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Le bruit du monde
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" J'écris pour que les êtres et les liens qui les unissent cessent de se distendre et de disparaître. "Le bruit d'un téléphone, l'odeur de l'eau de Javel, le goût d'un nescafé... Philippe Manevy tire le fil du souvenir et tisse l'étoffe d'un roman familial sur quatre générations en commençant justement par le personnage d'Alice, sa grand-mère maternelle, tisseuse de métier. Pointilleuse et déterminée, elle devint la figure de proue d'un mouvement ouvrier au lendemain de la victoire du Front Populaire. Très vite, René, son époux, fait son apparition dans le récit. Ancien sportif, il fut un typographe possiblement engagé, avec d'autres héros de l'ombre, dans un acte spectaculaire de résistance. Tous deux parents dévoués de Martine, ils seront prêts à tout pour assurer le futur de leur fille studieuse et appliquée.
Chaque chapitre met en lumière un membre de la famille aux prises avec les épreuves que lui réservent son époque et l'existence. Apparaissent progressivement des liens entre eux et des échos que l'auteur consigne ici, sans rien cacher des doutes qui surgissent au fil de son travail d'écriture. Et l'on traverse ainsi deux guerres mondiales, des crises économiques, les Trente glorieuses, les espoirs et les désillusions du XXème siècle.
Déclaration d'amour et hommage vibrant à la classe ouvrière, La colline qui travaille revigore le genre de la chronique familiale et offre au lecteur un sentiment de réconfort et de douce nostalgie. -
Prenez une grande fortune norvégienne, un secret de famille dévastateur et des héritiers machiavéliques. Ajoutez un conflit de succession, un testament disparu et une atmosphère de série irrésistible. Le résultat : un polar haletant.La matriarche d'une riche dynastie norvégienne se suicide sur le domaine familial. Elle laisse derrière elle le mystère d'un testament disparu et un manuscrit, seule trace d'un drame familial : une catastrophe maritime durant la deuxième guerre mondiale dans laquelle son mari et des centaines de personnes ont perdu la vie. Sa petite-fille se lance à la recherche de ce testament. Aidée par un journaliste, ancien agent des services du renseignement qui a ses propres motivations, elle se retrouve plongée dans le passé labyrinthique de la famille. Une histoire sombre et hantée de secrets, de trahisons et d'amours vouées à l'échec.
Le cimetière de la mer est une fresque sociale, une saga familiale et un drame sur le pouvoir et l'héritage inspiré à la fois des grands récits du XIXème siècle et des séries télévisées d'aujourd'hui. -
Comment une petite dizaine d'individus originaires des quatre coins du monde se sont-ils retrouvés dans un minibus aux confins du Mexique, en compagnie d'un chaman ?
S'ils semblent tous captivés par ce rocher blanc auquel la tribu des Wixárikas attribue des pouvoirs extraordinaires, l'une d'entre eux, écrivaine, tente de prendre soin de sa fille, tout autant qu'elle réfléchit à la course du monde, et à l'écriture de son prochain roman. Autour de ce rocher se sont déroulées d'autres histoires qui pourraient bien l'inspirer.
En remontant le fil du temps, Anna Hope décrit les rêves et la folie qui ont animé les hommes dans leur entreprise de conquête. Elle s'attache pour cela à quelques personnages, et en s'appuyant sur l'intensité dramatique et les élans contradictoires de chaque existence, compose un roman d'une puissance irrésistible.
" Puissant et original " Le Monde
" Un roman salvateur " Elle
" Une des auteures majeures de notre temps " La Vie -
Une écriture satirique, un ton moqueur. Un roman drôle et dérangeant qui critique, à travers le patron d'une entreprise de pompes funèbres, nos sociétés contemporaines.Antonio est un homme d'affaires aux ambitions excessives. Lorsqu'il reprend enfin la direction de l'usine de cercueils fondée par son père, jusqu'alors réticent à passer le relais, Antonio opère un changement radical dans l'entreprise. Il veut la placer au sommet et jette son dévolu sur le secteur du luxe. Cela l'emmène dans un voyage à travers Houston et Mexico, où il connaît le succès qui l'a toujours obsédé. Mais dès qu'il le touche, ses rêves s'effacent d'une manière injuste et inexplicable. À son retour en Espagne, il se rend compte progressivement, dramatiquement et irrémédiablement que tout a changé. Presque rien n'est comme lorsqu'il l'a quittée quinze jours plus tôt : la famille, la maison, les amis, le travail, la ville, le monde, lui-même. Rien n'a de sens, tout échappe au possible. Que s'est-il passé ? Comment, à quel moment la réalité a-t-elle été déformée ?
Juan Tallón se plonge dans une histoire qui aborde l'expérience de l'étrangeté, cette sensation répétée tout au long de la vie. Antonio est l'exemple vivant de la façon de résister aux grandes adversités et de satisfaire toute ambition, à condition d'être prêt à tout. C'est nécessaire.
Juan Tallón se plonge dans une histoire qui aborde l'expérience de l'étrangeté, cette sensation si répétée tout au long de la vie, et il le fait à travers un personnage contradictoire, implacable, violent, parfois tendre, sans trop de limites morales, qui ne rentre pas dans le monde, qui ne comprend pas - comme cela arrive à nous tous à un moment donné - beaucoup de choses qui se produisent autour de lui, et qu'il devra cependant remettre en question pour avancer. Propriétaire d'un passé orageux, face à un père qui le déteste, victime même d'un nom de famille atroce, Antonio est l'exemple vivant de la façon de résister aux grandes adversités et de satisfaire toute ambition, à condition d'être prêt à tout. C'est nécessaire. -
Au coeur de la plus grande crise migratoire de l'histoire moderne de l'Amérique latine, Yulimar, jeune vénézuélienne afro-descendante, entreprend un périple à travers la cordillère des Andes. Sans le savoir, elle suit la route tracée deux siècles plut tôt par Simón Bolivar pour libérer les peuples andins. Son objectif : atteindre Bogota dans l'espoir d'offrir un avenir meilleur à son fils laissé derrière elle. Arrivée à destination, elle croise la route de Gilda, Sicilienne ambitieuse, dirigeant une agence des Nations Unies en charge des migrations. C'est dans cette même organisation que vient d'être embauchée Sol, une Colombienne audacieuse marquée par l'effondrement de son entreprise d'accessoires canins. Successivement, Gilda et Sol tentent de venir en aide à Yulimar, ignorant tout de la force indomptable qui l'habite.
Ces trois femmes deviennent alors les héroïnes d'une fresque intime et sociale, rythmée par les tambours africains et hantée par le spectre de la révolution bolivarienne. Malgré les obstacles et les trahisons rencontrés en chemin, parviendront-elles à réaliser leurs rêves ?
Dans ce premier roman, Alexandre Lasheras construit une intrigue poignante et truculente qui entraîne le lecteur dans un tourbillon d'émotions et de rebondissements jusqu'à la dernière page. -
" Le premier roman de Siân Hughes est une perle rare qui mérite amplement de retenir votre attention. " The Telegraph
À huit ans, Marianne voit sa vie bouleversée par la disparition inexpliquée de sa mère, Margaret, qui laisse derrière elle un mari et deux enfants désemparés. En grandissant, bercée par le souvenir des chansons et des superstitions de son enfance, Marianne peine à trouver sa place. Tandis que la maison familiale et les vérités qu'elle pensait inébranlables se délitent, la jeune fille trouve dans les affaires de Margaret un poème intitulé
Perle. Cette découverte fait naître en Marianne une lueur d'espoir grâce à laquelle elle tentera de lever le voile sur les secrets de sa famille.
D'une plume délicate et nuancée, Siân Hughes tisse un récit d'une grande sensibilité, déchirant et lumineux, où la douleur de la perte s'entremêle à la recherche d'une paix intérieure. -
Comment une oeuvre de 38 tonnes peut-elle disparaître de l'un des plus prestigieux musées du monde ? Une enquête haletante, une fiction littéraire inspirée de la disparition réelle d'une sculpture de Richard Serra au musée Reina Sofía en 2006.Chef d'oeuvre est une enquête polyphonique, une succession de soixante-dix monologues durant laquelle le lecteur est confronté à la variété de points de vue sur une affaire qui a secoué l'Espagne en 2006 : la disparition d'une oeuvre de 38 tonnes de l'artiste américain Richard Serra au Musée Reina Sofía.
Grâce aux témoignages inventés d'acteurs aussi différents que celui d'un gardien de salle du musée ou de la ministre de la culture espagnole, d'inconnus comme le chauffeur de taxi de Richard Serra ou de personnalités aussi célèbres que Jean Nouvel ou Franck Gehry, l'auteur laisse le lecteur avancer librement dans la résolution de cette affaire...
Un texte oulipien, aussi haletant qu'addictif. -
" Nissan bâcle la traite du matin pour aller dessiner en rase campagne, assis dans les lentisques, sur le sol brûlant. Le soleil chauffe le papier de son carnet, sèche la mine de ses crayons ; il reproduit les bêtes, les crevasses, les forêts et les étangs. Pas les hommes. Il travaille des heures, il en ressort la tête lourde, comme après une nuit de voyage. "Inspiré d'une histoire vraie, ce roman raconte la vie de Nissan, un peintre né dans une famille juive au début des années 1920 en Ukraine. Chassés d'Europe de l'Est par les pogroms, lui et les siens s'installent en Galilée alors qu'il entre dans l'adolescence. Très vite, Nissan est attiré par le dessin alors que, pour sa famille, seul compte le travail de la terre. Enrôlé à l'âge de quinze ans dans les forces d'autodéfense juive, il prend part à des expéditions punitives contre des paysans arabes qui refusent de quitter leurs terres. Écoeuré par ce qu'il voit et ce qu'il commet, Nissan finira par désobéir, provoquant une onde de choc parmi les siens. Cela le contraindra à quitter son village et sa famille. Après s'être installé à Tel Aviv, il se consacre pleinement à la peinture et intègre le parti communiste, qui accueille alors aussi bien des Juifs que des Arabes. Mais il sera vite rattrapé par l'histoire du XXème siècle.
Un coup de pied dans la poussière est une ode à la liberté, à l'amour et au courage. -
Lauréat du Prix international de la fiction arabe Un narrateur qui prend un malin plaisir à se jouer de nousdans une forme audacieuse à laquelle vient se greffer une bonne dose d'autodérision." ... comme d'autres divertissements de l'être humain, la rixe n'a nul besoin d'être expliquée ou interprétée. "
Dans les années 1990, la Grande Jamahiriya arabe libyenne populaire et socialiste est dirigée par le Guide en la personne de Mouammar Kadhafi et le pouvoir est aux mains du peuple.
Les comités populaires, sous la houlette d'un citoyen désigné par ses pairs, sont chargés de gérer tous les aspects de l'existence, selon le principe de la démocratie directe.
Dans le village de Géhenne, deux candidats se disputent le siège de secrétaire du comité, Jamal le vendeur d'alcool et un colonel à la retraite. Les deux clans s'affrontent ouvertement et divisent
le village tout entier.
Dans ce pays sous embargo, les produits de consommation subventionnés par l'État sont détournés et revendus au marché noir. Le thé, boisson nationale indispensable, est l'objet de nombreuses convoitises.
Un roman où l'on rencontre, parmi d'autres personnages, un homme qui ne se conduit pas en véritable héros et une femme à la personnalité fascinante et sans complexe. -
Prix international de la fiction arabe en 2022." ... ne mélange pas directement la levure et le sel. Ces deux ingrédients sont comme les hommes et les femmes. " Ce conseil, Milad le reçoit de son père, maître-boulanger, lorsque celui-ci décide que le moment est venu de partager avec son fils sa passion pour son métier. En même temps qu'il lui transmet son amour profond pour le pain, il lui enseigne aussi à être un homme.
À travers l'histoire de Milad qui vit un conflit perpétuel entre sa part naturelle de féminin et une virilité brutale imposée par son éducation et par la société, Mohammed Alnaas nous décrit les bouleversements économiques et sociaux de l'histoire de la Libye contemporaine, en particulier pendant les années Kadhafi. Dans une intrigue implacable qui se déploie à travers le récit que Milad fait de sa propre histoire, c'est un déplacement sensoriel, gustatif, musical, visuel et olfactif que vous vous apprêtez à vivre.
Du pain sur la table de l'oncle Milad est le premier roman détonnant de l'auteur libyen Mohammed Alnaas. Il a obtenu le Prix international de la fiction arabe. -
Nous nous retrouvons tous dans ce texte, vivant, sensible et contemporain. Parce que chacun cherche sa Tasmanie : un endroit où, tout simplement, il est possible d'être sauvé.Un grand roman.Paris, novembre 2015. Le narrateur, écrivain et journaliste, est venu couvrir un sommet sur le climat, quelques jours seulement après la série d'attentats. Cette situation de crise se fait l'écho de celle que traverse son couple, et le narrateur trouve des réponses auprès de personnages atypiques qui gravitent autour de lui. Chacun vient apporter, à sa façon, du sens dans son univers : un jeune physicien aventurier, un climatologue spécialiste des nuages, une reporter haute en couleurs et un prêtre qui a rencontré la femme de sa vie.
Intime et universel à la fois, Tasmania est un roman sur le présent et sur l'avenir. L'avenir que nous craignons et celui que nous désirons, celui que nous n'aurons pas et que nous pouvons changer, celui que nous construisons. Il nous rappelle que chacun peut trouver sa Tasmanie, un espace où l'avenir peut s'écrire. -
Prix Mare Nostrum 2024 - Premier romanAu bout du sentier en pente, un premier cabanon se cache derrière le violet d'un bougainvillier, c'est l'entrée de la crique de Longo Maï. Quelques panneaux indiquent aux touristes qu'ils sont arrivés dans ce paradis sauvage. Si la crique est un lieu de passage, elle est avant tout un lieu de vie où se côtoient la fougue des jeunes générations et la sagesse protectrice des anciens. La jeunesse, c'est Nine et Coco qui commencent à s'aimer mais Nine étouffe dans ce décor de huis clos à ciel ouvert. Elle veut découvrir le monde qui se cache au-delà des collines et elle finit par quitter la crique dans le secret d'une nuit. Alors que les habitants de Longo Maï commencent à remarquer son absence, un drame survient au coeur de cet été caniculaire qui pourrait mettre à mal la vie commune.
Découvrir Les enfants de la crique, c'est accéder à une communauté au sein de laquelle le temps semble comme suspendu et plonger dans une ambiance tantôt douce, tantôt hostile. C'est retrouver la candeur de la jeunesse, ses sensations et les lieux qui l'ont façonnée. Si les changements survenus sont irrémédiables, le plus beau des refuges n'est-il pas souvent sous nos yeux ? -
Orpheline, Rose est devenue mère à 16 ans et a quitté sa Corse natale pour rejoindre Toulon, une décision de son mari persuadé qu'ils y trouveront une vie meilleure.
Un matin de 1957, elle rencontre Farida qui vit depuis peu au bidonville de Toulon. Une amitié va naître entre elles qui va changer le cours de leur existence et leur permettre de prendre la mesure du monde qui les entoure. Si les traces de la deuxième guerre mondiale sont tenaces, c'est désormais en Algérie que les combats font rage.
Ensemble, elles vont trouver les ressources nécessaires pour déjouer les règles que leur imposent leur classe sociale et leur condition de femmes. Mais si elles sont toutes les deux françaises, l'une l'est un peu moins que l'autre aux yeux de la société.
En racontant la bouleversante histoire d'une émancipation, Christian Astolfi donne voix à des vies minuscules qui auraient dû rester silencieuses et résonnent pourtant longtemps après la lecture. -
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" A dix heures, Tallinn est vide, en suspension entre deux occupants. Ce silence d'une heure, une heure précisément, marque la césure entre quatre années de guerre et une nouvelle occupation soviétique de cinquante ans. Dans la partition estonienne, ce n'est même pas une pause : un simple soupir. "
En septembre 1944, les Allemands fuient l'Estonie qu'ils occupaient depuis trois ans, tandis que l'Union soviétique s'apprête à envahir de nouveau le petit État balte. Quelques Estoniens vont tenter de s'infiltrer dans cet interstice pour former un gouvernement indépendant et restaurer la République. Ils n'ont que quelques jours pour réaliser cette mission ; un navire envoyé par la résistance en exil doit les sauver de la descente du rideau de fer.
À leur tête, l'avocat Otto Tief, retiré de la vie politique depuis dix ans, soucieux d'accomplir son devoir et de retrouver sa famille à Stockholm. Tief s'engage aux côtés de son ami Jüri Uluots, dernier Premier ministre d'une République condamnée par l'Union soviétique de Molotov et de Staline. Autour d'eux cheminent la poétesse Marie Under, prise au piège d'une capitale assiégée, et tous les destins soumis aux décisions impossibles, aux renoncements et au déracinement.
Captivé par le silence entourant ces événements, Xavier Bouvet a souhaité raconter le sursaut des individus face à l'irruption de la violence et de l'inexorable, et décrire les résonances intimes du fracas de l'Histoire. Il compose une fresque haletante, dont on achève la lecture le coeur serré. -
Une plongée dans les paysages insulaires du Grand Nord, au coeur d'un monde sauvage. Un marin en fuite rencontre une jeune insulaire prête à lui enseigner les règles de survie dans ce milieu hostile. Grigori est marin sur le Gren, un voilier de commerce norvégien qui vit ses derniers voyages. Menacé de mort par un camarade pour une histoire de dette, il profite d'une escale sur l'Archipel, territoire isolé de l'Atlantique nord, pour trouver refuge à terre. Alors que la torpeur l'emporte peu à peu sur l'inquiétude, Grigori traverse des paysages peuplés de moutons et de vent, et découvre la vie des insulaires. Parmi eux, Alda, qui cherche des oeufs d'oiseaux sauvages dans les falaises et ne rêve que de partir, et les instituteurs Jon et Halle qui, derrière leurs sourires, semblent dissimuler un secret. D'autres aussi, venus de loin et que l'Archipel réunit : un voyageur du Gren dont la mémoire vacille, des chasseurs de baleines éméchés, une riche botaniste...
Marion Lejeune a bâti un monde au sein duquel des individus en perpétuel mouvement rêvent d'un point fixe tandis que d'autres contemplent avec avidité l'horizon. Dans une langue envoûtante, elle met en scène les relations tumultueuses entre les êtres humains et la nature.
L'escale est on premier roman. Il a pourtant l'étoffe d'un classique. -
" Nous vivons tant de vies à l'intérieur de la nôtre, des vies plus petites avec des personnes qui vont et qui viennent, des amis qui disparaissent, des enfants qui grandissent, et je ne suis pas sûre de savoir laquelle de mes vies est le cadre dans lequel s'inscrivent toutes les autres. "Une femme est clouée au lit, fiévreuse. Sans pouvoir expliquer pourquoi, elle a soudain l'envie de relire la Trilogie new-yorkaise de Paul Auster. De là, elle commence à se remémorer des moments de sa vie, notamment sa vingtaine dans les années 1990, à l'aube du tournant de l'an deux-mille. Les méandres de ses souvenirs forment une prose magnétique nourrie de nostalgie et de réflexions existentielles irrésistibles. Le tout agrémenté de références réjouissantes à la littérature. Son existence semble se résumer à quatre relations dont un amour indélébile, une amitié sauvage, une rencontre électrique et éphémère. Elle en tire des portraits inoubliables dont les sujets sont à la fois celle qui raconte et ceux qui sont racontés, une perspective, des détails que l'on remarque ou pas, une histoire de relations qui se font et se défont avant que l'ère numérique ne vienne bouleverser les rapports humains.
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Un matin comme les autres, et au soir de sa vie, Anna décide de quitter son domicile en laissant derrière elle son mari Severino et le quotidien qu'ils partagent depuis leur jeunesse. Un an après ce surprenant départ, Severino part à sa recherche, décidé à parcourir toute la Sicile pour la retrouver. Ce voyage l'entraîne dans une danse entre passé et présent où les souvenirs embellis de Severino se heurtent aux traces du désir d'émancipation d'Anna. Ensevelis sous le poids des fantômes du passé, Anna et Severino devront reconsidérer les promesses qui les unissent et affronter leurs certitudes pour se dévoiler enfin. Avec La fugue d'Anna, Mattia Corrente signe un premier roman poignant sur fond de grande Histoire où trois quêtes identitaires se croisent pour reconstituer des vérités longtemps dissimulées.
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Sensible et nuancé, ce roman vient enrichir l'histoire littéraire de la désindustrialisation.Du début des années 1970 à la fin des années 1980, Narval travaille aux Chantiers navals de La Seyne-sur-Mer. Ce temps restera celui de sa jeunesse et de la construction de son identité ouvrière. Quand se répand le bruit de la fermeture des Chantiers pour des raisons économiques, ses camarades et lui entrent en lutte, sans cesser de pratiquer leur métier avec la même application, tandis que l'amiante empoisonne lentement leur corps.
Dans un subtil mélange de lyrisme et de sobriété, Christian Astolfi compose la chronique d'une existence qui traverse l'évolution politique et sociale de la France de l'époque, tout en révélant les désirs et les peines d'un homme habité par les rêves d'un père qui aura voué sa vie à ce monde emporté.
Prix du livre France Bleu - Page des libraires 2022 -
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Le pays des phrases courtes, c'est une région rurale à l'ouest du Danemark. L'héroïne, tout juste arrivée de Copenhague, s'y installe et tente de trouver de nouveaux repères dans une communauté isolée... Un roman où l'on navigue entre humour irrésistible et justesse implacable sur les relations sociales.
L'héroïne et narratrice de ce roman s'installe dans le Jutland après avoir longtemps vécu à Copenhague. Elle doit trouver de nouveaux repères dans cette communauté isolée, se faire une place au sein de l'environnement déconcertant de l'école où son compagnon enseigne la créativité à de jeunes bacheliers, et tenter de comprendre le langage et les modes de conversation impénétrables de la population locale. Pour couronner le tout, elle doit assumer son rôle de mère de nouveau-né et la rubrique de conseils aux lecteurs qu'elle tient pour un magazine.
Dans ce roman brillant et hilarant, Stine Pilgaard évoque l'aventure en terre inconnue des néoruraux, les relations humaines, les dilemmes et les chemins de traverse des relations sociales. -
Le choc d'une famille sans histoire face à la disparition de l'ainée qui change de vie, se convertit à l'Islam et choisit d'en adopter les coutumes les plus radicales.
Patricia, jeune femme brillante et émancipée, quitte la maison dans laquelle elle a grandi pour aller étudier à Londres. Elle y rencontre Sayeb, l'homme de sa vie. À ses côtés, Patricia s'isole peu à peu et sombre dans la dépression. Sayeb la pousse à couper les ponts avec sa famille jusqu'à ce que Patricia devienne Aïcha. Très vite, elle ne retire son voile qu'entre les murs de sa maison.
Ce roman n'est pas l'histoire de Patricia mais celle de ses proches, qui ont assisté impuissants à sa disparition et en ont subi les conséquences. Leur stupéfaction laissera la place à l'inquiétude et au besoin d'explications. C'est l'histoire de la quête d'une soeur qui veut comprendre et part à la recherche de la vérité.
Dans un style tranchant porté par une construction magistrale, Sylvia Aguilar Zéleny nous offre le portrait d'une famille à la dérive.
Un texte bouleversant. -
Amis d'enfance, Anjir et Zal sont aujourd'hui des adultes amoureux, mais ils vivent en Iran où l'homosexualité est considérée comme un crime. Lorsque Zal est attaqué après avoir été vu en public avec un autre homme, Anjir est encore plus déterminé à mener à bien leur projet : il va devenir une femme et ils quitteront ensemble la ville pour prendre un nouveau départ.
Mais à peine sorti de l'hôpital, Zal disparaît, laissant derrière lui un mot énigmatique qui pousse Anjir à partir à sa recherche. Traquant les indices et errant dans les clubs, les bibliothèques, les chambres d'hôtel et les musées de Téhéran, Anjir se rend vite compte qu'il est lui aussi suivi. S'il est en quête d'amour et de paix, il devient alors évident que le chemin vers la liberté passera par violence.
Poétique et subversif,
Les larmes rouges sur la façade imprègnent nos coeurs et nos rétines d'un portrait inoubliable des amours clandestines de Téhéran. -
Un monde à l'intérieur du monde : la décharge de Ciudad Juárez.Ce sont des vies invisibles que Sylvia Aguilar Zéleny nous donne à voir dans ce roman choc.Un texte dans lequel résistance, résilience et sororité sont les maîtres mots...Ciudad Juárez, petite ville mexicaine à deux pas de la frontière américaine. Une adolescente abandonnée par son tuteur à la décharge, une scientifique faisant des recherches sur les résidents de la décharge, et une transsexuelle vivant à proximité qui est la matriarche d'un groupe de travailleuses du sexe. Poubelle entrelace les voix de trois femmes dont le monde entier tient en une décharge municipale.
Chacun de ces personnages navigue entre famille, abandon, pouvoir, jalousie, cupidité et multiples tabous entourant la sexualité et la violence de genre. Leurs histoires sont liées par la géographie et par les idées de gaspillage et d'abandon.
Poubelle, avec une dose de suspense et des moments de tendresse inédits, explore la marginalité, l'abandon, la violence et le quotidien en territoire frontalier. -
Dans une composition virtuose, Alice Kaplan, écrivaine et spécialiste d'Albert Camus, démontre qu'un roman peut s'avérer la plus belle leçon d'Histoire.
Au début des années 1990, Emily quitte le Minnesota pour s'installer à Bordeaux. Sur les bancs de l'université, elle rencontre Daniel Atlas, un Juif algérien dont elle tombe amoureuse. Il n'est encore qu'un jeune dandy lorsque la guerre civile déchire son pays, l'obligeant à quitter Emily et la France.
De retour à El Biar, le quartier de son enfance, Daniel retrouve ses parents isolés et menacés. Cette illustre famille de commerçants, qui a connu l'Algérie colonisée puis indépendante, a choisi de rester sur cette terre envers et contre tout. Bien des années plus tard, Becca, une jeune Américaine, fera elle aussi le voyage jusqu'à Alger pour mieux comprendre leur lignée. -
Jeune servante dans la ville d'Itsandra, aux Comores, Gaillard grandit sous la protection de deux figures parentales : son maître, qui lui enseigne le Coran, et sa mère adoptive, qui lui conte les légendes héritées de ses ancêtres esclaves venus de l'autre côté de la mer. Un jour, dans le bois d'Ahmad, Gaillard rencontre Halima, jeune fille bien née qui tente d'échapper à un mariage forcé. Elles deviennent amies, au point qu'avant de rentrer se soumettre à la volonté paternelle, Halima confi e à Gaillard un petit objet qu'elle devra conserver sans jamais le montrer.
Dix ans plus tard, alors que Gaillard a subi une terrible mutilation, les destins des jeunes femmes se croisent à nouveau. Halima révèle les secrets du précieux objet : il renferme un savoir enfoui dans la mémoire du monde et détient le pouvoir de les faire voyager à travers l'espace et le temps, en quête de ce qu'elles sont vraiment.