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La manufacture des livres
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"Mon père, on va bientôt vous demander de bénir le corps d'une femme à l'asile. - Et alors, qu'y a-t-il d'extraordinaire à cela ? demandai-je.- Sous sa robe, c'est là que je les ai cachés.- De quoi parlez-vous ? - Les cahiers... Ceux de Rose."
Ainsi sortent de l'ombre les cahiers de Rose, ceux dans lesquels elle a raconté son histoire, cherchant à briser le secret dont on voulait couvrir son destin. Franck Bouysse, lauréat de plus de dix prix littéraires, nous offre avec Né d'aucune femme la plus vibrante de ses oeuvres. Ce roman sensible et poignant confirme son immense talent à conter les failles et les grandeurs de l'âme humaine. -
C'est l'histoire d'un père qui élève seul ses deux fils. Les années passent, et les enfants grandissent. Ils choisissent ce qui a de l'importance à leurs yeux, ceux qu'ils sont en train de devenir. Ils agissent comme des hommes. Et pourtant, ce ne sont encore que des gosses. C'est une histoire de famille et de convictions, de choix et de sentiments ébranlés, une plongée dans le coeur de trois hommes. Laurent Petitmangin, dans ce premier roman fulgurant, dénoue avec une sensibilité et une finesse infinies le fil des destinées d'hommes en devenir.
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Il y avait là de petites villes avec leurs églises, quelques commerces, des champs, et au loin, la centrale. C'était un coin paisible entouré de montagnes et de forêts. Jusqu'à l'accident. Il a fallu évacuer, condamner la zone, fuir les radiations. Certains ont choisi de rester malgré tout. Trop de souvenirs les attachaient à ces lieux, ils n'auraient pas vraiment trouvé leur place ailleurs. Marc, Alessandro, Lorna, Sarah et Fred sont de ceux-là. Leur amitié leur permet de tenir bon, de se faire les témoins inutiles de ce désert humain à l'herbe grasse et à la terre empoisonnée. Rien ne devait les faire fléchir, les séparer. Il suffit pourtant d'une étincelle pour que renaisse la soif d'un avenir différent : un enfant bientôt sera parmi eux. Laurent Petitmangin, toujours aussi bouleversant d'humanité, nous raconte les souvenirs indélébiles, les instincts irrépressibles et la vie qui toujours impose sa loi au coeur de ces terres rendues au règne animal.
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2013, Tunis. À l'issue d'une manifestation, une jeune française est arrêtée et conduite à La Manouba, la prison pour femmes. Entre ces murs, elle découvre un nouvel ordre du monde, des règles qui lui sont dictées dans une langue qu'elle ne comprend pas. Au sein du Pavillon D, cellule qu'elle partage avec vingt-huit codétenues, elle n'a pu garder avec elle qu'un livre, Les Contemplations de Victor Hugo. Des poèmes pour se rattacher à quelque chose, une fenêtre pour s'enfuir. Mais bientôt, dans les marges de ce livre, la jeune femme commence à écrire une autre histoire. Celle des tueuses, des voleuses, des victimes d'erreurs judiciaires qui lui racontent au fil des jours leur vérité. Celle de ces femmes qui partagent son quotidien, lui offrent leurs regards, leurs sourires et lui apprennent à rester digne quoi qu'il arrive. Vibrant d'humanité, Les Contemplées, roman autobiographique enflammé, nous livre l'incroyable portrait d'un groupe de femmes unies face à l'injustice des hommes.
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En 2014, un jeune officier de police passionné de tatouage, Éric Mailly, découvre que deux ouvrages sont retirés de la vente aux enchères d'une collection privée. L'un d'eux l'interpelle : une pochette ayant appartenu au fameux Jean Lacassagne, relative à un terrible crime qui eut lieu à Lyon en 1930. C'est la reliure du livre qui fait interdire sa commercialisation. Elle est en effet composée avec la peau tatouée d'un homme, Louis Rambert, un des deux coupables du crime. Éric découvre le nom de son complice, un certain Gustave Mailly... Ont-ils un lien de parenté ? De la vie de Louis Rambert et de Gustave Mailly, il existe plusieurs éléments : la presse a relaté leur procès et leur destin, mais en partie seulement... Qu'est-ce qui a construit leur parcours ? Comment sont-ils devenus criminels ? Pourquoi et comment ont-ils fini par passer à l'acte ?
Avec Un Crime dans la peau, Lionel Destremau redonne voix à ces criminels oubliés, explorant les engrenages de leurs crimes et la vision de leur époque, celle des années 1930. Un roman historique retraçant un fait divers, dont le procédé narratif joue avec le montage littéraire et propose d'entremêler l'histoire
et la fiction. -
Villedeuil, aux portes de Paris. Ses tours, ses habitants, et son hôpital. Jean-Claude y a passé toute sa carrière - jours comme nuits - au sein du service de chirurgie. Mélancolique et désormais solitaire, il reste passionné, autant par cette ville que par son métier. Laëtitia y est née et y travaille, infirmière trop tendre pour l'âpreté de son poste à l'accueil des urgences. Aimée, jeune femme brillante autant que perdue, débute l'internat et décide d'effectuer son premier stage à Villedeuil, mûe par des loyautés invisibles. Fabrice, médecin au SAMU, sera bientôt père mais fuit sa vie personnelle. Lors de ces mois vécus ensemble, leurs destins vont s'entremêler. Au sein d'un hôpital qui se fissure de toute part, ils partageront joies et échecs, détresse et amour du métier. Malgré les difficultés, ils tiennent, jusqu'à ce qu'une nuit, cet équilibre soit remis en question, bouleversant leurs vies à jamais.
Avec ce premier roman poignant, Claire Vesin nous fait entendre la voix vibrante de celles et ceux qui font l'hôpital public et sont marqués à jamais par le combat ordinaire mené pour soigner dignement. -
« J'ai une histoire à vous raconter, madame Bontet. Je ne sais pas si c'est un délit, un crime ou rien du tout, mais c'est une histoire qui depuis trente ans me rend folle. Folle de joie et de souffrance. »
Charles Perrière est un grand flic, directeur de l'IGPN, la « police des polices ». Droit et cartésien, en guerre contre la corruption qui ronge l'État, il est porté par des idéaux d'ordre et de justice qu'il investit entièrement dans son travail. Avec sa femme Aline et ses enfants, ils forment une famille comme il y en a tant, à l'existence simple et paisible. Une ombre pèse sur ce tableau : Alexandra, l'aînée, avec qui le dialogue est rompu. De son côté, la pugnace juge d'instruction Dominique Bontet, bientôt à la retraite, reçoit la visite d'une femme mystérieuse qui lui raconte une histoire troublante. Dominique se fie à son intuition et se lance dans une enquête en solitaire qui tourne à l'obsession... Connaît-on vraiment la personne avec qui l'on partage sa vie depuis des décennies ?
Avec On ne sait rien de toi, c'est trente années de la vie d'un couple que l'on suit, entre faux-semblants et non-dits, habitudes et routines. Fabrice Tassel continue à explorer les apparences, les secrets et la part de ténèbres qui constituent chaque famille, aussi ordinaires qu'elles paraissent. -
1945. Dans les petites villes autour de Sigmaringen, les français partisans du régime nazi se rassemblent. Miliciens en déroute, collabos en exil, chacun essaie de faire les bonnes alliances pour tirer son épingle du jeu et éviter les tribunaux militaires. Jacques Doriot, après avoir combattu sous l'uniforme allemand, y tente un ultime rassemblement des forces françaises pro-allemandes. Mais un avion prend pour cible sa voiture, et voici le Grand Jacques mort. Sur les lieux du drame, un jeune lieutenant se trouve être l'un des premiers témoins de l'affaire et va être chargé de comprendre qui avait intérêt à cette mort. Mais dans cette période trouble, encore faut-il pouvoir savoir à qui se fier et débusquer les traitres. Pierre Olivier, avec ce polar historique lauréat du Prix du roman d'espionnage, nous entraîne dans sur les routes dangereuses de la fin du Troisième Reich et des débuts de la Guerre froide.
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Alors que la guerre vient de s'achever, dans les décombres de Berlin, Käthe et Gerd s'engagent dans la construction du monde nouveau pour lequel ils se sont battus. Ils imaginent un programme où les enfants des élites intellectuelles, retirés à leurs familles, élevés loin de toute sensiblerie, formeraient une génération d'individus supérieurs assurant l'avenir de
l'Allemagne de l'Est. Mais, à l'ouest du mur qui s'élève, une femme a d'autres idéaux et rêves de renouveau. Liz, architecte américaine, entend bien tout faire pour défendre les valeurs du monde occidental. Quand Gerd rencontre Liz, la force de ses convictions commence à vaciller...
Ainsi Berlin, second roman de Laurent Petitmangin, confirme l'immense talent de son auteur pour sonder les nuances et les contradictions de l'âme humaine. Avec son héros tiraillé entre deux femmes, ballotté par l'Histoire, se tenant à mi chemin entre deux facettes de Berlin, deux mondes, l'auteur dessine le duel entre sentiments et idéaux, un combat éternel mené contre soi-même. -
À la Crim' de Versailles, le commandant Cérisol a enfin une équipe opérationnelle. Un jeune pro du taekwondo à l'instinct très sûr, un adjoint sexagénaire qui gère ses dossiers aussi bien que sa famille nombreuse et une nouvelle recrue, jeune femme de caractère prête à se tailler une place dans ce cercle résolument masculin. Ils ne sont pas trop de quatre pour faire face aux affaires qui s'accumulent : d'abord un corps anonyme momifié est abandonné au cimetière. Ensuite, il y a l'apparent suicide d'une jeune femme à qui tout semblait sourire. À ces deux mystères vient s'en ajouter un qui bouleverse Cérisol : sa femme Sylvia, partie pour une compétition handisport au Japon, ne donne plus signe de vie...
Au gré des enquêtes de cette équipe de flics, on découvre leurs rêves brisés, leurs combats du quotidien, des mensonges et des vies qui basculent. Benoît Séverac signe un nouveau roman policier plein de finesse et d'humanité qui nous raconte que c'est parmi les hommes et les femmes ordinaires que l'on trouve les criminels comme les héros. -
Elles et ils ont répondu à l'appel : avec générosité et en toute liberté, 40 autrices et auteurs ont tenu à d'écrire sur les bibliothèques. Pour les bibliothèques.
Leurs textes témoignent de leur attachement à ce que ces lieux ont représenté dans leur enfance puis leur vie d'adulte, à ce qu'ils incarnent et symbolisent encore dans notre époque où les services publics sont partout fragilisés.
Maillons essentiels de notre patrimoine culturel, les bibliothèques sont des terrains d'apprentissages, de pensée, de diversité, de découverte, d'ouverture. Des lieux de liens où se sentir un peu moins seuls à l'heure des statistiques, des algorithmes et de l'intelligence artificielle. Des lieux dans lesquels, si le livre compte, il n'est pas que marchandise : il s'y prête, s'y rend... Valeur d'usage et usage des valeurs.
Plus que jamais, malgré le manque de moyens et les doutes face à leur avenir, les bibliothèques, riches de leurs différences, sont des endroits à protéger, des zones à défendre, des refuges, des espaces d'accueil, de partage, d'échanges, d'évasion. Les îles d'un archipel dont il faut prendre soin pour ce qu'il peut, ce qu'il doit faire : émanciper.
D'une bibliothèque à l'autre... Utopie(s) ? Soyez les bienvenu(e)s !
Romain Boissié, bibliothécaire à Pujols, dans le Lot-et-Garonne -
C'est en hiver que les jours rallongent
Joseph Bialot
- La manufacture des livres
- 2 Novembre 2023
- 9782385530310
Auschwitz, l'impensable, l'indescriptible. Joseph Bialobroda est un jeune résistant juif de vingt-et-un an quand il est déporté au camp de la mort en août 1944. Il y restera jusqu'en janvier 1945. Dans ce récit qu'il mettra près de cinquante ans à pouvoir écrire, il raconte le quotidien du camp, la violence arbitraire, le travail harassant, les trafics, le désespoir mais aussi la solidarité, les éclairs de lumière d'un amour entraperçu, les moments où l'espoir subsiste, où l'humour s'impose, incongru. Puis vient l'heure de la libération, de longues semaines où il faut, encore et toujours, lutter pour survivre, faire les bons choix, «re-vivre », réapprendre à être un homme et à faire valoir ses droits... Dans la lignée de Primo Levi ou de Jorge Semprun, Joseph Bialot nous livre une oeuvre magistrale, un témoignage indispensable de ce que la barbarie humaine peut produire de plus sombre mais aussi un cri plein de rage de vivre.
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Ce roman aurait pu être un récit documentaire. En 2017, P. fonce avec sa voiture sur la terrasse d'un restaurant. Angela, 13 ans, meurt sur le coup. On comptera des dizaines de blessés. Alors journaliste, Justin Morin couvre le procès. Il y rencontre une famille ainsi que la soeur du coupable. La famille, c'est celle d'Angela dont les parents, Sacha et Betty, réclament justice. Une famille amputée dont les liens se resserrent. À l'issue du procès, le journaliste n'arrive pas à mettre un point final à son récit. Alors c'est le romancier qui prend la relève pour tenter de comprendre. Réinventer une histoire familiale, basculer dans la fiction en recréant le personnage de Lisa, la soeur du coupable. Interroger le réel en puisant dans l'imaginaire.
Avec ce premier roman fulgurant, Justin Morin s'impose comme une nouvelle voix incontournable de la fiction documentaire. -
Un portrait de femme moderne, active, rebelle, qui fait bouger les lignes, voilà ce que cherchent tous les éditeurs pour la prochaine rentrée littéraire. Et parmi eux, Delafeuille a intérêt, s'il veut garder son poste, à dénicher le livre qui sera au centre de l'attention en septembre. Mais contre toute logique commerciale, le roman qui l'attire vraiment est celui de Luc, auteur un rien misogyne auquel il est depuis longtemps lié. L'écrivain a décidé de consacrer son texte à Delphine, sa femme, et cette dernière que Delafeuille rencontre dans la vraie vie, devient son obsession. Pourtant, tous - directrice commerciale sans scrupule, libraire philosophe, étudiante inspirée - sont là pour lui rappeler les règles du jeu : aucune chance que cette histoire s'achève par une idylle entre l'éditeur et la femme de l'auteur. Le Livre de la rentrée dresse un portrait drôle et acide de notre époque, de ses combats et de ses modes. Dans ce roman où le réel et la fiction s'entremêlent, Luc Chomarat se joue de la littérature et nous offre un hymne à la lecture et à l'imaginaire.
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1900. Sur les hauteurs d'Alger la blanche, la demeure de la famille Wandell vient d'être le théâtre d'un massacre. Six meurtres : maîtres et domestiques ont été assassinés. Tout porte à croire que deux forçats détachés du bagne et travaillant là auraient cherché ainsi un moyen de s'évader. Le lieutenant Julien Koestler, chargé de l'affaire, entreprend de partir à leur recherche à travers la foule grouillante d'Alger. Mais l'enquêteur doit naviguer dans une ville qui, en écho à l'affaire Dreyfus, tremble sous la pression d'un antisémitisme divisant la population des colons français. Sans compter cette série de vols dont sont victimes les employés de plusieurs banques pendant leur service. Et ne faut-il pas aussi essayer d'en savoir plus sur cette effroyable expédition coloniale en Afrique Noire qui impliqua la famille Wandell, quelques mois auparavant... Dans ce nouveau roman policier, Gwenaël Bulteau nous entraîne une fois de plus dans une enquête pleine de suspense et de rebondissements. Avec son talent habituel à saisir les hommes et les époques, il nous projette sous le soleil d'Afrique au coeur de ces heures de troubles et de fureur.
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Mylène se considère lucidement comme l'intendante de son mari Mallaury. Une vie simple et banale dans laquelle elle s'occupe de son foyer avec une grande minutie, prolongement du travail consciencieux exercé au service municipal de la ville de Saint-Étienne, quand elle vérifiait les habitations afin de prévenir tout risque de destruction. Mylène veille à ce que Mallaury ne manque de rien, surtout depuis que ses romans connaissent le succès. L'accompagnant dans tous ses déplacements, elle traque le moindre défaut, lisse le moindre pli. Mais un soir, lors d'un dîner entre écrivains, Mylène fait une rencontre qui l'amène à agir étrangement : elle se laisse disparaître. En échappant à son mari pour la première fois, elle se confronte au passé et sort de son silence. La femme de l'écrivain commence à écrire.
Avec Théorie de la disparition, Séverine Chevalier déploie l'épopée minuscule d'une femme qui pense n'avoir rien à dire - à peine à exister. Une réflexion romanesque autour de la réappropriation et du ressaisissement de soi portée par une écriture sensible et marquante. -
En 1939, un journaliste est engagé pour écrire l'autobiographie d'Al Capone à partir d'une série d'entretiens. Au fil des rendez-vous, l'auteur réalise que le grand Al Capone livre de son existence une version fantaisiste. Incapacable de discerner le vrai du faux, usé par ces interviews, le journaliste abandonnera son projet. Mais ses notes seront publiées dans la presse pulp américaine, puis reprises et rassemblées sous la forme d'un récit. Ma vie d'Al Capone est ce texte inspiré de la légende d'Al Capone, telle que le célèbre gangster a choisi de la raconter au moment de livrer ses mémoires.
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« Mes parents, j'avais l'impression de les connaitre comme si je les avais faits. Cette jeune femme tres Nouvelle Vague, cinquante de tour de taille, des dents blanches et bien alignees, grande douceur un peu triste, c'etait ma maman. L'autre, si grand que la plupart du temps je ne savais pas trop a quoi il ressemblait la-haut, une voix qui descendait d'entre les nuages, c'etait le professeur. Mon papa.» Dans cette petite famille se joue l'eternelle aventure de l'enfance. Il y a les combats acharnes contre les copains cow-boys, les stratagemes habiles pour trouver sa place dans la cour de recre, les questionnements existentiels et la fascination pour les femmes si indechiffrables. Et pendant ce
temps, d'autres luttent pour la liberte,tuent des presidents, marchent sur la lune,menent une guerre froide...
Des souvenirs vagues de la maternelle aux elans de l'adolescence, Luc Chomarat nous invite a redecouvrir un monde empli de mysteres et peuple d'amis imaginaires. De sa plume impertinente et pleine d'esprit, il propose de cheminer a hauteur
d'enfant sur la route faite de reves et de defis qui mene a l'age adulte. -
Sophie Cauchy, après des années dans la gendarmerie en région parisienne, s'installe à Millau pour débuter une nouvelle vie, loin de la relation de couple toxique qu'elle a fui. Estéban Perrault est un adolescent qui grandit dans une communauté écologiste radicale des Causses du Tarn. Marginal, harcelé par les autres collégiens, il se lie d'amitié avec Cassandra qui vient d'être placée en famille d'accueil dans la région.
Leurs chemins vont se croiser quand deux parents inquiets signalent la disparition de leur fille de 22 ans. Car le dernier lieu où la jeune femme aurait été aperçue serait précisément celui où vivent Estéban et Cassandra.
Anne Percin entremêle avec finesse les destinées de ces personnages blessés qui pourtant jamais ne courbent l'échine et font de leurs convictions une force contre la violence du monde. Saisissant, addictif, Les Loups de Babylone nous offre une enquête dans des paysages sublimes sur lesquels plane l'ombre mystérieuse des hommes dangereux. -
« En gros ca commence a l'adolescence cette histoire d'aller a Venise seulement avec le grand amour de ta vie l'unique-le- seul. Genre ca sera Venise ou rien et rira bien qui rira la derniere. Donc tes deux pieds dans la soixantaine t'en reviens pas de tout cet empilement d'annees passees a ne pas aller a Venise avec ton grand amour l'unique-le-seul. »
Parce que la romance a Venise, elle ne l'a encore jamais connue, une ecrivaine decide de faire la chronique de ses amours decues, de ses premiers elans interdits a ses errances de femme mure. Venise Off, autobiographie d'une lesbienne rejetee violemment par sa famille, nous propose la traversee de sa vie sexuelle et amoureuse. A travers des souvenirs d'adolescence, des rencontres marquees par la violence et la deception, et des reflexions sur le temps qui passe, est depeint le portrait d'une femme en quete de redemption et de sens.
Ecrit a la deuxieme personne, ce roman plein de clins d'oeil a la litterature est aussi celui d'une ecriture singuliere, celle d'une jeune romanciere remarquee qui s'est isolee du monde pour accompagner une mere en fin de vie. -
« J'aurais sans doute eu besoin qu'un psychiatre me parle ainsi, à dix-huit ans, au lieu de me prescrire des somnifères. Qu'on me dise que j'étais lucide, au lieu de me faire croire que j'étais folle. »
À l'âge de dix-sept ans, une jeune femme a brutalement cessé de ressentir : malgré un long séjour en hôpital psychiatrique, aucun remède n'a eu raison de son mal de vivre. Bien des années plus tard, alors en couple, mère de deux enfants, établie dans une vie stable qui lui assure un ancrage et la sécurise, elle se trouve de plus en plus à l'étroit. Elle sent quelque chose sourdre comme un courant ravageur et mène alors une vie de mensonge jusqu'à provoquer sa chute, entraînant la fin de son couple savamment construit. Elle doit alors se confronter à la fragilité de sa solitude.
Dans la veine de Deborah Levy et Lionel Duroy, Tiphaine Le Gall nous offre une réflexion sur le prix de la liberté. Ses souvenirs, ses doutes, ses espérances nous amènent à nous interroger sur nos contradictions et nos peurs souterraines. -
1945. La guerre est terminée, l'armistice est signé. Mais à ce moment précis, le jeune lieutenant Hiro Onoda, formé aux techniques de guérilla, est au coeur de la jungle sur l'île de Lubang dans les Philippines. Avec trois autres hommes, il s'est retrouvé isolé des troupes à l'issue des combats. Toute communication avec le reste du monde est coupée, les quatre Japonais sont cachés, prêts à se battre sans savoir que la paix est signée. Au fil des années, les compagnons d'Hiro Onoda disparaitront et il demeurera, seul, guérillero isolé en territoire philippin, incapable d'accepter l'idée inconcevable que les Japonais se soient rendus. Pendant 29 ans, il survit dans la jungle. Pendant 29 ans il attend les ordres et il garde sa position. Pendant 29 ans, il mène sa guerre, au nom du Japon. Ce récit incroyable est son histoire pour la première fois traduite en français. Une histoire d'honneur et d'engagement sans limite, de foi en l'âme supérieure d'une nation, une histoire de folie et survie.
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Quand Élisabeth et Stéphane déménagent loin de l'agitation parisienne avec leur fille Maëva, ils sont convaincus de prendre un nouveau départ. Une grande maison qui leur permettra de repartir sur de bonnes bases : sauver leur couple, réaliser enfin de vieux rêves, retrouver le bonheur et l'insouciance. Mais est-ce si simple de recréer des liens qui n'existent plus, d'oublier les trahisons ? Et si c'était en dehors de cette famille, auprès d'autres, que chacun devait retrouver une raison de vivre ? Dans son premier roman, Carine Joaquim décrypte les mécaniques des esprits et des corps, les passions naissantes comme les relations détruites, les incompréhensions et les espoirs secrets qui embrasent ces vies.
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Cet enfant, il l'avait désiré et pourtant, à quelques jours de l'accouchement, il avait fui. Incapable d'en faire plus, de devenir père. De sa fille, il ne connaissait que le prénom, le jour et l'heure de naissance, reçus par texto. Mais il a appris qu'il ne serait pas question pour lui de faire des projets d'avenir. « Fulgurant », lui a dit le médecin en parlant de sa maladie. Il n'a plus que quelques mois à vivre, quelques mois pour être père. Alors il va aller chercher le bébé, l'enlever. Dans une baraque perdue au milieu des bois, il se cachera avec elle et s'inventera père.
Avec ce roman bouleversant, Arnaud Friedmann raconte la folie d'un homme qui tente de racheter ses erreurs et de transmettre l'essentiel avant qu'il ne soit trop tard. Loin du monde, dans une cabane qui a un air de paradis perdu autant que de masure délabrée, un homme et sa fille cheminent au bord du gouffre.