Filtrer
Rayons
Éditeurs
- Librairie Droz (27)
- Perrin (11)
- Publications de l'École française de Rome (9)
- Editions Champ Vallon (8)
- Les Belles Lettres éditions (6)
- Tallandier (5)
- 50 Minutes (4)
- Fayard (4)
- Gallimard (4)
- Passés Composés (4)
- Presses universitaires François-Rabelais (4)
- Tempus Perrin (4)
- CNRS Éditions (réédition numérique FeniXX) (3)
- Omnibus (3)
- Perrin (réédition numérique FeniXX) (3)
- Presses universitaires de Provence (3)
- BnF collection ebooks (2)
- Metvox Publications (2)
- PRNG Editions (2)
- PUF (2)
- Seuil (2)
- Éditions de la Sorbonne (1)
- Albin Michel (1)
- Alicia Éditions (1)
- Belin (1)
- CNRS Editions (1)
- CNRS Éditions via OpenEdition (1)
- Chemins de tr@verse (1)
- ELLIPSES (1)
- Editions Olivétan (1)
- Editions du Rocher (1)
- Favre (1)
- FeniXX réédition numérique (Éditions de la Nouvelle République) (1)
- Flammarion (1)
- Frémeaux & Associés (1)
- Hachette (réédition numérique FeniXX) (1)
- Harmattan Italia (1)
- Ink book (1)
- La découverte (1)
- Les éditions Trédaniel (1)
- Nevicata (1)
- Nouveau Monde Editions (1)
- Presses Universitaires de Louvain - Ciaco (1)
- Presses Universitaires du Septentrion (1)
- Presses de la cité (1)
- Presses universitaires de Liège (1)
- Presses universitaires de Strasbourg (1)
- Publications de l´Institut de recherches historiques du Septentrion (1)
- Que sais-je ? (1)
- Robert Laffont (1)
- Vuibert (1)
- Éditions Payot (1)
Accessibilité
Prix
-
Survivre : Une histoire des guerres de religion
Jérémie Foa
- Seuil
- L'Univers historique
- 13 Septembre 2024
- 9782021181296
Dans le monde incertain des guerres de Religion (1562-1598), survivre est tout un art. Comment mentir, se déguiser, s'échapper, simuler ou dissimuler sa confession religieuse ? Comment se faufiler, tromper ou surprendre son adversaire ? Quelles sont, en somme, les tactiques pour tenir dans un monde soudain hostile, dans lequel le voisin peut dénoncer, le boucher empoisonner, votre accent vous trahir, le fils égorger, le mari mentir et la rue naguère familière devenir guet-apens ? « Car en matière de guerres intestines, écrit Montaigne, votre valet peut être du parti que vous craignez. Et lorsque la religion sert de prétexte, les parentés mêmes deviennent peu fiables ».
En s'appuyant sur des chroniques contemporaines et sur un matériau archivistique exceptionnel, cette enquête entend rendre sensible ce que fut l'expérience concrète des « tristes hommes d'après 1560 ». Parce que la guerre civile rend incertain ce qui semblait le mieux établi - l'identité des êtres et des choses, le statut des lieux, le langage lui-même -, Survivre entreprend de mettre en lumière les savoir-faire et les savoir-vivreavec le trouble. Mais ce livre n'entend pas seulement restituer au plus près des documents ce que fut l'épreuve de la guerre intestine. Il propose une relecture ambitieuse de l'ensemble des guerres de Religion, laboratoire de notre modernité, désormais envisagées au prisme de la condition d'incertitudeJérémie Foa est maître de conférences habilité à diriger des recherches à Aix-Marseille Université, membre du laboratoire TELEMMe et spécialiste de l'histoire des guerres de Religion en Europe. Il est notamment l'auteur de Tous ceux qui tombent. Visages du massacre de la Saint-Barthélemy (La Découverte, 2021 ; Prix lycéen du livre d'histoire de Blois, 2022). -
Tous ceux qui tombent : Visages du massacre de la Saint-Barthélemy
Jérémie Foa
- La découverte
- Poche / Sciences humaines et sociales
- 29 Août 2024
- 9782348084720
Fin août 1572. À Paris, des notaires dressent des inventaires après décès, enregistrent des actes, règlent des héritages. Avec minutie, ils transcrivent l'ordinaire des vies au milieu d'une colossale hécatombe. Mais ils livrent aussi des noms, des adresses, des liens.
Puisant dans ces archives, Jérémie Foa tisse une microhistoire de la Saint-Barthélemy soucieuse de nommer les anonymes, les obscurs jetés au fleuve ou mêlés à la fosse, à jamais engloutis. Pour élucider des crimes dont on ignorait jusqu'à l'existence, il abandonne les palais pour les pavés, exhumant les indices d'un massacre de proximité, commis par des voisins sur leurs voisins.
Car, à descendre dans la rue, on croise ceux qui ont du sang sur les mains, on observe le savoir-faire de la poignée d'hommes responsables de la plupart des meurtres. Sans avoir été prémédité, le massacre était préparé de longue date - les assassins n'ont pas surgi tout armés dans la folie d'un soir d'été.
Au fil de vingt-six enquêtes haletantes, l'historien retrouve les victimes et les tueurs, simples passants ou ardents massacreurs, dans leur humaine trivialité : épingliers, menuisiers, rôtisseurs de la Vallée de Misère, tanneurs d'Aubusson et taverniers de Maubert, vies minuscules emportées par l'événement. -
Une synthèse exceptionnelle qui s'impose comme un classique.Les conquistadors, premiers explorateurs et colonisateurs de l'Amérique latine, sont devenus un sujet de légendes et de cauchemars. À leur époque, ils ont été glorifiés en aventuriers héroïques, propageant la culture chrétienne et contribuant à bâtir un empire comme le monde n'en avait encore jamais vu, pour le compte de l'empereur Charles Quint et de ses successeurs.
Aujourd'hui, à l'inverse, ils sont devenus l'emblème de la cruauté et de l'exploitation. Ces hommes, parmi les premiers génocidaires, ont décimé les civilisations pluriséculaires des Aztèques et des Incas et commis des atrocités sans nom dans leur quête d'or et de gloire.
Avec
Les Conquistadors, " Cervantes reconstitue avec talent une histoire complexe, pleine de nuances dérangeantes, qui réduit à néant le récit simpliste de conquistadors brutaux soumettant d'innocents indigènes. L'ampleur des recherches de ce livre est stupéfiante, mais les facultés d'analyse que Cervantes applique à ses propres découvertes sont encore plus impressionnantes. [...] l'auteur réussit à formuler des argumentations ardues dans une langue d'une merveilleuse simplicité. En plus, et ce qui ne gâte rien, il sait raconter une histoire " (
The Times). -
1520 : Au seuil d'un monde nouveau
Guillaume Frantzwa
- Tempus Perrin
- Tempus
- 6 Février 2025
- 9782262109943
Il y a cinq siècles, le Moyen Âge entrait dans la modernité.La plupart des dates clés sont le témoin d'événements fondateurs : 476 marque la fin de l'Empire romain d'Occident, 1453 la chute de Constantinople. Dans ce paysage, 1520 est l'exception qui confirme la règle. Année en suspens, elle se caractérise non par un événement majeur, mais par une multiplication de faits qui font basculer le Moyen Âge dans la modernité.
En 1520, les rivalités européennes s'exacerbent. Deux jeunes souverains, Charles Quint et François Ier, rêvent d'empire universel. L'Europe se fragmente, dans la magnificence du camp du Drap d'Or, alors qu'un ennemi pressant se réveille à l'Est, avec l'avènement de Soliman le Magnifique. À ces tensions s'ajoute une dynamique d'expansion : suivant l'Espagne, la France et l'Angleterre se lancent dans la conquête de nouveaux territoires tandis que le Portugal étend sa domination du Brésil à la Chine.
1520 est aussi l'année des grandes découvertes, avec Magellan, et d'une profonde mutation de la connaissance du monde. Celle-ci encourage la critique d'une société en proie au doute et aux rêves d'âge d'or, au milieu de laquelle Luther apparaît comme une force de dissolution du monde chrétien.
Guillaume Frantzwa brosse avec talent les soubresauts de cette époque qui préfigure l'émergence d'un nouvel ordre mondial : celui de l'Europe moderne. -
1559-1629 : les guerres de religion
Nicolas Le Roux
- Gallimard
- Folio histoire
- 29 Septembre 2022
- 9782072799211
1559-1629 est une séquence dramatique pour le royaume de France, profondément divisé par la question religieuse. Les protestants constituent environ 10% de la population française au début des années 1560. Les monarques sont de jeunes hommes incapables de gouverner par eux-mêmes ou des princes déconsidérés aux yeux de leurs sujets. En dépit des efforts de Catherine de Médicis et du chancelier Michel de L'Hospital, qui accordent aux protestants la liberté de culte, le royaume sombre dans le chaos : exactions et batailles se succèdent et les violences culminent en 1572 avec la Saint-Barthélemy. On assiste même à deux régicides (Henri III en 1589 et Henri IV en 1610).
Temps de crise sans précédent, les guerres de Religion constituent le creuset de la monarchie absolue d'Ancien Régime. Henri IV parvient à reconstituer l'unité du royaume autour de l'idéal d'obéissance à la figure royale et son fils Louis XIII bénéficie de ses succès pour achever de créer une monarchie puissante capable de s'imposer sur la scène européenne. -
" De toutes choses ne m'est demeuré que l'honneur et la vie sauve " : ses troupes lourdement défaites, François Ier est fait prisonnier à Pavie. Récit de la défaite qui manqua d'emporter le royaume de France.Pavie est un événement aux résonances européennes. Les quatre mois de siège de la cité lombarde et la bataille elle-même mettent en effet aux prises des milliers de combattants aux origines multiples réunis ici au service du roi de France, de l'empereur et du duc de Milan. Mais c'est bien entendu en France que ce tragique épisode des guerres d'Italie a le plus fort retentissement : l'armée est détruite, la péninsule perdue, le roi François Ier capturé par son ennemi mortel, l'empereur Charles Quint. C'est la pire défaite française depuis Azincourt, durant la guerre de Cent Ans ! Après un an d'une humiliante captivité à Madrid, le roi passera sa vie à tenter de conjurer cet échec cuisant.
Julien Guinand, brillant universitaire spécialiste du XVIe siècle, plonge au plus près des combats qu'il fait revivre de façon magnifique. Le livre remet à plat les idées reçues sur l'événement, notamment sur le rôle surévalué de l'artillerie et l'art de la guerre des protagonistes. Comme pour tous les ouvrages de la collection " Champs de bataille ", le lecteur peut s'appuyer sur un cahier de cartes en couleurs et un ordre de bataille précis. -
1648, la paix de Westphalie : Le nouvel ordre européen
Arnaud Blin
- Tallandier
- 17 Avril 2025
- 9791021060845
La paix de Westphalie met fi n à l'une des guerres les plus sanglantes de l'histoire - une guerre totale -, la guerre de Trente Ans (1618-1648), et permet l'émergence de l'Europe des États-nations. Ainsi s'installe le « système westphalien » des relations internationales reposant sur la souveraineté nationale et le devoir de non-ingérence, qui a perduré jusqu'au XXe siècle.
Alors que les dirigeants européens caressent le rêve d'une Europe unie face aux volontés hégémoniques et aux conflits qui traversent le monde contemporain, l'idée de voir renaître un tel système est toujours d'actualité. L'ordre westphalien, mis à mal par deux guerres mondiales, semblait moribond à l'issue de la guerre froide. Pourtant, un système de sécurité collective fondé sur le respect du droit international incarne pour beaucoup l'avenir des relations interétatiques.
Arnaud Blin nous permet de comprendre la nature du système westphalien en revenant à ses origines : la paix qui fut signée en 1648. -
L'univers est gouverné par une loi générale de la putréfaction. Dieu, les anges et toutes les créatures naissent du chaos, comme les vers apparaissent à la surface du fromage. Nous sommes des dieux, et tout est Dieu : le ciel, la terre, l'air, la mer, les abîmes et l'enfer...
Tel est le credo qu'un certain Menocchio, meunier du Frioul dans l'Italie du XVIe siècle, eut à défendre devant le Saint-Office avant de périr sur le bûcher. Lecteur infatigable, exégète à ses heures, hérétique malgré lui, il s'était constitué une bibliothèque au hasard des rencontres, hors de toute discipline culturelle, prélevant librement dans les textes, élaborant sa propre vision du monde.
Avec cette étude magistrale, devenue un classique de l'historiographie, Carlo Ginzburg inventait la micro-histoire et renouvelait la connaissance d'un monde resté longtemps mystérieux, celui de la culture populaire. -
L'honneur perdu de François Ier : Pavie, 1525
Jean-Marie Le Gall
- PUF
- Hors collection
- 29 Janvier 2025
- 9782130868903
« Tout est perdu, for l'honneur et la vie » : voilà ce qu'écrivait François Ier après sa capture inattendue à Pavie en février 1525. Patient, le roi s'attendait à ce que Pavie lui revienne pour devenir duc de Milan et aller se faire couronner empereur à Rome. Mais la fortune en a décidé autrement, et les Français doivent mobiliser toutes les ressources de l'idéologie chevaleresque pour magnifier la grandeur du vaincu. C'est autour de Pavie qu'est valorisée l'image d'une roi chevalier plus soucieux d'honneur que de victoire. Alors, qu'est ce qui a conduit François Ier, retenu prisonnier de Charles Quint en Espagne du 24 février 1525 au 17 mars 1526, à abandonner la Bourgogne et ses fils (livrés en otages) pour recouvrer la liberté sans finalement tenir parole et perdre son honneur : la détérioration de la situation politique en France, l'isolement impérial du Saint Empire ou la mobilisation italienne ? Pavie fut cette bataille où se joua pour deux siècles, dans une Europe secouée par de violentes révoltes (guerre des paysans en Allemagne, esquisse d'un mouvement d'unité italienne, révolte fiscale en Angleterre), l'hégémonie de deux grandes puissances. C'est en saisissant au jour le jour les espérances, les incertitudes, les inquiétudes d'acteurs qui ne savent pas de quoi demain sera fait, que l'ouvrage prend l'allure d'un magistral essai d'imaginaire politique, proposé ici dans sa deuxième édition.
-
Le carnaval de romans : de la chandeleur au mercredi des Cendres (1579-1580)
Emmanuel Le Roy Ladurie
- Gallimard
- Folio histoire
- 2 Février 2023
- 9782073010162
Pendant quinze jours, en février 1580, les habitants de la cité de Romans (Drôme actuelle, Dauphiné d'autrefois) se sont déguisés, masqués de toutes les manières. Ils ont dansé à perdre l'âme, joué, couru, concouru, défilé. Ils se sont défiés entre artisans et notables dans le spectacle quotidien du Carnaval.
Un théâtre populaire et spontané voit s'opposer rue contre rue, confrérie contre confrérie suivant les codes de la culture catholique et paroissiale. Puis, au terme d'une embuscade, montée par le juge Guérin, les Romanais se sont entre-tués.
Cet évènement est l'occasion pour Emmanuel Le Roy Ladurie de faire la lumière sur la question agraire et fiscale au sein d'un monde rural accablé par les déprédations des gens de guerre et travaillé par une sourde animosité contre la noblesse. -
Lorsque, le 24 août 1572, Charlotte Arbaleste se réveille vers 5 h 00 du matin et regarde à sa fenêtre, que voit-elle ? Les rues avoisinantes sont remplies de gens qui vont et viennent. Le massacre de la Saint-Barthélemy a en effet commencé depuis deux ou trois heures avec l'assassinat de l'Amiral de Coligny et la tuerie des capitaines huguenots présents dans la capitale. Sans doute s'étend-il déjà à la population protestante de la ville. Les Parisiens sont sortis de chez eux pour se faire les spectateurs-acteurs d'une immense tragédie, dont Denis Crouzet réévalue le nombre des victimes : au moins 4 000, peut-être plus. Il démontre que cette tragédie n'a été possible que parce que le « peuple » a pris part, tant activement que passivement, à une grande euphorie collective aspirant à réitérer le massacre biblique des adorateurs du Veau d'or. C'est toute une ville qui a tué ou laissé tuer les « hérétiques » dans le cours d'un atroce crime de masse que l'on peut rapprocher des grands pogroms de l'histoire passée. Comprendre comment le pouvoir royal, à contre-sens du rêve de paix civile qui l'animait, a pu être pris au piège d'un imaginaire eschatologique commandant à chaque « bon catholique » de prendre part à un grand massacre qui exprimait une intense foi en Dieu, tel est le projet de ce livre qui s'apparente à une enquête policière oeuvrant dans l'obscurité des jours et des nuits d'épouvante.
-
La Babylone de l'Europe : Anvers, les années de gloire
Michael Pye
- Nevicata
- 17 Octobre 2024
- 9782512013242
Au seizième siècle, le coeur battant du monde connu était un port sur la mer du Nord : Anvers. Éblouissante et bouillonnante, telles Paris au dix-neuvième ou New York au vingtième siècle, son opulence semblait sans précédent. S'y croisaient marins et aventuriers venus de tous horizons, négociants richissimes, banquiers avides, artistes géniaux et criminels de toute espèce. Un monde de secrets et d'intrigues, de tolérance et de violence, et le berceau de multiples hérésies. Véritable Babylone de l'Europe, la ville des Pays-Bas espagnols était le centre de toutes les transgressions - religieuses, sexuelles, intellectuelles, artistiques. Tout pouvait y arriver ou être imaginé. Le monde s'y réinventait. Mais cette flamboyance avait aussi un côté sombre : puissance impériale et Inquisition planaient comme un nuage noir sur ses habitants. Quand Anvers se rebella, une impitoyable terreur s'abattit sur elle. L'historien Michael Pye entreprend de faire revivre les jours les plus éclatants d'une cité qui fut pendant quelques décennies l'incontournable et voluptueuse puissance d'un monde nouveau.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Né en 1946, Michael Pye est un romancier, journaliste et historien anglais. Résident au Portugal, il a vécu en Italie, en Écosse et aux États-Unis. Il est l'auteur d'une dizaine de livres, dont "L'Antiquaire de Zurich" (Gallimard, 2007). -
La Saint-Barthélemy ; les mystères d'un crime d'Etat (24 août 1572)
Arlette Jouanna
- Gallimard
- Folio histoire
- 19 Octobre 2017
- 9782072748882
Le 18 août 1572, Paris célèbre avec faste le mariage de Marguerite de Valois et d'Henri de Navarre, événement qui doit sceller la réconciliation entre catholiques et protestants. Six jours plus tard, les chefs huguenots sont exécutés sur ordre du Conseil royal. Puis des bandes catholiques massacrent par milliers "ceux de la religion" - hommes, femmes, vieillards, nourrissons...
Comment est-on passé de la concorde retrouvée à une telle explosion de violence ?
Comment une "exécution préventive" de quelques capitaines a-t-elle pu dégénérer en carnage généralisé ? Quel rôle ont joué le roi, la reine mère, les Guises, le très catholique roi d'Espagne ? De ces vieilles énigmes, Arlette Jouanna propose une nouvelle lecture.
La Saint-Barthélemy n'est l'oeuvre ni des supposées machinations de Catherine de Médicis, ni d'un complot espagnol et encore moins d'une volonté royale d'éradiquer la religion réformée. Charles IX, estimant sa souveraineté en péril, répond à une situation d'exception par une justice d'exception. Mais en se résignant à ce remède extrême, il installe, sans en faire la théorie, une logique de raison d'État. Cet effort de restauration politique va ouvrir la voie à l'absolutisme des Bourbons. -
La guerre mondiale de la France : de 1961 à nos jours
Michel Goya
- Tallandier
- 6 Avril 2023
- 9791021057487
Depuis 1961, la France a mené 20 guerres sur 3 continents et 13 grandes opérations militaires de police internationale. La guerre est un état permanent de la France de la Ve République.
Pour autant, les Français ne le savent pas toujours, car ces opérations sont limitées dans leur ampleur et souvent lointaines. Du Tchad au Mali en passant par le Liban, le Rwanda ou l'Afghanistan, des centaines de milliers de « soldats nomades » ont ainsi été engagés pour la défense de la France. Michel Goya décrit cette « guerre mondiale en miettes » que conduit chaque président pour maintenir notre statut de puissance à travers plusieurs grandes périodes stratégiques et jusqu'aux bouleversements de la guerre en Ukraine. C'est une histoire qui n'a jamais été racontée ainsi, ni surtout analysée de manière critique par un historien et stratégiste, lui-même acteur de certains de ces engagements. -
La dynastie qui a fait l'Angleterre.1485-1603. En l'espace de trois générations, l'Angleterre passe du Moyen Âge flamboyant aux fastes de l'époque baroque, de la guerre des Deux-Roses à la construction d'un État. Dans cette saga familiale, on n'est jamais très loin du conte : on y croise Henri VII, le père fondateur, son fils Henri VIII alias Barbe-Bleue, le petit Édouard VI, la sulfureuse reine Marie, ou encore l'acariâtre Élisabeth. Tous ont illustré leur siècle, cet âge d'or de la culture anglaise qui nous éblouit encore ; ils ont affiché à la face du monde leur réussite et leur richesse à peine entachées par leurs exactions et une sauvage répression. Aujourd'hui comme jadis, les Tudors hantent notre imaginaire.
-
Les guerres de religion : une histoire de l'Europe au XVIe siècle
Nicolas Le Roux
- Passés Composés
- Hors collection Passés composés
- 6 Septembre 2023
- 9782379334177
Les « guerres de Religion » désignent ordinairement les conflits qui se déroulèrent en France dans la seconde partie du XVIe siècle. Pourtant les affrontements qui se développèrent dans les cantons helvétiques autour de 1530, puis dans le Saint-Empire dans les années 1540 et 1550, constituent eux aussi des guerres de Religion, et les anciens Pays-Bas basculèrent à leur tour dans la guerre à partir de 1566. Quant à l'Angleterre, elle connut des troubles, sans sombrer dans la guerre civile, ce qui ne l'empêcha pas de participer aux conflits européens, tout comme la monarchie catholique espagnole et les puissances italiennes, à commencer par la papauté. C'est pourquoi les auteurs de ce livre dirigé par Nicolas Le Roux proposent une approche globale, à la fois nationale et transnationale, de ces terribles affrontements religieux, en soulignant le poids des échanges à travers l'Europe mais aussi les spécificités de certaines rivalités ou solidarités. En cela ils offrent une nouvelle histoire de l'Europe au XVIe siècle.
-
Les aventuriers de la mémoire perdue ; Léonard, Erasme, Michelet et les autres
Jean-christophe Saladin
- Les Belles Lettres éditions
- 20 Novembre 2020
- 9782251914824
Nos aventuriers sont les humanistes. Leur quête : retrouver la culture antique perdue. En restaurant sa mémoire, ils fondèrent - souvent au péril de leur vie - une civilisation de la libre pensée, la nôtre. Ils s'engagèrent dans tous les domaines de la vie sociale, depuis la peinture jusqu'aux droits des colonisés, en passant par le théâtre, l'astronomie et la religion. Nous avons beaucoup à apprendre d'eux, en un temps où la liberté d'expression est à nouveau menacée. Jean-Christophe Saladin raconte les aventures de ces hommes et de ces femmes de la Renaissance qui surent puiser dans les immenses richesses occultées du passé pour construire leur avenir.
-
Des Farnèse, on retient le faste, la grandeur, mais aussi l'ascension extraordinaire.Enracinée au Moyen Âge dans la région du lac de Bolsena, au nord de Rome, cette famille de condottieri prend son élan au XVe siècle.
Alexandre, devenu le pape Paul III en 1534, favorise alors les intérêts de son clan. Ses descendants, ducs de Parme, alliés aux plus grandes dynasties, connaîtront des destins de premier plan, à l'image d'Alessandro, petit-fils de Charles Quint, le plus illustre capitaine de son temps, ou d'Élisabeth Farnèse qui accédera au trône d'Espagne au XVIIIe siècle.
Cette saga foisonne de personnages aussi romanesques que la belle Giulia, la maîtresse de Rodrigo Borgia, ou le cruel et débauché Pier Luigi, fils de Paul III. Jean-Marc de La Sablière livre à travers eux un captivant tableau de l'époque. -
Femmes de la Renaissance : elles ont lutté pour leur liberté
Sylvie Le clech
- Tallandier
- 26 Août 2021
- 9791021045347
Elles vivent dans un monde d'hommes. Reines, favorites ou paysannes, peu importe leur statut : les femmes de la Renaissance connaissent la tutelle d'un père ou d'un mari, la pression d'enfanter, les difficultés du veuvage...
Les femmes du siècle des humanistes sont facilement exposées aux dangers et à la vindicte. La réalité de la Renaissance, période d'ouverture au monde et de diffusion des savoirs, coexiste avec la violence des guerres de Religion qui embrasent le royaume de France. Toutes les femmes éprouvent cette brutalité, quand elles n'y participent pas elles-mêmes. Elles peuvent être accusées de tout : adultère, égoïsme, manque de discernement, cupidité, sorcellerie, intrigues et manipulations. En lutte pour leur liberté, elles défendent leur statut et leur patrimoine comme leur réputation. Plus encore, elles se battent pour vivre leurs passions, leurs amours, pour faire respecter leurs droits d'épouses et de mères, pour faire reconnaître leurs talents de femmes de lettres, de patronne de librairie-imprimerie, d'architecte ou de sage femme.
Sylvie Le Clech, spécialiste du XVIe siècle français, explore le destin de quinze femmes, pour certaines jamais étudiées, issues de toutes les couches de la société. Avec les portraits de Marguerite de Navarre, Catherine de Médicis, Vannina d'Ornano ou Jacquette Saddon, sorcière du Berry, elle nous éclaire sur la vie précieuse, mouvementée et intime des femmes de la Renaissance. -
Comment un personnage baroque a fait entrer la France dans la modernité. Un récit saisissant et original pour une démonstration éblouissante.
" Le roi ", disait sa belle-soeur Eléonore de Médicis, " est un homme à se faire aimer par les pierres elles-mêmes. " L'arme de la séduction fut en effet pour beaucoup dans la vie publique, et aussi privée, du roi Henri. Mais d'autres atouts ont contribué à une destinée improbable. Ainsi la part de circonstances extraordinaires, qui à la mort violente de son lointain cousin Henri III, en 1589, le placèrent en position d'héritier de la couronne. Aussi ses années d'apprentissage, au plus près de la population béarnaise dont il partagea la rude existence, et sa connaissance des hommes. Enfin son remarquable bon sens et un réalisme qui ne s'embarrassaient pas de préjugés ni même toujours de principes. Au moment où le royaume menaçait de sombrer, il fut l'homme de la situation. A travers une succession de massacres, d'intrigues, de revers et de rebonds, il s'imposa. Le combattant se révéla alors homme d'Etat, pacificateur, organisateur, bâtisseur, non sans dérive autocratique ni piteuse galanterie. Si le règne d'Henri le Grand a marqué si durablement la France, c'est que le premier roi Bourbon a su restaurer entre la couronne et le peuple " l'ordre de l'amour " si brutalement déchiré par la Saint-Barthélemy et les guerres de religion devenues civiles. Sa mort même, érigée en martyre, le servit. Car notre pays aime les sauveurs marqués du sceau de la Providence.
La biographie du roi préféré des Français.
Prix du Guesclin 2021 -
Brève histoire de l'Inquisition en Espagne
Joseph Pérez
- Fayard
- Le Cours de l'histoire
- 30 Octobre 2002
- 9782213659435
De 1480 à 1834, l'Inquisition espagnole a été placée sous l'autorité du pouvoir central. C'est ce qui la distingue des formes d'intolérance qu'on trouve dans d'autres pays à la même époque. Partout ailleurs, le pouvoir civil a prêté son concours au pouvoir spirituel pour punir les attaques contre la religion et il s'est souvent acquitté de cette tâche avec zèle ; il s'est fait, au sens propre, le bras séculier de l'Eglise. En Espagne, le pouvoir civil ne se contente pas de seconder l'Eglise ; il prend l'initiative de la répression, nomme les agents chargés de la mener à bien et leur donne un statut privilégié ; le Conseil de l'Inquisition est l'un des grands corps de l'Etat au même titre que le Conseil des finances ou le Conseil des Indes. La confusion du temporel et du spirituel contient en germe l'une des plus dangereuses tentations du monde moderne : la tendance à faire de l'idéologie le complément obligé du politique.
Joseph Pérez est professeur honoraire de civilisation de l'Espagne et de l'Amérique latine à l'université de Bordeaux-III. Fondateur et premier directeur de la Maison des pays ibériques de Bordeaux, ancien directeur de la Casa de Velásquez de Madrid, il est l'auteur de nombreux ouvrages sur l'histoire et la culture espagnoles, en particulier Isabelle et Ferdinand, Rois Catholiques d'Espagne (1988), Histoire de l'Espagne (1996), L'Espagne de Philippe II (1999), tous publiés chez Fayard. -
Les guerres d'Italie : un conflit européen
Didier Le Fur
- Passés Composés
- Hors collection Passés composés
- 28 Septembre 2022
- 9782379333088
Entre 1494 et 1559, la péninsule italienne fut le théâtre de plusieurs guerres d'une intensité encore jamais atteinte. Souvent présentées comme un affrontement voulu par des souverains français aux ambitions chimériques, de Charles VIII à Henri II, les guerres d'Italie ont pourtant une réalité globale, toutes les puissances du moment étant impliquées. Outre la France, l'Espagne, le Saint Empire, la Suisse ou encore l'Empire ottoman participent au ravage des terres italiennes au cours de ce premier conflit entre les nations européennes naissantes. Par ailleurs, toutes les entités politiques italiennes furent les acteurs de ces conflits, Naples, Milan, Rome, Florence, Venise ou Gênes menant des actions autonomes et tentant de maintenir leurs existences politiques face aux léviathans des XVe et XVIe siècles. C'est pourquoi ce livre, où les meilleurs historiens de chaque État synthétisent les connaissances les plus actuelles, permet de repenser les guerres d'Italie en sortant d'une perception francocentrée et en donnant à lire toute la diversité de ce chapelet de guerres sur plus de soixante ans. Ce faisant, il invite à repenser bien des événements - la bataille de Pavie, le sac de Rome - ou des parcours - Machiavel, Charles Quint, le pape Jules II - et offre une lecture aussi originale que captivante.
-
Un livre qui balaie la légende de la reine vêtue de noir, concoctant dans l'ombre ses poisons et une politique machiavélique.
Dans notre mémoire collective, Catherine de Médicis a très mauvaise réputation. La ruse et le machiavélisme auraient inspiré sa politique. Le poison et l'assassinat auraient été ses moyens de gouvernement. Femme et étrangère, elle était toute désignée à la vindicte. La veuve vêtue de noir, dominant et manipulant ses fils, responsable de la Saint-Barthélemy, aurait été la plus maléfique des reines de France. Le livre de Jean-François Solnon balaie la légende et brosse le portrait d'une femme courageuse. Sa grande passion fut le pouvoir : elle l'exerça trente années durant, au milieu des guerres civiles, toujours soucieuse de préserver l'unité du royaume et de rétablir l'harmonie entre les Français malgré les rivalités religieuses. "Le seul homme de la famille", a-t-on dit d'elle. On ajoutera : "Une femme qui fut un roi." Jean-François Solnon, professeur à l'université de Besançon, a notamment publié un Henri III, une Histoire de Versailles (tempus) et, dernièrement, un remarquable Turban et la Stambouline. L'Empire ottoman et l'Europe, XIVe-XXe siècle. -
César Borgia ; fils de pape, prince et aventurier
Ivan Cloulas
- Tallandier
- 21 Septembre 2017
- 9791021000360
Fils de pape, cardinal à dix-sept ans, capitaine général de l'Église, duc de Valentinois en 1498, puis duc de Romagne en 1501, César Borgia (1475-1507) fut l'incarnation pour Machiavel du prince idéal de la Renaissance, dissimulant avec art ses desseins, mais ne craignant jamais de fouler aux pieds tout ce qui s'opposait à lui. Des plaisirs de la chair dans l'enceinte même du Vatican à ceux de la chasse, des actes de gouvernement réfléchis aux pires exactions sur les populations, des alliances monnayées avec le corps de sa soeur Lucrèce aux assassinats des proches encombrants, cette vie ne fut qu'excès. Sa mort fut misérable. Pourchassé par ses ennemis après la disparition de son père et protecteur, abandonné par ses anciens alliés, César s'éteint piteusement lors d'un siège en Espagne. Il a trente-deux ans. À travers la vie mouvementée du Valentinois, c'est toute la Rome des Borgia qui revit sous nos yeux, cette Rome licencieuse où les princes de l'Église s'abandonnent à la luxure et à la dépravation, pendant que le Tibre vomit les cadavres des gêneurs. Un enivrant parfum de scandale et de poison.