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Amazon Confidentiel : Enquête sur les secrets d'une domination mondiale
Dana Mattioli
- Grasset
- Document Grasset
- 2 Mai 2024
- 9782246837763
Qui n'a jamais commandé sur Amazon ? La grande journaliste du Wall Street Journal, Dana Mattioli, signe une enquête sans précédent et accablante sur ce maître de l'économie mondiale, ses stratégies inavouables et ses plus grands secrets dans la conquête de notre quotidien.
Comme l'a révélé Lina Khan en 2017, l'entreprise de Jeff Bezos est dans une situation de monopole inédite dans l'histoire. Mais contrairement à l'empire d'un Rockefeller, Amazon s'est développé sans qu'aucune règlementation ne contraigne son expansion. Pendant plus de vingt ans, la coqueluche de Wall Street a rendu les utilisateurs du monde entier dépendants avec son approche « obsession client ». Mais l'entreprise n'a qu'un seul but : rester au sommet.
Avec un accès à des informations confidentielles et après avoir interrogé des centaines de personnes - des dirigeants d'Amazon aux concurrents en passant par les petites entreprises qui dépendent de sa marketplace pour survivre - Mattioli explique comment Amazon a tiré de son avantage concurrentiel la possibilité de dominer tous les secteurs, éliminer tous ceux qui se trouvaient sur son chemin, et modifier la nature de l'économie en pleine ruée vers l'or de la donnée. Des concurrents sont copiés, des partenaires exploités et des consommateurs lésés.
Publié dans un contexte d'action en justice pour monopole, Amazon Confidentiel est l'histoire secrète de l'une des entreprises les plus puissantes et redoutées au monde. Une plongée vertigineuse dans ce qui pourrait être la plus grande affaire antitrust du XXIème siècle.Traduit de l'anglais (États-Unis) par Aurélien Blanchard et Anna Souillac -
Et si Françoise Giroud était encore plus grande que sa légende ? Plus riche, plus complexe, plus intéressante que l'image d'Epinal de la jeune femme talentueuse qui devint la première journaliste de son temps ?
La trajectoire, on la connaît : engagée par Hélène Lazareff à la création de Elle puis cofondatrice de L'Express, et enfin chroniqueuse au Nouvel Observateur, l'ex script-girl de Jean Renoir avait le sens des phrases assassines : la griffe sous le sourire enjôleur. Compagne et complice de Jean-Jacques Servan-Schreiber, farouche opposante à la guerre d'Algérie, amie fidèle de Mendès France et de Mitterrand, celle qui "inventa" la Nouvelle Vague et roulait en décapotable fut une grande amoureuse, aimant le plaisir autant que le devoir. Femme politique, cette fille d'immigré turcs ne passa jamais son bac, mais devint Secrétaire d'Etat à la condition féminine sous Giscard d'Estaing. Travailleuse acharnée, élégante en diable, éprise de liberté, c'était une visionnaire, qui incarna la naissance de la femme moderne.
Mais on découvre ici que ce tempérament passionné a aussi ses zones d'ombre - expérience de la trahison, coup de folie passionnelle, tentative de suicide, mort d'un fils... Et si une phrase de sa mère, sur son lit de mort, avait déterminé sa trajectoire et son destin ?
A travers le portrait d'une femme d'exception, c 'est une époque de feu que ressuscite ici Laure Adler : un temps, pas si lointain, où l'on savait encore se battre pour des idéaux. -
Claude Imbert a choisi, dans ce livre, de rassembler par thème un choix de ses éditoriaux du Point, voués à l'éphémère et qui pourtant composent un itinéraire intellectuel et moral cohérent. Chacun de ces thèmes est précédé d'une mise en perspective de dix pages où l'auteur fait, en quelque sorte, l'historique d'un problème de la société française - de l'immigration à l'éducation, de la violence au mitterrandisme, de la crise de l'Etat-providence à l'évolution de l'Islam. Une longue introduction achève de donner à cet ouvrage semi-inédit l'allure d'un credo du libéralisme, de la tolérance et de la lucidité citoyenne.
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"E.P.M.", c'est ainsi que, par dérision, on baptisait à la télévision certaines émissions de "haut niveau culturel" que le public ne regardait pas. "E.P.M." - disons-le en toutes lettres : "Et Puis Merde..." -, ce n'est pas seulement une plaisanterie, c'est tout un système fondé sur l'ignorance ou le mépris du peuple et qui régit aussi bien la vie politique que culturelle. La télévision n'est ici que le miroir d'une société malade et c'est pourquoi le présent essai déborde largement le cadre du petit écran. Ce livre marque l'aboutissement de la démarche entreprise par François de Closets avec le Bonheur en plus et la France et ses mensonges. Parlant d'expérience, il fait voler en éclats les idées reçues sur "les pouvoirs des médias" et dénonce l'aristo-culture, l'agitation politicienne, les idéologies vaines et la sous-culture commerciale. L'avènement de nouvelles techniques : satellites, câbles, vidéodisques, etc., risque d'accentuer la coupure entre "la France de Guy Lux" et l'élite cultivée, car la société française est incapable de maîtriser ce déferlement d'images. Il reste tout juste dix ans pour tirer le meilleur ou le pire de cette nouvelle télévision. C'est pourquoi le livre de François de Closets se veut un cri d'alarme et d'espoir tout à la fois.
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Et pourquoi pas
Francois Michelin, Ivan Levaï, Yves Messarovitch
- Grasset
- 28 Octobre 1998
- 9782246565819
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Colette Dowling publie Le Complexe de Cendrillon en 1980 et devient riche. Très vite cette fortune s'est évaporée et elle s'est retrouvée sans rien, couverte de dettes. Cendrillon et l'argent est un peu son histoire, et les leçons qu'elle en a tiré pour se sortir du désastre. Pourquoi les femmes sont-elles aussi ambivalentes par rapport à leur indépendance financière ?
Pourquoi certaines femmes se sentent-elles mal à l'aise avec l'argent, incapables de traiter des affaires ou refusent-elles de savoir où en sont leurs finances ? Ont-elles peur de l'argent, synonyme d'indépendance et de solitude ?
Nos cultures et nos sociétés préparent les femmes à la dépendance : l'argent, c'est masculin. Bien sûr, les femmes peuvent gagner de l'argent mais le gérer, le faire fructifier, ce serait comme si elles criaient sur les toits : Je n'ai besoin de personne.
Cendrillon et l'argent démonte ce mécanisme romantique qui fait que les femmes se mettent en situation de précarité pour que survienne le beau chevalier qui les sauvera...
Un livre vif, amusant, cruel : pour en fin voir la vérité en soi.
Colette Dowlind est l'auteur, entre autres, du célèbre Complexe de Cendrillon. Elle vit à Woodstock et à New York. -
Il laisse dernière lui des actionnaires ruinés, un groupe au bord de la faillite et qui va disparaître dans un démantèlement rapide, des salariés perdus, un rêve pulvérisé. Et aussi l'image de ces derniers moments où il tentait de négocier une « indemnité » de 18 millions d'euros pour prix de son départ, le jour même où les actionnaires de Vivendi Universal en perdaient 6 milliards... Après la déroute de Jean-Marie Messier, l'homme qui avait voulu conquérir l'Amérique et qui damait le pion aux plus grands groupes de médias, le moment est venu de tenter de répondre à la question simple : comment en est-on arrivé là ?
Sans Messier, Vivendi Universal, bizarre créature transatlantique, n'aurait jamais existé. C'est lui qui fit valser le vieux mammouth de la France des affaires qu'était la Compagnie Générale des Eaux pour la mettre au service d'une stratégie patiente et délibérée de prise de contrôle de Canal+, et la transformer ensuite avec la reprise de Seagram-Universal en un géant mondial des médias, du cinéma à la musique en passant par la télévision, la presse et l'édition. L'ancien banquier d'affaires était ce que la France « pouvait produire de mieux » en matière de chef d'entreprise, assuraient les parrains, nombreux, qui s'étaient penchés très tôt sur le berceau du jeune prodige. Il avait suivi le cursus classique, mais brillant, de ceux que la méritocratie française promet aux plus belles destinées. Séduisant, sans complexe, le petit génie de la finance, dont il aimait les montages sophistiqués, semblait s'être transformé en « grand patron », surprenant les marchés par ses « coups » et ses « deals » de plus en plus audacieux. Rien ne l'intimidait, rien se semblait devoir l'arrêter. Multipliant les interviews, les séances photos, les apparitions télévisées, Messier donnait des leçons de tout à la France médusée : leçons d'Internet, de modernité, de politique sociale, de capitalisme mondial, et de « diversité culturelle ».
Sous les apparences - réputation soigneusement construite - d'un iconoclaste au pays du capitalisme de papa, Jean-Marie Messier fut en fait l'héritier d'un système français où les même vingt-cinq gardiens de la tradition siègent dans tous les conseils d'administration et se tiennent mutuellement par la barbichette. Et quand, pendant sa dernière année, des démons venus de loin se réveillèrent, il ne se trouva personne, parmi ceux qui étaient censés le surveiller, pour exiger des comptes et freiner ses folies. Vivant à New York dans un appartement dont il avait pensé pouvoir cacher le luxe, coupé des réalités de son groupe, dirigeant par fax et par e-mails, il s'embarque alors dans l'élimination de ceux en qui il voit les architectes principaux des conjurations qui viseraient à l'abattre : la direction de Canal+, restée à Paris. Il y parviendra, mais quand sa fin s'annoncera malgré tout inévitable, il continuera de penser qu'il a été victime de sombres complots - de l'establishment culturel français, de l'Elysée, de la famille Bronfman qui lui avait vendu Universal. Alors qu'il est tombé parce que le vieux capitalisme français dont il fut l'héritier avait finalement décidé, alarmé par la situation financière du groupe, de débrancher la prise.
L'heure est venue de comprendre comment on a pu prendre si longtemps l'aventure Messier pour une incarnation du capitalisme « moderne ». En grattant derrière la façade des apparences. Derrière la « transparence » financière, les montages complexes et la dissimulation. Derrière la « communication », la manipulation et les manoeuvres. Derrière le patron branché, l'échec internet. Sous les grands principes, l'esprit de lucre. Avec en permanence, au fil des ans, un ego qui se libère et n'en finit pas d'enfler au point de l'entraîner dans les délires de la fin. -
Grandeurs et misères des stars du Net
Marc Simoncini, Capucine Graby
- Grasset
- 10 Octobre 2012
- 9782246790242
Qu'ont en commun Denys Chalumeau, Marc Simoncini, Fabrice Grinda, Pierre Kosciusko-Morizet, Jacques-Antoine Granjon et Xavier Niel ? A l'évidence, leur réussite en France et à l'étranger. Ces grands entrepreneurs du web, respectivement fondateurs de SeLoger, Meetic, OLX, PriceMinister, Vente Privée et Free, connaissent aujourd'hui le succès et la fortune. Mais tous partagent également un passé moins glorieux. Des chutes retentissantes comme celle de Denys Chalumeau avec Promovacances, aux placements risqués, comme ceux qui conduisirent le patron de Free en prison ou le créateur de Meetic à la ruine, leurs confessions nous emportent dans l'univers tumultueux de l'industrie du web, où tout peut toujours basculer. Ces six portraits retracent six parcours hors du commun et nous font passer de l'autre côté de la toile pour nous montrer comment ces maitres d'internet ont su se servir de leurs échecs pour bâtir leur empire. Erreurs de jeunesse, crises imprévisibles, précipitations, appétit démesuré ...
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Depuis que l'histoire s'est remise en mouvement, après la chute du communisme, les Occidentaux oscillent entre le culte des dates et le goût des prophéties. Côté dates, 1989 aurait clos le vingtième siècle et le 11 septembre 2001 aurait ouvert le vingt-et-unième. Côté prophéties, nous avons connu l'irénisme dans les années quatre-vingt-dix, la paix et la prospérité étant supposées régner pour « les siècles des siècles », puis après les Twin Towers, le conflit des civilisations et une troisième guerre mondiale d'un nouveau type.
Tel est le mélange de faits et de simplismes qui nourrit notre quotidien. Il occulte les forces souterraines à l'oeuvre qui établissent le décor du théâtre mondial. Ces forces mêlent fatalité, paradoxe et hasard. Elles portent en elles le poids des phénomènes qui relèvent de « l'histoire longue » braudelienne : traditions, identités, cultures. Quelques-unes se lisent à livre ouvert ; d'autres sont encore inscrites à l'encre sympathique.
Exemple des premières : la transformation des Etats-Unis, d'un nouveau monde qui nous ressemblait tant, à un autre monde qui nous est de plus en plus étranger. Exemple des secondes : le développement, à terme, d'un modèle capitaliste chinois qui pourrait donner raison aux prophéties les plus noires sur le destin de l'économie libérale. Mais où classer la plasticité de l'Occident, dont celui-ci est inconscient, et qui avalera le terrorisme, comme il l'a fait pour tant d'autres chocs ? Et la plus grande faiblesse de notre système économique, qui ne tient pas au risque d'accident sur les marchés mais à l'absence de social-démocratie dans les nouveaux pays émergents ? De même, doit-on regarder l'Europe comme un « OVNI » dans le monde contemporain ou, au contraire, comme l'illustration même de la modernité, sa complexité témoignant de son adaptabilité ?
La France est malheureusement à mille lieues de ces débats-là. Plus « village gaulois » que jamais, en pleine régression dans sa compréhension du monde, elle choisit des mauvais enjeux et ignore les vrais. -
Antoine Bernheim ; le parrain du capitalisme français
Pierre de Gasquet
- Grasset
- 26 Janvier 2011
- 9782246738510
Il y a une énigme Bernheim.
Comment ce fils d'un grand militant sioniste déporté à Auschwitz, héritier d'une famille alsacienne de marchands de biens est-il devenu un des piliers de la banque Lazard et l'un des parrains occultes du capitalisme français des trente dernières années? Homme de l'ombre qui fut longtemps aux côtés de Vincent Bolloré, Bernard Arnault, François Pinault ou John Elkann en Italie, - et même, à sa manière, d'un certain Nicolas Sarkozy -, ce faiseur de rois à l'humour rare, baptisé le « Parrain » par ses amis, reste l'un des personnages les plus atypiques de l'establishment français. Manipulateur ou génie de la finance, ce « Talleyrand des affaires », passionné de bridge, échappe aux jugements catégoriques. Travailleur infatigable, aussi éclectique dans ses amitiés politiques que dans ses coups de coeur, conserve, à 86 ans, la mémoire sans faille des grands banquiers d'affaires.
Nourrie par trois années d'enquête de chaque côté de l'Atlantique, cette biographie non autorisée, parsemée de confidences, nous entraîne dans les coulisses du monde des affaires et des réseaux de pouvoir.