeuvres majeures. -
Une vieille carte postale exposée par un bouquiniste à Paris attire le regard de Claire : c'est elle sur la photo ! À Fès, quand elle avait quinze ans. Et voilà que réapparaît, près de soixante ans plus tard, son premier amour, David Cohen. Cet amour qui lui a été arraché, parce qu'il était interdit. Elle, la non-Juive, n'aurait jamais pu épouser un cohen, un représentant des prêtres. Même si elle s'était convertie au judaïsme.
Claire n'a jamais oublié David et cette photo est peut-être un signe. Alors Claire, qui était revenue de New York pour enterrer sa mère, n'a plus qu'une idée en tête : retrouver David Cohen. Peu importent les distances, de Paris à La Paz ou à New York, rien ne l'arrêtera.
Paule Darmon est née à Casablanca. Elle est écrivaine, scénariste et journaliste, tout en étant peintre à ses heures. Elle vit à Buenos Aires où elle écrit, peint et danse le tango.
Elle est l'auteure de trois romans :
Baisse les yeux, Sarah (Grasset, 1980)
L'Homme adultère (Presses de la Renaissance, 1985)
Robert De Niro, le Mossad et moi (L'Antilope, 2022). -
Entre les murs du ghetto de Wilno 1941-1943 ; journal
Yitskhok Rudashevski
- L'Antilope
- 17 Mars 2016
- 9791095360049
Jeudi 10 décembre 1942Est-il normal, en mes meilleures années, de voir cette seule ruelle, ces quelques cours encloses, étouffées ? Je voudrais crier au temps d'attendre, de cesser de courir. Je voudrais rattraper mon année passée et la garder pour plus tard, jusqu'à la nouvelle vie. Je n'éprouve pas le moindre désespoir. Aujourd'hui j'ai quinze ans et je vis confiant en l'avenir.Je vois devant moi du soleil, du soleil, du soleil, du soleil...De 1941 à 1943, Yitskhok Rudashevski a vécu le calvaire infligé aux Juifs emmurés dans le ghetto de Wilno. Il livre un témoignage poignant de la vie quotidienne et des aspirations d'un jeune garçon confronté à l'enfermement et aux persécutions. Il sera assassiné le 1er octobre 1943. Son manuscrit a été retrouvé après la guerre dans la cachette où la famille avait espéré échapper à la traque des nazis.
-
« J'ai longtemps pensé que le yiddish était une langue d'intérieur, comme des chaussons ou une robe de chambre. »
À travers des réminiscences du Paris de l'après-guerre, Talila évoque son enfance de fille d'immigrés juifs polonais qui ont choisi de vivre malgré la perte des leurs dans le Génocide. Elle rend hommage à des gens simples, tournés vers l'avenir, pleins d'énergie et porteurs d'une langue - le yiddish - à offrir à leurs enfants.
Elle dépeint l'atelier de confection de son père, les déjeuners du dimanche autour de la table du salon, les cris, les disputes, les pleurs, les rires.
Ces textes d'une profonde humanité ont accompagné ses récitals et les accompagnent encore. En 2011, ils ont été publiés aux éditions Naïve. Talila ajoute ici une dizaine d'inédits.
Née après la guerre, Talila est une artiste française. Elle partage sa carrière entre la chanson, essentiellement yiddish, et le théâtre. Elle doit sa popularité à la façon qu'elle a de provoquer une forte émotion par l'évocation de souvenirs simples dans lesquels chacun se reconnaît.
Elle a enregistré une quinzaine de disques depuis 1979.
En 2017, elle a été l'invitée d'À voix nue sur France Culture. -
Le père, un héros pour sa fille, est très malade. Il va bientôt mourir. Sa fille n'a de cesse de l'entourer, d'être présente et d'essayer de lever le mystère de sa vie.
Car le père, enfant juif avant la guerre, a été sauvé d'une mort certaine grâce à sa mère. Sans attendre que la Hongrie rejoigne l'Allemagne, sa mère l'a emmené loin de la capitale et l'a caché dans un orphelinat.
L'identité juive du héros s'éloigne, laissant la place à une autre identité : le communisme. Au point que l'enfant devenu adulte va croire au système et par là même accepter ses dérives.
À travers l'histoire de son père, Yudit Kiss met en évidence une identité juive bien différente de celle d'Europe occidentale : celle des populations juives des pays de l'ex-bloc communiste, plus précisément ici de la Hongrie.
Yudit Kiss est née à Budapest en 1956. Après avoir fait de la recherche en économie en Hongrie, au Mexique et au Royaume-Uni, elle s'est installée en Suisse au début des années 1990, où elle vit actuellement.
Auteure de nombreuses publications scientifiques, elle s'est lancée pour la première fois dans une histoire plus personnelle avec L'été où mon père est mort. -
L'écrivain, qui exerce sa plus plume depuis près de cinquante ans, prend conscience du temps passé. Il nous entraîne dans une balade à travers le monde littéraire, avec une plume alerte où chaque anecdote fait revivre un peu de la littérature oubliée. On y croise aussi bien Richard Wright que Rachel Ertel, Francis Ponge qu'Hélène Cixous.
À travers ce récit très personnel, Henri Raczymow réveille, dans une langue élégante et précise, toujours avec un brin d'autodérision, un monde littéraire qu'il voudrait tellement ne pas voir oublié. Cet effleurement est un peu, pour ce spécialiste de Proust, sa recherche d'un temps perdu.
Henri Raczymow est né à Paris en 1948.
Il est l'auteur d'une quarantaine de livres dans de nombreux genres : romans, récits personnels, essais littéraires, dont Le Cygne de Proust (Gallimard, 1989) et Elle chantait Ramona (Gallimard, 2017).
Son oeuvre s'inscrit dans un souci constant : mettre au jour les traces mémorielles, personnelles ou familiales, même les plus fragiles, avant que le temps, l'oubli ou l'indifférence ne les engloutissent. -
Histoires des temps passés et à venir
Yitskhok leybush Peretz
- L'Antilope
- L'ANTILOPE
- 8 Octobre 2020
- 9782379510236
Histoires des temps passés et à venir est un recueil de six histoires écrites par l'un des grands auteurs de la littérature yiddish, Y. L. Peretz.Grâce à une langue très littéraire, Y. L. Peretz a su faire ressortir la puissance de la tradition juive et la diffuser dans la culture populaire. Il a transmis cette force enchanteresse en s'inspirant autant des superstitions que de sa connaissance approfondie des contes hassidiques.Traductrice du yiddish depuis plus de trente ans, Batia Baum rend magnifiquement l'univers de I. L. Peretz.
Yitskhok Leybush Peretz (Pologne, 1851-1915) est l'un des fondateurs de la littérature yiddish moderne du tournant du XXe siècle. Il est à présent considéré comme un classique.Il a inspiré plusieurs générations d'écrivains avant la Première Guerre mondiale et entre les deux guerres, en puisant dans les richesses de la culture juive traditionnelle pour créer une littérature moderne.Ses oeuvres ont été publiées, en yiddish, sur les cinq continents. Il est traduit dans une dizaine de langues. -
"Elle m'a expliqué pourquoi sa dernière relation avec un New-Yorkais n'avait pas duré.
- Le problème, c'est qu'il était juif. Pourtant, je le trouvais séduisant. Il faisait du skateboard et j'adore les mecs qui font du skate ! Mais juif, c'est pas possible. Et toi, ton ex ?
Et moi ? Moi, qu'est-ce que j'allais lui répondre à Layal ? Que justement ma dernière copine à Paris était juive ?
- Une Brésilienne, on est restés quatre mois ensemble, puis elle en a eu marre de moi.
- Ah bon, pourquoi ?
- Elle me trouvait trop compliqué.
- Pourtant, t'as l'air facile comme garçon."
Depuis tout petit, la mère d'Aleph lui répète : « T'es moche, j'espère que tu te referas le nez quand tu grandiras. Et en plus tu ressembles à un Juif. » Mais Aleph sort en boîte, séduit les filles, se fait des amis. Il s'engage, il voyage. Beaucoup au Liban. Il tombe amoureux, se retrouve dans le cinéma et rien ne se passe jamais comme prévu. Entre Paris et Beyrouth, Palestine et Israël, Hezbollah et Mossad, Aleph doit faire des choix. Arabe sous une peau de Juif, il est en quête permanente d'identité. -
Les aventures de l'infortuné marrane Juan de Figueras
Jean-Pierre Gattégno
- L'Antilope
- 15 Février 2018
- 9791095360513
Espagne, XVIIe siècle. Juan, le narrateur, est fils de marranes, ces Juifs contraints par l'Inquisition à se convertir au catholicisme qui continuèrent à pratiquer le judaïsme en secret.Son père, un riche marchand de Séville, décide de l'envoyer en pension dans la lointaine Valence, au collège du Saint Sacrifice de la Rédemption. Là, Juan découvre le vol, la traîtrise, le mensonge et d'autres vices. Au bout d'un an, il réussit à s'enfuir pour retourner à Séville, dans l'espoir d'y retrouver ses parents. La route ne sera pas de tout repos, il devra affronter bandits, faux infirmes, prêtres fourbes, prétendus hidalgos...L'arrivée à Séville lui réserve une surprise : il découvre pourquoi son père a tout fait pour l'envoyer dans l'horrible collège du Saint-Sacrifice de la Rédemption.
Jean-Pierre Gattégno est né à Brive-la-Gaillarde (Corrèze) en 1944. Il vit à Paris.Il est l'auteur de dix romans publiés chez Calmann-Lévy et Actes Sud dont Neutralité malveillante, adapté au cinéma par Francis Girod sous le titre Passage à l'acte ; Mortel Transfert, adapté au cinéma par Jean-Jacques Beineix ; Une place parmi les vivants, adapté pour la télévision par Raoul Ruiz.La plupart de ses romans sont parus en poche.