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Agone
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On la décrit souvent comme la fidèle et sage compagne de Lénine. Pourtant, N. Kroupskaïa est aussi l'artisane de la plus importante réforme du système éducatif de l'URSS. Cette révolutionnaire de la première heure, fille de la petite noblesse de St Petersbourg et convertie au marxisme dès la fin du XIXe siècle, a fait de la pédagogie en temps de révolution son cheval de bataille. S'inspirant des plus grands pédagogues comme Tolstoï, Dewey, Rousseau ou Pestalozzi, elle s'attache, une fois au pouvoir, à passer de la théorie à la pratique en organisant la scolarisation de tous les enfants et en se lançant dans une vaste campagne d'alphabétisation. Elle n'a cessé de consigner par écrit, ses constats et réflexions sur le sujet ; très peu ont été traduits en français. Associées à un immense projet d'éducation populaire, ses réformes interrogent l'articulation entre la valorisation du travail ouvrier et le développement d'une conscience révolutionnaire. L'autrice pose en filigrane des questions toujours d'actualité : comment organiser sans endoctriner ? Quelle place pour la jeunesse dans le projet révolutionnaire ?
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L'édition est la grande absente des analyses du rôle de l'industrie des relations publiques dans l'« éternel combat pour le contrôle des esprits ». Pourtant, comme les autres médias, le secteur est depuis longtemps aux mains de grands groupes, et il remplit la même fonction dans le maintien de l'ordre idéologique. Suivant la logique de croissance par acquisition : chacune prépare la suivante, les grands éditeurs perpétuent l'existence d'un type d'acteur qui, du seul fait de sa taille et de son mode d'organisation, forge un monde social et économique face auquel les idées de changement ne pèsent pas grand-chose. La distinction artificielle entre « groupes de communication » et « groupes éditoriaux » occulte le rôle de ces entreprises dans une société à caractère de masse : transformer les lecteurs en consommateurs et limiter la capacité d'agir du plus grand nombre. Un phénomène qui va en s'amplifiant. Écrit par un éditeur, ce livre propose à la fois une anti¬légende de l'édition et les bases d'une réflexion sur les responsabilités sociales et politiques de tout métier. Alors que Madrigall a racheté Minuit et qu'Editis est sur le point d'absorber Hachette, une nouvelle édition s'imposait !
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à bas la presse bourgeoise ! deux siècles de critique anticapitaliste des médias, de 1840 à nos jours
Dominique Pinsolle
- Agone
- Contre-feux
- 4 Novembre 2022
- 9782748904994
La liberte´ de la presse a ceci de commun avec la Re´publique qu'elle est aujourd'hui de´fendue me^me par les forces politiques qui ont le plus fe´rocement ferraille´ contre elle dans un passe´ pas si lointain. Les avocats de la critique de la presse, eux, sont beaucoup moins nombreux. Passe encore de fle´trir l'autoritarisme d'un magnat tout-puissant. Mais au-dela` ? Sugge´rer qu'il n'y aura pas de liberte´ de la presse tant que les me´dias sont accapare´s par une minorite´ fortune´e suscitera des regards suspicieux : complotisme ?... A` l'heure des amalgames faciles, rappeler que la lutte pour la liberte´ de la presse a aussi remis en cause, parfois avec fracas, le pouvoir de ses proprie´taires, n'est pas inutile. Car a` trop attribuer aux seuls libe´raux les acquis de ce combat, on en oublierait presque que ce dernier avait aussi partie lie´e avec la lutte des classes. La concentration actuelle des grands me´dias entre les mains d'une poigne´e de grandes fortunes suffit a` e´valuer les limites de leurs mobilisations. Mais ces dernie`res n'en ont pas moins marque´ l'histoire de la presse, en menant sur le terrain e´conomique un combat loin d'e^tre termine´. Contre la « presse bourgeoise » possédée par ceux qui cherchent à s'enrichir encore davantage, des intellectuels, des journalistes, des hommes politiques, des syndicalistes et une infinité de militants anonymes ont écrit, débattu, fait grève, imaginé des manières plus démocratiques de produire de l'information.
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L'accumulation du capital ; contribution à l'explication économique de l'impérialisme
Rosa Luxemburg
- Agone
- 22 Novembre 2019
- 9782748903720
Le capitalisme tend à se répandre sur le globe et à détruire toutes les autres formes économiques, n'en supportant aucune à côté de lui. Et pourtant il est en même temps la première forme économique incapable de subsister seule, à l'aide de son seul milieu. Ayant tendance à devenir une forme mondiale, il se brise à sa propre incapacité d'être cette forme mondiale. Il offre l'exemple d'une contradiction historique qui, à un certain degré de développement, ne peut être résolue que par l'application des principes du socialisme, c'est-à-dire par une forme économique qui est par définition une forme mondiale harmonieuse, fondée sur la satisfaction des besoins de l'humanité travailleuse.
Ouvrage majeur de Rosa Luxemburg, écrit en 1913, L'Accumulation du capital est le premier texte de l'économie politique marxiste à formuler une théorie d'ensemble de l'impérialisme. En montrant la nécessité inscrite au coeur du mode de production capitaliste de s'étendre à l'échelle du monde en asservissant des territoires non capitalistes et leurs populations, il éclaire les mécanismes qui allaient bientôt déclencher la grande guerre pour le repartage du monde.
Rosa Luxemburg (1871-1919), née en Pologne russe en 1871, est l'une des principales militantes et théoriciennes du mouvement ouvrier international avant et pendant la Première Guerre mondiale. Elle enseigne l'économie politique de 1907 à 1913 à l'école du parti social-démocrate allemand de Berlin. Elle maintient lors du premier conflit mondial un internationalisme intransigeant qui lui vaut d'être emprisonnée de façon quasi continue jusqu'à sa libération par la révolution de novembre 1918. Avec le groupe Spartakus, elle se lance dans une intense activité révolutionnaire jusqu'à son assassinat le 15 janvier 1919 par les corps francs.
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Une violence éminemment contemporaine ; essais sur la ville, la petite bourgeoise intellectuelle & l'effacement des classes populaires
Jean-pierre Garnier
- Agone
- Contre-Feux
- 4 Mars 2010
- 9782748901047
Essais sur la ville, la petite-bourgeoisie intellectuelle et l'effacement des classes populaires.
Synthèse de quarante ans d'observation des réalités urbaines, ce livre examine les transformations provoquées par un mode de gestion politique des villes laissant, au détriment du "droit à la ville", la part belle aux appétits économiques. Ces écrits souvent polémiques renouent le fil de la continuité historique et sociologique entre l' "assassinat de Paris" (décrit par Louis Chevalier à la fin des années 1970), l'essor d'une nouvelle petite bourgeoisie inféodée aux pouvoirs en place, et l'effacement politique des classes populaires avec les "crises urbaines" qui font l'actualité médiatique.
"Crise des banlieues", "crise du logement", "SDF" : autant de symptômes dont le traitement social (et aujourd'hui sécuritaire) est voué à l'échec faute de reconnaître le conflit d'intérêts fondamental opposant la majorité des usagers de la ville et les spéculateurs. Enfin, ce livre dévoile la manière dont les multiples innovations (qui visent à donner l'illusion qu'on peut réconcilier magiquement les contraires) exercent une violence symbolique ne faisant que redoubler celle, bien réelle, qui s'exerce sur des citadins de plus en plus nombreux à être dépossédés de leurs villes.
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Apres le capitalisme ; elements d'economie participative
Michel Albert
- Agone
- Contre-feux
- 10 Novembre 2003
- 9782748900064
- bon, d'accord, nous avons répondu à la question : " si vous ne voulez pas du capitalisme, que voulez-vous à la place ? ".
Et nous avons instauré le participalisme. mais ne subsistera-t-il pas une très forte résistance de ceux qui préféraient le système de marché ?
- quant la majorité se sera décidée, il est inévitable que tout le monde n'appréciera pas ce changement. et en particulier les propriétaires les plus fortunés, qui utiliseront tous les moyens dont ils disposent pour ne pas être privés de leurs biens. car le participalisme implique une réappropriation populaire des moyens de production ; bien entendu le plus souvent sans le consentement des propriétaires.
Ceux qui travaillent s'expriment de plus en plus ouvertement en faveur d'une économie plus juste, mais leurs entreprises restent essentiellement des structures soumises à une quête sans fin de profits. et les luttes se poursuivent pour de meilleures conditions de travail, pour redéfinir les emplois, etc. mais lorsque la bataille de l'organisation socio-économique aura été gagnée, il n'y aura plus à se battre contre une classe de propriétaires avides de profits ou une classe de coordinateurs cherchant à maximiser leurs avantages.
Les propriétaires ne seront plus propriétaires de rien et il n'y aura plus de classe coordinatrice. pour empêcher que nos adversaires trouvent suffisamment de monde pour brandir les armes qu'ils possèdent en masse, il faut fournir à leurs " volontaires " des raisons pour qu'ils n'acceptent plus de jouer le jeu des dominants. le participalisme fournit ces raisons.
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Faire sensation ; de l'enlèvement du bébé Lindberg au Barhum médiatique
Pinker Roy
- Agone
- Contre-Feux
- 8 Mai 2017
- 9782748903195
Ce que la presse a appelé "l'histoire la plus intéressante de la décennie sur le plan humain" consistait en une personnalité mondialement connue, un kidnapping d'enfant en bas âge, un procès filmé en direct (une première), un assassin condamné à mort sans jamais avoir avoué son crime... mais surtout, en un véritable déluge d'informations non vérifiées, de rumeurs, une foule de correspondants et d'envoyés si spéciaux qu'ils n'existaient pas nécessairement.
En mars 1932, le fils du célèbre aviateur Charles Lindbergh est enlevé puis assassiné. Quatre ans plus tard, à l'issue d'un procès contestable, Bruno Hauptmann est exécuté. Ce livre ne s'attarde pas sur les détails de ce qui est vite devenu "l'affaire du bébé Lindbergh" : il l'aborde comme un moment charnière de l'histoire des médias, où s'installent des méthodes sensationnalistes omniprésentes aujourd'hui.
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REVUE AGONE n.49 : crise financière globale ou triomphe du capitalisme ?
Revue agone
- Agone
- Revue Agone
- 18 Octobre 2012
- 9782748901542
En septembre 2008, l'irruption d'une crise financière épique touche le coeur même du système dominant. Dans les mois qui suivent, production mondiale, commerce, capitaux propres, crédits et investissements sont brutalement frappés, tandis que le chômage atteint des taux à deux chiffres dans tout l'hémisphère nord. On a senti, et pas seulement à gauche, que le paradigme néolibéral ne sortirait pas indemne de cette crise, qui pouvait même porter un coup fatal à l'hégémonie américaine. Malgré le déferlement d'analyses, la portée historique de cette crise reste obscure. À quoi a-t-elle mis fin ? À quoi n'a-t-elle pas mis fin ?
En coédition avec la New Left Review, ce volume rassemble les principales analyses proposées par cette revue sur la crise. Depuis cinquante ans, la NLR s'est imposée comme l'un des lieux majeurs de la pensée critique dans le monde anglo-saxon en suivant un mot d'ordre salutaire : refuser tout accommodement avec le système dominant ainsi que les manières d'en sous-estimer la puissance. -
Les courtiers du capitalisme ; milieux d'affaires et bureaucrates à Bruxelles
Sylvain Laurens
- Agone
- L'ordre Des Choses
- 15 Septembre 2015
- 9782748902396
À Bruxelles, loin des ONG, les lobbies patronaux préfèrent le huis-clos avec les bureaucrates pour faire progresser leurs affaires.
Pour un lobbyiste, connaître des bureaucrates plus ou moins personnellement permet de savoir quand il est encore utile de pousser une position et quand, à l'inverse, il ne sert à rien de se montrer insistant : « En fait, le Parlement européen, si tu veux faire une analogie, c'est comme si tu avais une table de poker ; et à cette table de poker-là, les gens doivent montrer leur jeu. Au Parlement, tu dois montrer ton jeu. Donc les libéraux c'est ça, la droite c'est ça et les socialistes c'est ça. Tu lis les amendements, tu vois d'où ça vient. Et le type de la Commission qui bosse là-dessus depuis deux ans à fond, il voit tout de suite dans le style de la rédaction, dans l'idée qui est poussée, comment ça a été amené et à quelle industrie il a affaire. »
À partir d'archives inédites et d'observations réalisées auprès des lobbys patronaux, ce livre analyse les relations qu'entretiennent les représentants des intérêts économiques avec les agents de la Commission européenne.
Pour parvenir à leurs fins, les lobbyistes doivent se fondre dans les logiques de productivité de l'administration communautaire : les plus grandes firmes apprennent ainsi à manier le jargon des technocrates pour maintenir leur position, et enrôlent des experts scientifiques pour répondre aux attentes pratiques de tel ou tel chef de bureau. Et les liens intimes qu'entretient le capitalisme avec la bureaucratie se voient quotidiennement réactualisés. -
REVUE AGONE n.62 : patronat, syndicats ou salariés : qui servent les experts ?
Revue agone
- Agone
- Revue Agone
- 23 Mai 2018
- 9782748903669
Les experts et les consultants sont désormais omniprésents dans le monde du travail. Leur rôle est notamment central dans l'immense travail dit de « réorganisation » ou de « restructuration » des entreprises. On les retrouve aussi bien du côté des directions que du côté des syndicats, dont ils contribuent à élaborer les stratégies. Consultants, conseils et avocats de tout poil sont au service des patrons dans leurs efforts pour tirer plus de profit des salariés qu'ils emploient. Mais on les trouve aussi aux côtés des représentants qui défendent les intérêts des personnels. Quelles sont les nouvelles formes de l'expertise au service des patrons ? Et quelles ressources les syndicats ont-ils réussi à construire dans ce domaine ? Comment se mènent les batailles d'experts ? Les textes rassemblés font la lumière sur des enjeux décisifs mais trop souvent rendus illisibles, précisément parce qu'ils sont réservés aux experts. Ils montrent aussi que l'essor d'un vrai marché syndical de l'expertise ne se fait pas toujours au bénéfice des salariés. Et ils insistent enfin sur l'importance des formes autonomes d'expertises que les militants et les professionnels doivent construire et mobiliser eux-mêmes pour se défendre efficacement face aux restructurations.
Au sommaire. Dossier : Qui servent les experts ? Introduction par
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REVUE AGONE n.50 : réprimer & domestiquer; stratégies patronales
Revue agone
- Agone
- Revue Agone
- 11 Janvier 2013
- 9782748901788
Ce numéro 50 de la Revue Agone aborde les conditions de l'action collective en entreprise - de l'adhésion syndicale aux grèves - en plaçant la focale sur les dispositifs et stratégies patronales pour l'entraver et la canaliser. Si les sciences sociales se sont de nouveau penchées sur les mobilisations professionnelles et les conflits du travail depuis la fin des années 2000, les travaux sont souvent réduits à l'étude des transformations du syndicalisme lui-même (professionnalisation, stratégies de syndicalisation, etc.) et du contexte socio-économique dans lequel il opère. Les politiques patronales vis-à-vis de l'action des salariés, et en premier lieu des syndicalistes, restent un angle mort sociologique. À l'ombre des pratiques de « management » participatives et individualisantes qui font de l'entreprise un lieu aseptisé, il s'agira de montrer que celle-ci reste un lieu éminemment politique. C'est ce qu'illustreront les jeunes sociologues et politistes mais aussi les syndicalistes qui participent à ce numéro à partir d'enquêtes et d'observations au plus près des acteurs : de l'ethnographie des stages de formation des DRH et des _supervisors_ en France et aux États-Unis à celle des relations et des proximités entre dirigeants syndicaux et patronaux d'une chaîne de la grande distribution, en passant par l'étude des usages du droit ou de l'histoire des répertoires de répression anti-ouvrière dans les années 1970. Décortiquer et analyser les politiques et stratégies patronales pour réprimer et/ ou domestiquer l'action syndicale et les luttes collectives, telle est l'ambition de ce numéro.
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Une contre-histoire d'internet du XVème siècle à nos jours
Félix Treguier
- Agone
- Elements
- 15 Septembre 2023
- 9782748905274
Le contrôle de l'espace public par l'État s'appuie sur des stratégies multiséculaires sans cesse renouvelée, y compris au moment de l'arrivée d'Internet. Cette technologie est ainsi rapidement passée d'un instrument au potentiel émancipateur à un instrument de pouvoir étatique et économique sans précédent. Comprendre le fil de ce changement implique de replacer cette technologie dans une histoire longue : celle des conflits qui ont émergé chaque fois que de nouveaux moyens de communication ont été inventés. Depuis la naissance de l'imprimerie, les stratégies étatiques de censure, de surveillance, de propagande se sont sans cesse transformées et sont parvenues à domestiquer toute contestation. L'État à toujours su restaurer son emprise sous des formes inédites au gré d'alliances avec les seigneurs du capitalisme, désormais numérique, tout en réprimant violemment les usages militants d'Internet. Après dix années d'engagement en faveur des libertés sur Internet, Félix Tréguer analyse avec lucidité les fondements antidémocratiques de nos régimes politiques et la formidable capacité de l'État à façonner la technologie dans un but de contrôle social.
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L'industrie du mensonge : lobbying, communication, publicite et medias
John Stauber, Sheldon Rampton
- Agone
- Contre-feux
- 19 Octobre 2004
- 9782748900125
Résultat d'une enquête d'investigation sur l'" industrie du mensonge " que constitue l'alliance relation publique, médias et publicité, ce livre montre les effets sur l'organisation sociale de ce contrôle des communications au service des grandes entreprises. Car les " attachés de presse " ne se contentent plus de fabriquer les dossiers, les " reportages en kit " et les articles préfabriqués qu'utilisent les journalistes et les rédacteurs en chef paresseux. Ils ne se limitent plus à " construire des passerelles vers la prospérité "... Les relations publiques sont devenues un moyen de communication à part entière, une industrie conçue pour modifier notre perception de la réalité, la remodeler et fabriquer du consensus au service de ceux qui tiennent à garder leur pouvoir.
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L'industrie du mensonge ; relations publiques, lobbying et démocratie
John Stauber, Sheldon Rampton
- Agone
- Elements
- 15 Février 2012
- 9782748901573
A ceux qui utilisent les techniques de lobbying pour redresser les injustices sociales, protéger l'environnement, promouvoir les droits des minorités, défendre les travailleurs ou oeuvrer pour le bonheur de leur communauté, nous avons voulu montrer que c'est une illusion de croire que ces techniques sont " neutres ".
Même si toutes les organisations écologistes du monde mettaient leurs ressources en commun, elles ne disposeraient jamais d'un budget de relations publiques équivalent à celui d'un seul fabricant de pesticides décidé à défendre ses intérêts. Un tel mouvement verra-t-il le jour ? L'existence même du lobbying prouve que c'est possible : le fait que les entreprises industrielles et les gouvernements dépensent chaque année des milliards de dollars pour manipuler l'opinion illustre, de façon perverse mais flagrante, l'existence persistante - même souterraine - des valeurs morales et intellectuelles que nous pouvons défendre.
En examinant le pouvoir et les méthodes des lobbyistes, ce livre dévoile l'ampleur des manipulations dont le peuple est l'objet pour transformer " l'opinion publique " et conforter les intérêts des grands groupes industriels. Des espions aux journalistes opportunistes, en passant par des scientifiques peu regardants et de faux manifestants, l'industrie du mensonge utilise tous les canaux possibles pour que seule l'information qui arrange ses clients - groupes pharmaceutiques, gouvernements, industriels pollueurs, producteurs d'énergie nucléaire, de tabac ou de nouvelles technologies (OGM...) - puisse être diffusée.