Les Arenes
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" Resteriez-vous sept heures à trier des vis ? Eux, oui ".
" Connaît-on les travailleurs handicapés ? Les écoute-t-on ? Leur donne-t-on la parole ? Le handicap, c'est comme le chou de Bruxelles, on n'aime pas trop, mais on en prend de temps en temps pour se donner bonne conscience. À la télévision, on en parle trois fois par an, à l'occasion de la semaine européenne, de la journée mondiale ou de la revalorisation de l'Allocation adulte handicapé : + 0,3 % en 2020 ! Mais l'homme, la femme, qui trime pour la moitié d'un SMIC, on ne le voit pas, jamais.
Un handicapé, ça pue, ça bégaye, c'est moche, pas soigné, pas télégénique, ça s'exprime mal ou trop lentement. On trouve quelqu'un pour parler à sa place, un spécialiste, un responsable, un porte-parole, un tuteur, un gestionnaire qui chante l'inclusion en costard-cravate en disant qu'un handicapé, ce n'est pas tout à fait ce qu'on croit, c'est capable de bosser aussi durement que vous et moi. "
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Le XXe siècle en 2000 dessins de presse
Jacques Lamalle, Patrice Lestrohan
- Les Arenes
- 18 Octobre 2012
- 9782352042136
L'engouement a commencé dès les années 1900, avec une floraison de journaux satiriques illustrés. Les plus célèbres s'appelaient L'Assiette au Beurre, Le Cocorico, Le Rire. Pendant la Grande Guerre, le dessin de presse est une manière de conjurer l'horreur par le rire, notamment avec Le Canard enchaîné, La Baïonnette et Le Crapouillot. Le Front populaire, la montée du nazisme, la guerre d'Espagne et l'Occupation sont le théâtre d'affrontements violents. Avec les 30 glorieuses, le dessin de presse se tourne davantage vers la comédie de moeurs et la satire de la société de consommation. C'est l'émergence d'une ligne claire incarnée par Bosc et Sempé. La guerre d'Algérie et mai 68 remettent à l'honneur le dessin de presse le plus virulent, Siné en tête. Le Canard enchaîné se moque du Général de Gaulle avec Moisan, Tim fait les beaux jours de L'Express, les équipes de Hara-Kiri et Charlie Hebdo, avec Reiser et Cabu, repoussent les frontières de la bienséance. Les grands quotidiens ont tous eu leur dessinateur emblématique : Faizant pour Le Figaro, Plantu pour Le Monde, Willem pour Libération.
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Sous la plume du journaliste multiprimé du New York Times, Mike Isaac, Supergonflé retrace l'ascension vertigineuse puis les premières défaites d'une entreprise qui s'est catapultée au sommet du monde de la tech. Son nom même est devenue un verbe : uberiser un marché, c'est s'affranchir des intermédiaires pour exploser toutes les règles. Uber est le symbole de la nouvelle économie et, pour beaucoup, son épouvantail.
Soutenu par une levée de fonds de plusieurs milliards, fondé et dirigé par un personnage ambitieux et véhément, Travis Kalanick, Uber a décidé de révolutionner le transport urbain. Mike Isaac raconte l'offensive de la start-up contre les chauffeurs de taxi, leurs syndicats, contre ses concurrents, la culture interne toxique, et la stratégie de l'attaque systématique et de la transgression pour imposer sa domination. C'est l'histoire d'un Far West créé au coeur des grandes villes qui a permis l'ascension d'une licorne (le nom des start-up valorisées à plus d'un milliard de dollars), qui a pris place aux côtés des Amazon, Apple et Google. -
Nos enfants ne sont pas à vendre ; comment les protéger du marketing
Joel Bakan
- Les Arenes
- 2 Février 2012
- 9782352041856
Nos enfants sont devenus la cible la plus lucrative du business : ces vingt dernières années, un système global s'est mis en place qui permet aujourd'hui aux entreprises de les exploiter sans que nous nous en rendions compte.
La manipulation des enfants est devenue la règle du business. Il est temps de réagir. Les jeux vidé os (Grand Theft Auto IV, Call of Duty, World Warcraft) les plongent dans un monde virtuel où l'addiction est programmée par les concepteurs. La violence et l'imagerie sexuelle incontrôlée ont des effets désastreux sur leur fonctionnement psychologique. Facebook : avec les réseaux sociaux, les enfants deviennent eux-mêmes des agents de marketing, la publicité s'infiltre dans le contenu au lieu de s'y superposer : c'est la « perfection du pouvoir » décrite par Michel Foucault.
Les médicaments : depuis 1980, les enfants sont de plus en plus nombreux à prendre des psychotropes dangereux, influencés par les laboratoires pharmaceutiques. La mal bouffe et la pollution domestique : les problèmes de santé chroniques des enfants (asthme, cancer, autisme, malformations congénitales), augmentent. Les grandes sociétés déversent par milliers de nouveaux produits chimiques dans l'environnement et les vêtements (les phtalates, les perfluocarbures et le plomb, etc.).
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Kapuscinski ; le vrai et le plus que vrai
Arthur Domoslawski
- Les Arenes
- 29 Septembre 2011
- 9782352041627
La biographie, sans complaisance, d un reporter mythique, à l égal d Albert Londres ou Joseph Kessel. Une réflexion sur le métier de journaliste, qui interroge la frontière tracée entre fiction et réalité, laissant entrevoir sa porosité.
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Les enchaînés ; un an avec des travailleurs précaires et sous-payés
Nicolas Morel
- Les Arenes
- 20 Septembre 2017
- 9782352046516
Jeune journaliste de 26 ans, Thomas Morel s'est infiltré pendant un an dans cinq entreprises du Nord. Une immersion inédite dans le quotidien de millions de français.
En 2014, Thomas Morel se rend dans le Nord, région désindustrialisée mais terre fertile en grandes fortunes (Cémoi, Mulliez, Toyota, etc.) pour lesquelles il va travailler au plus bas de l'échelle. Pour 1 200 euros par mois, il se lève à 3 h 30 en plein été pour emballer les chocolats industriels de Noël. Il relance par téléphone les victimes du surendettement.
Il répond aux centaines de clients d'un call- center en moins de deux minutes chrono. Il visse, en un temps ultra-minuté, des boulons sur des Toyota. Et pour un salaire de zéro euro... il vend des contrats d'électricité en porte-à-porte. De son expérience, il tire une conclusion amère : ces salariés vivent en apnée huit heures par jour en attendant la délivrance. Certains le font depuis trente ou quarante ans. Leurs travaux, ultra-parcellisés, n'ont ni sens ni âme.
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6 mois Nº1 DOSSIER : Chine, l'empire jeune. Les brigades du jean. Par Justin Jin. Profession concubine. Par Axelle de Russé. L'Afrique chinoise. Par Paolo Woods. ENTRETIEN : Laurent Van Der Stockt, reporter. Par Michel Guerrin. RECITS : Julie. Par Darcy Padilla. « The Julie Project ». Par Emmanuel Carrère. Pour l'amour du tango. Par Karla Gachet & Ivan Kashinsky. Une éducation anglaise. Par Christopher Furlong. Le camp aviation. Par Olivier Laban-Mattei. LE MONDE DE : Nedjma Berder, le paradis des fruits permis. Par Nedjma Berder. PHOTOBIOGRAPHIE : Gerry Adams, la paix des armes. Par Sorj Chalandon. MEMOIRE : Les couleurs de l'empire russe. Par Sergueï Prokoudine-Gorsky. DERRIERE L'OBJECTIF : Au bord de ma rivière. Par Larry Towell.
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Dans le premier numéro, Michel Butel compare son projet de journal à une « conversation courante ». Il promet qu'il y aura « des hésitations, des reprises, des silences, des chutes, des scories, des illustrations, des envolées, des interruptions. » L'Autre Journal est un pied de nez à l'air du temps, il « dément la proposition alors générale de l'apocalypse imminente et du désespoir ».
L'Autre Journal n'avait pas d'égal pour créer des rubriques improbables, surprenantes, décalées. Certaines devenaient des rendez-vous réguliers, d'autres allaient et venaient avec leurs lots de surprises. Dans cette mosaïque se côtoyaient avec plus ou moins de régularité : portfolios, chroniques, conversations, ateliers, reportages, choses vues, horoscopes, almanachs, débats, destins, passions, déjà-vus, inédits...
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Le Canard enchaîné ; la V République en 2000 dessins ; 1958-2008
Jacques Lamalle
- Les Arenes
- 17 Octobre 2008
- 9782352040705
Plus de 2000 dessins parmi les 75 000 publiés en cinquante ans par l'hebdomadaire.
Le livre commence le 13 mai 1958, avec le retour au pouvoir du général de Gaulle.
Il se termine le 8 mai 2008, avec le premier anniversaire de l'élection de Nicolas Sarkozy.
300 événements majeurs, politiques, sociaux ou internationaux, sont passés en revue, de la guerre du Vietnam aux affrontements Mitterrand-Chirac, en passant par le hulahoop, les seins nus ou l'affaire Clearstream.
50 textes inédits sur les coulisses des grandes affaires révélées par Le Canard, de la déclaration d'impôts de Chaban aux affaires de la Mairie de Paris, sans oublier les micros de la DST au siège de l'hebdomadaire ou les diamants de Giscard.
Des portraits des dessinateurs marquants du Canard : Moisan, Cabu, Pétillon, Lefred-Thouron, Escaro, Cardon, Kerleroux, etc.
650 pages, 4,5 kilos : un monument d'édition.
Pourquoi un livre aussi monumental sur le Canard enchaîné ?
Les Arènes ont publié sur le même modèle avec succès, il y a trois ans, une anthologie des dessins du New Yorker. La réponse était évidente. Sans site Internet, sans publicité, avec une formule inchangée depuis 1915, Le Canard enchaîné affiche une santé insolente. Fondé en 1915, sans changer de ligne éditoriale, il atteint 504 000 ex. de diffusion (+ 27% en 2007), avec un mélange d'humour et de révélations, d'ironie, d'anticléricalisme, de calambours et de culture, inconcevable en dehors de nos frontières.
Pourquoi s'être « limité » aux 50 ans de Ve République?
Parce que Le Canard a une relation particulière avec ce régime. À l'arrivée du général de Gaulle, Le Canard enchaîné s'est affiché comme l'un des seul organes d'opposition, avec la chronique «La Cour« d'André Ribeau dessinée par Moisan, un des plus grands - sinon le plus grand - dessinateur de presse français.
C'est aussi sous la Ve que l'hebdomadaire a commencé à publier dans ses colonnes des révélations fracassantes, des barbouzeries de Jacques Foccart à l'affaire Clearstream. Notre grande surprise a été de constater qu'une fois assemblés, les dessins du Canard formaient un grand livre d'Histoire contemporaine.
Comment s'est construit ce livre ?
La direction de la rédaction du Canard enchaîné a joué le jeu de manière formidable et fait relire ou écrire les textes de l'ouvrage. C'est la première fois que Le Canard acceptait une proposition éditoriale. Jacques Lamalle prenait sa retraite après trente ans de Canard. Sa connaissance des archives, des dessinateurs, et des us et coutumes de la rédaction en faisait un directeur éditorial idéal.
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Le spectacle et ses personnages
Guillaume Trémauville
- Les Arenes
- L'iconoclaste
- 15 Mai 2012
- 9782352041993
Médiatique leur assure une notoriété plus ou moins durable. Quel rapport entre cette visibilité papillonnante et le sérieux d'une recherche ou la qualité d'une ?uvre ? La question mérite d'être posée. Elle l'est dans ce livre. L'auteur jette sur ces personnages un regard ironique, souvent cruel, mains dépourvu de ressentiment ou d'aigreur.
Comme La Bruyère jadis, ce sont des "caractères" qu'il s'emploie à croquer dans ces pages érudites, en trouvant dans notre histoire, surtout littéraire, des équivalences éclairantes. Cette typologie sans complaisance de la vidéosphère française fait apparaître une singulière continuité dans les "figures" répertoriées de l'éternelle comédie humaine.
Des qualités sont reconnues et des tricheries mises au jour.
On rira beaucoup...
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Burn-out ; le syndrome d'épuisement professionnel
Christina Maslach, Michael Leiter
- Les Arenes
- 10 Février 2011
- 9782352041320
Si vous avez le sentiment d'être vidé, " consumé" de l'intérieur, si vous vous dévalorisez et que vous avez tendance à devenir cynique envers votre travail, la vie et les autres, alors vous êtes peut-être menacé par le syndrome du burn-out. Comme 10 % des personnes qui travaillent. Il y a vingt ans, une scientifique, Christina Maslach, a identifié cette forme particulière de stress professionnel. Elle explique ici comment le travail peut épuiser nos ressources vitales. Certaines professions sont plus exposées (médecins, enseignants) et certains individus y sont plus sujets. Ce livre propose des solutions pour se préserver et pour agir. C'est autant l'individu que l'environnement professionnel qu'il faut soigner. La charge de travail est loin d'être la seule cause du burn-out : le manque d'autonomie, de reconnaissance, le sentiment d'injustice et le décalage entre ses valeurs personnelles et celles de l'entreprise sont des facteurs tout aussi importants, voire plus.
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Le monde de l'entreprise n'est pas toujours synonyme de harcèlement, de burn-out ou de pollution ! Ce livre montre qu'il existe des sociétés et des managers pour qui le succès réside dans la bienveillance envers leurs collaborateurs et leurs clients et le respect de l'environnement. Et les études scientifiques sont là pour montrer qu'il n'est ni naïf ni utopique de le croire.
L'objectif de Jacques Lecomte est ici de montrer comment certaines valeurs et attitudes fondamentales (confiance en l'autre, coopération, fraternité, sentiment d'efficacité personnelle et collective, etc.) peuvent être bénéfiques aux entreprises comme aux individus et à la planète.
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Prix Albert Londres ; 100 reportages d'exception de 1950 à aujourd'hui
Christian Hoche
- Les Arenes
- Documents Arenes
- 25 Novembre 2010
- 9782352041191
Les Grands reporters rassemble la plus belle rédaction de France et propose une centaine de grands reportages.
Chacun des lauréats du Prix Albert Londres a donné son ou ses articles préférés. De la guerre de Corée par Henri Turenne (lauréat 1951) à la mafia calabraise par Delphine Saubaber (lauréate 2010), 59 journalistes embrassent la fin d'un siècle et le début d'un nouveau, et nous racontent l'histoire du monde contemporain.
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3129 anciens numéros de Télérama hérissés de milliers de post-it. Voilà à quoi ressemblait la salle des archives après notre passage. Difficile de tourner 300 000 pages d'un journal sans être pris de vertige... On imagine sans peine le journaliste des années 1950, dans un petit bureau collectif avec un téléphone pour dix, en train de taper son article sur sa Remington portative. On entendrait presque le choc des touches et l'encre gicler sur le papier. On devine la force et la passion qui ont présidé aux choix des mots. Le lecteur d'aujourd'hui a l'impression troublante d'être démiurge. II connaît les destinées glorieuses ou tragiques de la plupart des artistes épinglés dans le journal. Il sait les chutes futures, les triomphes à venir, les maladies et la mort qui attendent, tapies au coin d'une journée funeste. C'est la magie noire des archives, son goût acidulé.
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Ce livre n'est pas une chronique exhaustive de la culture audiovisuelle, encore moins une histoire exégétique de Télérama. C'est une récolte. Des générations de journalistes de Télérama ont laissé tomber des petits cailloux entre les pages de leur journal. Ils devaient trouver leur chemin dans une forêt foisonnante de films, d'émissions, de livres et de spectacles. Nous les avons ramassés. Il y en a des jolis, des irisés, des usés par le ressac et abrasés par le sable, des comme neufs, des somptueux et des un peu cabossés - mais tous authentiques, sans retouche. Des centaines de petits cailloux. Voilà ce que vous tenez entre les mains. Nicolas Delesalle.